Antonietta Pascarella n’est plus la présidente d’Italia Nyon

Mercredi matin, notre téléphone a sonné deux fois avant 9h. L’objet des deux appels? Nous demander exactement ce qu’il s’était passé le mardi soir lors de l’assemblée générale du FC Italia Nyon, vu qu’apparemment il y avait eu du grabuge. Comme on a bien dû avouer n’en avoir absolument aucune idée, on a tout simplement appelé Antonietta Pascarella, la présidente. Un peu surprise de notre coup de fil, celle qui avait été élue à la présidence du club de Marens à l’été 2013, succédant à Claudio Micheli, a accepté de répondre à nos questions.

PascarellaMadame la présidente, que s’est-il passé hier soir?

Je constate que les nouvelles vont assez vite dans le monde du football vaudois… Je me suis retirée de la présidence au cours de l’assemblée générale du club, voilà.

Pourquoi avoir pris cette décision, un brin surprenante, il faut bien le dire?

En fait, j’ai dit clairement que j’étais d’accord de rester, mais à certaines conditions. Celles-ci ont paru inconcevables à un membre de l’assemblée, qui s’est levé et a dit qu’il n’était pas question de me laisser faire.

Quelles conditions?

Rien de bien grave, franchement. Moi, ce que je voulais, c’était que l’on ne parle que de football à Italia Nyon. On est un club de foot, on devait remettre ce sport au centre.

Ce n’est pas le cas aujourd’hui?

Italia, c’est aussi un club où l’on joue aux cartes, où l’on regarde la télévision, où l’on passe du temps comme dans un bar… Voilà, je ne dis pas que c’est mal, mais je dis que moi, je voulais m’occuper de football. Mais à Italia, on ne parle pas que de cela. Alors, quand ce monsieur m’a dit qu’il n’était pas question de changer quoi que ce soit, j’ai tiqué.

Et vous avez décidé d’arrêter.

J’ai retiré ma candidature, tout simplement.

Comme ça, sur un coup de tête?

Cela faisait un moment que j’étais fatiguée, lassée de certaines choses. Pardonnez-moi, mais je ne veux pas entrer dans les détails. Alors, très clairement, je suis arrivée à l’assemblée en disant: « Je me représente si ces choses-là changent ». Apparemment, ces très légères conditions-là ne plaisaient pas à tous. Très bien, ce sera sans moi.

Si on a bonne mémoire, vous aviez été élue de la même manière il y a 24 mois, non?

Oui. A l’époque, le président ne pouvait plus assumer cette fonction. Je ne voulais pas que tout s’arrête, donc, sur un coup de tête, j’avais levé la main et dit: « Je suis candidate ». J’avais été élue avec une idée en tête: que les jeunes puissent continuer à jouer au football à Marens. On a mis en place un projet qui tient la route et qui est très sain aujourd’hui.

Il est vrai que la première équipe vient de finir 4e en 3e ligue…

Oui, et on a une superbe volée de juniors qui arrive. Aujourd’hui, Italia est performant sportivement et financièrement. Je pars la tête haute, le projet que l’on a mis en place est de qualité. Je n’ai absolument rien à me reprocher sur ces deux ans.

Votre comité démissionne aussi in corpore? On sait qu’il s’agissait de certains de vos proches…

Oui, tout le monde arrête. A Italia, le président choisit son comité. Libre au nouveau de composer le sien, donc. Ce n’est plus mon problème.

Quel est votre sentiment, aujourd’hui, quinze heures à peine après cette assemblée générale?

Beaucoup de tristesse. J’ai mal au ventre, je suis vraiment déçue de la manière dont ça se finit, mais je sais aussi que ça va passer. Italia Nyon va continuer à vivre, à se développer, à faire jouer des jeunes. Personne n’est indispensable. Mais je vous avoue que d’un point de vue personnel, je ne passe pas les heures les plus agréables de ma vie.

 

José David Caballero restera-t-il?

L’avenir de José David Caballero, l’entraîneur de la première équipe arrivé du BRP voilà douze mois, n’est pas beaucoup plus clair. « Ce qui est sûr, c’est que je suis venu pour travailler avec Mme Pascarella, dans le cadre du projet qu’elle m’avait présenté. Mon contrat avec Italia prenait fin au 30 juin 2015, je suis donc libre. Le nouveau président m’a dit qu’il allait me contacter pour discuter avec moi et je vais évidemment l’écouter. Est-ce que je vais continuer à Italia ou partir? Aujourd’hui, je n’en sais rien. Tout ce que je peux dire, c’est que le projet mené par Mme Pascarella est terminé et que j’en suis très triste. J’y croyais et je me suis engagé à fond. Le reste, ce n’est pas de mon ressort. »

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