Au moins, Epalinges a une équipe et un entraîneur

Il y a quelques semaines, nous écrivions que la première équipe du FC Epalinges était au bord de l’implosion (lire ici). Ces craintes se sont malheureusement révélé fondées puisque… tous les joueurs sont partis! Malley, Crissier, Morges, Montreux… Tous ces clubs ont accueilli les « fuyards » et Epalinges s’est retrouvé sans personne au contingent. Jean-Luc Kringel, l’entraîneur, ayant reçu son congé de la part du club quelques jours après la parution de notre article, la première équipe du FCE n’était plus qu’un souvenir. De plus, deux membres du comité ont présenté leur démission.

Luigi Saporito: « Quand je suis arrivé, il y avait zéro joueur! »

Alors, retrait d’équipe? Non! Luigi Saporito, ancien entraîneur de la II du club, qui était à Malley au premier tour avant de claquer la porte, a accepté le défi. « Si je suis fou? Disons que les challenges compliqués ne me font pas peur. Bon, là, j’avoue, c’est très compliqué. Quand je suis arrivé, il y avait 0 joueur. Zéro! ». En une grosse semaine, Luigi Saporito a activé ses réseaux et réussi à faire venir environ 14 éléments. « On sera même un peu plus. Je dirais qu’on devrait être entre 15 et 17. Il me manque surtout un gardien remplaçant pour être serein. » Première (bonne) nouvelle: Epalinges aura une équipe et un entraîneur lors de ce deuxième tour. L’ACVF n’aura pas à gérer un retrait d’équipe, le deuxième après Chavornay, ce qui aurait été évidemment embêtant pour l’image et le bon déroulement des compétitions.

Sept points d’avance sur la barre

Epalinges jouera donc durant ce deuxième tour, c’est une certitude. Avec quelles ambitions? Luigi Saporito est clair: « Pour dire la vérité, je n’ai pas un contingent de 2e ligue. Comment vouliez-vous que je le construise en quelques jours? J’ai pris des jeunes qui ne jouaient pas à ce niveau ou qui viennent de ligues inférieures. Ce sera très compliqué, je ne m’attends pas à faire beaucoup de points. Mais on en a sept d’avance sur la barre, avec un meilleur classement fair-play. Je sais que les autres se sont renforcés, mais on peut considérer qu’on a 8 points d’avance avant le début du deuxième tour, soit 13 matches. Il faudra faire six points pour se sauver, je pense. » Un calcul à notre avis un peu optimiste, mais qu’importe.

Pas trop de pression sur l’équipe actuelle

Luigi Saporito, toujours: « Le fait est qu’on n’a pas de pression. Le comité actuel est conscient de la situation et être relégué ne serait pas une catastrophe. On est en phase de transition et, même si on a très envie de se sauver, l’important est surtout de préparer la suite et la saison prochaine, où qu’on soit. On a dû annuler des matches de préparation, mais on en a fait un bon face à Renens, où on menait 2-0 à la pause et où j’ai vu de bonnes choses. On va encore en faire et j’ai confiance dans cette équipe. On ne sera pas les meilleurs, mais on va jouer au football, essayer de bien travailler et faire quelques points. »

Deux projets bien différents

Tiens, d’ailleurs, comment juge-t-il les événements des dernières semaines, lui qui était entraîneur de la II en 2013? Pour rappel, son équipe avait fait un bon championnat de 4e ligue, mais avait été découragée de monter par le président Martial Diserens, lequel n’était pas très chaud à l’idée d’avoir deux équipes en 3e ligue. Luigi Saporito s’en souvient bien: « Sur le coup, j’avais été fâché, même si je comprenais ses raisons. Le temps a fait son oeuvre. Pour ce qui s’est passé ces dernières semaines, mon avis est clair: on a changé de manière de faire. Jusqu’à il y a quelques semaines en arrière, les joueurs d’Epalinges étaient bien rémunérés pour ce niveau et je n’y vois pas d’inconvénient. C’était assumé et c’était un projet ambitieux. Aujourd’hui, on est partis dans tout autre chose et c’est très bien aussi. Pour moi, il n’y a pas de mieux ou de moins bon. C’est différent, c’est tout. »

Luigi Saporito: « L’argent n’est pas le moteur »

Aujourd’hui, donc, les joueurs d’Epalinges sont tous de gentils bénévoles. « Oui, mais le comité a décidé de distribuer des primes au mérite. Ce n’est pas grand-chose, mais à mon avis c’est très bien de faire ainsi en 2e ligue. C’est une petite récompense, mais ce n’est pas le moteur », continue Luigi Saporito, avant de conclure dans un sourire. « Je ne sais pas ce que ça fait d’entraîner des gars qui touchent de l’argent. Je n’ai jamais connu ça dans ma carrière. Ça viendra peut-être, je ne sais pas, mais pour l’heure je suis bien comme ça. » A lui de jouer pour aller chercher le maintien ou, comme il le dit, construire à plus long terme.

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