Azzurri rattrape le temps perdu

Après un premier tour en demi-teinte, Azzurri a retrouvé des couleurs. Des couleurs vives, même! Son bleu royal a en tout cas montré une grande maîtrise durant la première heure au Stade Municipal. Les Lausannois étaient venus pour ramener les trois points et cela s’est vu. Cette envie d’entrée de jeu leur a permis d’ouvrir la marque tôt dans la rencontre par l’intermédiaire de Mehmed Begzadic, laissé seul à vingt mètres. Ils n’ont jamais lâché leur os jusqu’au coup de sifflet final.

Lyazid Brahimi, la classe!

Les hommes de Patrick Isabella ont dominé la première mi-temps grâce à un grand nombre de duels remportés au milieu de terrain et, surtout, à un joueur qui a su tirer son épingle du jeu et illuminr le Stade Municipal. Son nom? Lyazid Brahimi, présent sur tous les ballons. Poitrine, tête, pieds… l’ancien joueur de La Sarraz-Eclépens a démontré une assurance et une facilité déconcertantes. Que chaque club de 1ère Ligue se méfie, le trentenaire n’en est pas à sa saison d’essai, bien au contraire.

Matt Moussilou victime d’un claquage

Yverdon, lui, a manqué de tranchant en première période, ne sachant parfois plus quoi faire de la balle. «Nous n’avons pas fait assez de déplacement sans ballon, ce qui nous a beaucoup pénalisé», constatait le technicien yverdonnois, Philippe Perret. Entré à la pause, les Nord-Vaudois pensaient trouver en Matt Moussilou la voie de la réussite. C’est bien lui qui amène habituellement ce grain de folie au club de la Cité thermale. Sept minutes plus tard, deuxième remplacement. L’ancien joueur du LS et de Marseille est victime d’un claquage. Il n’aura touché qu’un ballon de la tête. «Je ne sais pas comment il s’est échauffé», soufflait son entraîneur d’un air perplexe.

Maxime Brenet préféré à Ludovic Zwahlen

Maxime Brenet, de retour au jeu après son départ du Mont cet été, a, donc, été choisi pour protéger les cages de sa nouvelle équipe. Il ne pouvait pas être tenu comme responsable sur la seule réussite de ce match. Avec un positionnement souvent haut, il est venu en aide à sa défense lorsque les fusées lausannoises étaient lancées par des sorties calculées. Hormis un ballon mal négocié et dévié en corner, Maxime Brenet a fait un match propre, digne de ce que l’on attend d’un portier de ce niveau. Suffisant pour reléguer Ludovic Zwahlen au poste de remplaçant? Il est évident que non. Cette concurrence saine bonifiera probablement les deux jeunes gardiens. Malin est celui qui pourra donner le nom du titulaire pour affronter Schötz (1e ligue), samedi prochain, en Coupe.

Roberto Elefante, une expulsion évitable

A l’heure de jeu, Roberto Elefante, déjà averti, commet la faute de trop. Une faute qui valait, certes, un avertissement, mais qui était franchement évitable. C’est à partir de cet instant que la roue a tourné. Privé de son capitaine, Azzurri a reculé et s’est laissé acculer dans son camp. Les artificiers yverdonnois ont alors mis leur schéma de jeu offensif en marche sans parvenir à mettre le feu aux poudres. Quentin Rushenguziminega et consorts n’ont pas trouvé l’inspiration nécessaire pour faire basculer la partie à leur avantage. Solidaire en défense, le rideau bleu n’a jamais cédé.

Azzurri et le maintien, toujours une obsession

Le discours des joueurs et du staff lausannois est unanime : «Nous voulons lutter contre la relégation, ce sont des matchs comme celui-ci qui nous permettrons d’y arriver». Est-ce que ce Azzurri-là se rend-il vraiment compte des qualités individuelles et collectives qui le compose? L’ambition ne pourrait-elle pas être revue à la hausse? Les faits sont là, Patrick Isabella et ses hommes proposent un jeu séduisant et une immense envie. C’est sans doute cette dernière qualité qui leur permettra d’avoir un rôle à jouer jusqu’à la dernière journée dans ce championnat. Étaient-il beaucoup à croire en une telle évolution depuis l’automne dernier?

Yverdon ne veut pas abandonner

«Il ne faut surtout pas abandonner ce que l’on a bâti». Le message de Philippe Perret est fort! Son équipe n’a pas montré un fier visage en fin de préparation et prolonge cette période d’inefficacité en cette reprise de championnat. Tout le contraire de son premier tour brillant. Pourtant, très peu de choses ont bougé dans le Nord-Vaudois. Que s’est-il donc passé à Yverdon pour que les larmes succèdent au bonheur? Selon nous, il manque à cette formation un peu d’audace et de réalisme dans la partie médiane du terrain, permettant aux acteurs offensifs de se libérer. YS a clairement les moyens sportifs de faire un second tour de haute voltige par des individualités confirmées et une ambiance d’équipe au beau-fixe. Après la venue de Schötz en Coupe le week-end prochain, place aux actes dans quinze jours à domicile contre Echallens.

Un compte-rendu rédigé par Arnaud Bloesch

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