Champagne conserve son avance

Il y avait de la qualité technique sur le terrain du FC Champagne dimanche après-midi. Les deux grands favoris du groupe 3, le FCCS et le FC Renens, se sont en effet expliqués pendant 90 minutes de haut niveau, bouclées sur le score de 1-1. Vladimir Vladimirov, le capitaine, a ouvert la marque d’entrée (4e, 1-0), avant l’égalisation pleinement méritée de Jocelyn Gomes Tavares (32e, 1-1). Un point pour chacun, donc, et la confirmation que ces deux équipes sont très proches l’une de l’autre. Et qu’elles devraient logiquement se retrouver toutes deux en finales de promotion en juin prochain.

La Sarraz-Eclépens II ne lâche pas grand-chose derrière

Car derrière Champagne (1er, 28 points) et Renens (2e, 23 points), seul le FC La Sarraz-Eclépens II (3e, 21 points) arrive plus ou moins à tenir le rythme. Et on prend le risque de fâcher un peu les Sarrazins, mais les voir rivaliser toute la saison avec les deux favoris serait un exploit fantastique. Ce n’est pas impossible, mais disons que cela apparaît très compliqué, même si Veselin Georgiev (19 buts sur les 40 de son équipe!) est dans une forme phénoménale à la pointe de l’attaque du FC La Sarraz II. Alors, immense surprise à venir de la part des Sarrazins? Réponse dans les semaines à venir, mais les voir à cette brillante troisième place est déjà un bon résultat pour eux.

Le lob d’Edin Becirovic sauvé sur la ligne… ou derrière?

Champagne et Renens se sont donc expliqués ce dimanche et le choc était très attendu. Il n’y avait pas la foule des grands jours, mais ce sont bien 150 personnes qui se sont rendues dans le Nord vaudois en début d’après-midi pour assister au duel, quand même. Et les spectateurs n’ont pas été déçus, car les deux équipes ont montré vraiment de belles phases de jeu. Champagne a démarré fort et a ouvert la marque, mais Renens a vite pris le dessus dans le jeu. Edin Becirovic a cru égaliser (17e), mais son lob a été sauvé sur la ligne… ou derrière? « Je suis sûr qu’elle est dedans », a dit l’entraîneur-joueur du FCR, sans en vouloir à l’arbitre. Celui-ci a dû prendre une décision impossible, puisqu’il était logiquement assez loin de l’action, celle-ci ayant été très vite vers l’avant. Franchement, un être humain ne peut pas dire si le ballon avait franchi la ligne ou non et il serait scandaleux de faire le moindre reproche à l’arbitre sur ce coup-là. Il a dû décider en un dixième de seconde. Oui ou non? Il a choisi « non » et il l’a fait selon son intuition. De nouveau, il serait malhonnête de lui en vouloir et Edin Becirovic le sait bien.

Le très joli but de Jocelyn Gomes Tavares

Renens, plutôt que de se lamenter, a continué à pousser et égalisé de manière tout à fait logique. Becirovic a frappé au but et le gardien a repoussé aux seize mètres, où arrivait Jocelyn Gomes Tavares. Celui-ci a contrôlé, feinté une frappe, dribblé et tiré très fort à ras de terre au premier poteau. La précision de son pied gauche a fait le reste et l’ailier mérite des compliments sur ce coup-là. Il a fêté son but avec un joli salto au point de corner et on avoue avoir eu un peu peur pour ses ligaments croisés, vu qu’il a effectué son geste de gymnastique sur une partie du terrain en forte pente. Heureusement, ses chevilles ont tenu le coup.

Edin Becirovic et Marc-André Cornu avaient des choses à se dire

La fin de la première période a été dominée par le FC Renens et marquée par une jolie passe d’armes entre Edin Becirovic et… Marc-André Cornu! Présent à côté du banc du FCCS, ce dernier a exprimé son opinion sur le match à haute voix à plusieurs reprises, comme il en a l’habitude. Et Becirovic n’a pas manqué de lui répondre, lui conseillant notamment de mettre un peu plus de sous pour aplanir son terrain et un peu moins pour défrayer des joueurs… L’échange a fait rire toute la rangée de spectateurs du côté du banc de touche et il prouve que la rivalité entre Champagne et Renens risque de faire parler d’elle cette saison. Et, surtout, que quand deux caractères comme Edin Becirovic et Marc-André Cornu se retrouvent face à face, il n’y a pas de langue de bois possible. Par contre, c’est à relever aussi, les deux hommes se sont salués avec fair-play à la fin du match. Ce qui se passe sur le terrain est une chose. Mais dès que le match est fini, il est fini. Et cet esprit-là, on l’a écrit souvent, est quelque chose de très important dans le monde du football amateur.

La bonne affaire est pour le FCCS, champion d’automne

Bref, retour au football et à une deuxième mi-temps assez équilibrée, qui n’a permis à aucune des deux équipes de se départager. Champagne, qui avait gagné ses neuf premiers matches, perd donc ses premiers points de la saison. Mais la bonne affaire, quand même, est pour les hommes de Daniel Ambrus et de Damir Omerovic, qui gardent leur avance sur Renens. Les visiteurs, qui auraient pu s’imposer, restent donc à cinq points du FCCS et ce constat-là est réjouissant pour les Nord-vaudois, qui seront champions d’automne quoi qu’il arrive.

Champagne a du talent, c’est sûr, mais cela n’a pas suffi en juin dernier

Cette place de leader à mi-parcours est d’ailleurs tout à fait méritée pour Champagne, qui tourne à une moyenne de 4,8 buts marqués par rencontre. Et vu que derrière, la charnière centrale composée de Nahounou Aïzic et de Daniel Ambrus est infranchissable, le FCCS est solide. Et il faut le dire, avoir engagé cet été le Roumain (ex-Orbe, Morges et Vallorbe) comme entraîneur-joueur est une très bonne décision. Déjà parce que sur le terrain, il est vraiment fort. Mais aussi parce qu’il est une figure respectée dans le vestiaire, lui qui est un formidable combattant et, accessoirement, un homme juste et intègre. Il est, sans doute, l’homme idéal pour entraîner ce FCCS, qui n’a rien d’une équipe de village, mais qui doit composer avec des joueurs venus de l’Europe entière et aux intérêts divergents. Ainsi, Nahounou Aïzic (21 ans) arrive de Cannes et est là, à Champagne, à côté de joueurs venus directement de Bulgarie, de Roumanie et de Serbie. Le tout donne un mélange assez étonnant, mais surtout extrêmement talentueux. Cela devrait suffire pour disputer les finales, c’est sûr. Et monter en 2e ligue? Il faudra faire de bien meilleures finales que la saison dernière. Car à ce moment-là de la saison, ce n’est plus le talent qui compte, ou moins, mais l’esprit d’équipe et la capacité à se surpasser. Les autres équipes de 3e ligue y sont arrivées en juin dernier. Pas Champagne. Et c’est bien sur cet aspect-là que Daniel Ambrus et Damir Omerovic vont devoir travailler les prochains mois. Parce que pour ce qui est du football, leurs joueurs n’ont pas grand monde à craindre en 3e ligue.

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