Bernardo Hernandez: «Le maintien, plus tranquillement, et en créant du jeu»

Le Stade Nyonnais a vécu une année de transition, avec l’arrivée d’une nouvelle présidente, Viviane Freymond. L’objectif de la saison dernière, le maintien en 1re ligue Promotion, avec une certaine stabilité, a été parfaitement tenu. Les Stadistes ont tremblé jusqu’au bout, mais ont arraché leur maintien en allant s’imposer lors de la dernière journée à Delémont. Cette saison, il faudra confirmer, avec un staff fidèle au poste autour de Bernardo Hernandez. L’ancien entraîneur de Chênois et de Carouge veut s’inscrire dans la durée à Colovray.

Alors, maintien en vue? Pour atteindre cet objectif, le Stade Nyonnais restera fidèle à sa nouvelle ligne directrice: des jeunes motivés, quelques éléments d’expérience, et une volonté partagée par tous de créer du jeu. Même si Mobulu M’Futi (Le Mont) et Hugo Fargues (Servette), les deux gâchettes, s’en sont allés, Nyon pourra compter sur l’attaquant espagnol Javier Henares et sur Sébastien Gormond, deux de ses joueurs essentiels.

Bernardo Hernandez, comment voyez-vous cette saison à venir?

L’avantage par rapport à l’an dernier, c’est que la base de notre groupe est déjà formée. Nous avons plus d’automatismes, c’est plus facile pour travailler. L’an dernier, il a fallu quasiment tout reconstruire. Là, on part avec des certitudes. Maintenant, on va continuer avec notre philosophie. Il ne faut pas se mentir: à l’échelle de la 1re ligue Promotion, nous avons peu de moyens. On va essayer de travailler avec les jeunes, le mieux possible.

Vous avez tout de même perdu vos deux meilleurs buteurs de la saison dernière, Hugo Fargues et Mobulu M’Futi… Comment combler ce vide?

C’est vrai, ces deux joueurs ont été importants pour nous, ils nous ont fait gagner des matches. Après, leurs deux départs répondent à des logiques différentes. Hugo a eu l’occasion de retrouver le Servette, d’où il vient. J’espère qu’il va s’y imposer. Pour Mobulu, c’est différent. Financièrement, sa situation personnelle avait changé. On ne pouvait plus le garder. L’an dernier, on avait pu le prendre, mais là, ce n’était plus possible. C’est un très bon joueur, d’expérience, qui nous a apporté beaucoup. Pour répondre à votre question, on essaie de trouver la bonne formule devant. L’idée, c’est peut-être de monter Sébastien Gormond d’un cran. Lorsqu’il est au milieu, il nous apporte sa vision du jeu, mais j’aime bien aussi le voir plus haut. Il a la percussion, la vitesse… Cela pourrait être la solution.

Question basique du début de saison: quel est votre objectif? 

Le souhait, ce serait de se mettre à l’abri très vite. Mais il y a les souhaits, et il y a la réalité. La réalité, c’est sans doute que l’on va être à la lutte en bas toute la saison. Le championnat sera relevé. Regardez les équipes qui montent, Köniz et Le Mont: je ne pense pas que ce soient des candidats à la relégation. Ils ont de l’ambition, ils veulent jouer le haut du tableau. Bon, après, l’ambition c’est une chose, le terrain en est une autre. Fribourg aussi avait beaucoup d’ambition la saison dernière.

Par quoi passera le maintien pour le Stade Nyonnais?

Il faut absolument qu’on soit plus efficaces. Si je regarde le premier tour de la saison dernière, c’était affolant. On créait du jeu, on avait les occasions, mais on n’était pas efficaces. La ligne directrice est de continuer à créer du jeu, mais en étant largement plus efficaces.

Si je vous dis que le maintien de l’an dernier est un très grand résultat, et que vous en êtes grandement responsable, que me répondez-vous?

Je dis que, toujours, le mérite revient aux joueurs. Ils ont donné le maximum, ils ont travaillé dur. Ce qui est sûr, c’est que tout le monde nous annonçait relégué et que l’on est toujours là. Quelque part, c’est une fierté.

En tant que technicien, vous inscrivez-vous dans le long terme ici?

Oui, il y a une volonté commune de poursuivre l’aventure. En tout cas, je l’espère. Dans l’absolu, il faudrait que ce groupe puisse continuer. Je veux m’inscrire dans ce projet.

Si l’on vous dit que le Stade Nyonnais est en reconstruction, et que votre voisin Terre Sainte est, peut-être d’une certaine manière, l’exemple à suivre, êtes-vous d’accord?

Sincèrement, oui. Ce qui est clair, c’est qu’ici, on a fixé une ligne directrice, et qu’on va s’y tenir. On va s’appuyer la jeunesse, mais attention, la jeunesse n’est pas un défaut! On a intégré des joueurs de 1994 et 1995 la saison dernière. Ils sont en train de s’imposer et de devenir des joueurs de 1re ligue Promotion. C’est comme cela qu’on veut travailler. Alors, oui, Terre Sainte, même s’ils sont un niveau au dessous sportivement, est un bon exemple, un club dont on pourrait s’inspirer. Il y a une vraie force collective dans cette équipe, un vrai esprit. Si on arrive à créer cela ici, à Nyon, on aura réussi.

Un mot sur le recrutement, pour conclure?

Fidèle à ce que je vous dis depuis le début: des jeunes que nous voulons faire briller ici. Nicolas Piccot, le capitaine des M19 d’Evian-Thonon-Gaillard nous rejoint, pour s’aguerrir. Il y a des paris, bien sûr, à l’image de John Zurbrugg, qui arrive de 2e ligue genevoise (CS Italien). Le jeune gardien Jason Eyer s’est engagé, tout comme Mohamed Ali (Servette M21). Un autre jeune de Servette, Ludovic Paratte, qui était à Fribourg l’an dernier, vient également, un peu dans l’esprit d’Hugo Fargues. Si on peut le relancer pour Servette, tant mieux! Nous accueillons avec plaisir Cyril Meuris, qui est de retour chez nous. Je compte également beaucoup surAlexandre Guinot, qui vient de Belgique. Il s’agit d’un milieu de terrain défensif, avec une grosse présence athlétique, énormément d’impact. Il peut nous apporte énormément. Mergim Ferati, un joueur que je connais bien, arrive de Lancy. Alix Bahlouli et Richel Marzolf, deux joueurs à haut potentiel, ont également fait le choix du Stade Nyonnais.

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