«Tout ce qu’il nous manque, c’est un buteur»

L’accident de Rémy Bollat n’est bientôt plus qu’un mauvais souvenir et les cannes rangées au placard. Mais son équipe boîte encore un petit peu, avec deux points remportés lors des dix premiers matches de cette saison de 3e ligue. Bon dernier du groupe 2, avec neuf points de retard sur Vevey II et Ollon, le FC Roche se retrouve en effet en difficulté. Mais l’entraîneur croit fermement son équipe capable de revenir à hauteur des non-relégables et montre toute sa détermination, quelques jours avant d’aller à Saint-Légier terminer un premier tour lors duquel il estime que son équipe n’a pas été récompensée de ses efforts.

Rémy Bollat, la victoire d’Ollon face à Vevey hier soir vous arrange, non?

Oui, on peut le dire. Grâce à ce résultat, les positions sont resserrées et nous sommes à neuf points de la barre.

C’est beaucoup quand même, non?

Non. Ce sont trois victoires, qu’on veut obtenir le plus vite possible. Ce sera compliqué ce samedi à Saint-Légier, mais pourquoi pas? Nous avons vu que nous n’étions loin de personne, même pas des leaders.

On l’avait vu contre le leader Napoli (lire ici), vous aviez fait un bon match, mais aviez perdu 0-1…

Oui, et c’est ce qui me désole! C’est tout le temps comme ça! Contre Atlantic, on mène au score et on prend le 1-2 à la 90e. Contre Azzurri, on tient un bon nul et on encaisse le 2-3 à la 87e. A Ollon, on met le 1-2 à la 87e et ils égalisent à 2-2 à la 90e! Dans le jeu, on n’a rien à envier à personne, mais on manque clairement de maturité pour tenir les matches. Notre joueur le plus âgé a 24 ans, et on est conscient de nos lacunes à ce niveau. Ce n’est pas pour autant qu’on va lâcher, je peux vous l’assurer.

On vous sent déterminé!

Mais comme tout le monde ici! Tout le monde est derrière nous, notre public répond toujours présent, voit que les gamins donnent tout. Tout le monde reste très positif. Hier, on était 18 à l’entraînement, et samedi prochain, après le match à Saint-Légier, nous serons vingt à aller manger ensemble. Nos supporters, après le match contre Azzurri Riviera, sont venus spontanément payer une caisse de bière. Ils ont vu que l’équipe a tout donné et qu’elle n’a pas fait exprès de prendre ce but à la dernière. On va vraiment essayer de s’en sortir et on ne panique pas. L’ambiance est fantastique au sein de l’équipe et du club, cela compte aussi et cela peut faire la différence sur le moyen terme.

Que vous manque-t-il concrètement? Le manque d’expérience n’explique pas tout…

Non, mais comme je vous le dis, nous ne sommes pas largués pendant les matches. On doit mieux concrétiser nos efforts, et c’est vrai qu’il nous manque un buteur, un gars qui nous récompenserait de nos efforts. Ce joueur-là, on va tâcher de le faire venir.

Vous avez une piste?

No comment. Ce que je peux vous dire, c’est que deux arrivées sont déjà acquises, deux joueurs qui connaissent bien le club. Je ne vais pas vous dire leurs noms pour l’instant. Pour le buteur, on va essayer d’en trouver un pendant la trêve, voilà ce que je peux vous dire. Après, vous savez comment ça peut aller, l’effet boule de neige… On fait venir deux bons joueurs, donc deux autres veulent les rejoindre. Les dynamiques sont vite inversées, mais il faut qu’on travaille bien cet hiver.

Pour remporter ces trois victoires le plus vite possible…

Exactement. Le plus tôt elles viendront, le mieux ce sera. Ca va tourner, j’en suis persuadé. Déjà aujourd’hui, si on n’avait pas pris ces buts évitables dans les dernières minutes, nous aurions deux victoires et cinq nuls, au lieu de zéro victoires et deux nuls. Et on serait au contact.

Maintenant que vous allez enlever vos béquilles, vous allez rejouer?

Non, j’ai 47 ans, mais c’est gentil de penser à moi (rires). J’ai joué en 2e ligue jusqu’à 42 ans, mais là, c’est bon, je vais me contenter de rester sur la touche et de tout faire pour que Roche reste en 3e ligue la saison prochaine.

Vous serez encore l’entraîneur du FCR au printemps prochain, c’est sûr? Aucun risque que vous jetiez l’éponge?

J’ai l’air résigné? Je serai l’entraîneur de Roche l’année prochaine et celle d’après aussi, à moins d’une catastrophe.

Vous n’êtes plus président, c’est juste?

C’est vrai, mais cela fait déjà plusieurs mois, depuis que j’ai repris l’équipe, en fait. C’était exactement ce que je voulais, remettre le club à une personne de confiance et me concentrer sur la première équipe, pour reconstruire avec les joueurs que j’avais connu en juniors. Donc voilà, le fait que ce soit compliqué n’est pas une surprise. Rome ne s’est pas construite en six mois.

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