François Marque: «On doit absolument être plus durs dans les duels»

Le Mont s’est incliné 3-0 à Fully face au FC Sion mercredi, malgré une prestation solide en première période. Les Montains testaient Rodrigo Tosi (ancien joueur du LS notamment), Benjamin Louvent (ex-Amiens) et Loïc Ombala (Team Vaud), lesquels sont tous trois entrés en jeu. Après le match, François Marque a eu la sympathie de s’arrêter vers nous pour donner son sentiment sur les matches de préparation du Mont. Comme toujours, le défenseur français de 32 ans a été l’un des meilleurs Montains, montrant qu’il n’avait rien perdu des qualités qui avaient fait de lui l’un des meilleurs défenseurs de Super League entre 2007 et 2010 avec le FC Bâle. Interview à chaud.

François, que pensez-vous de ce match? S’incliner face à Sion, c’est logique, non?

Oui, mais la manière m’embête un peu. Beaucoup, même. On prend trois buts évitables. Sur le premier, Bia peut se retourner et frapper, ce n’est pas admissible. Et le 2-0 et le 3-0 sont inadmissibles en termes d’erreur individuelle. En fait, on manque d’agressivité. Et ça, c’est embêtant.

Ce sont justement les valeurs du Mont, non?

Exactement. En tout cas, ça devrait! Il ne faut pas se prendre pour des autres et oublier cela. Franchement, aujourd’hui, je ne suis pas rassuré. On n’a pas mis de rythme, on n’a fait que subir, sans rien faire. Sans rien proposer.

Normal contre Sion, non?

Mais non! Qu’eux ne mettent pas de rythme, c’est leur problème. Ils jouent contre une Challenge League, ils sont un cran en dessous dans l’intensité, c’est eux qui voient. Ils ont eu raison de le faire, ils nous ont mis 3-0 sans accélérer. J’aurais aimé voir un peu de révolte chez nous, de jeu.

C’est un match amical…

C’est un match de préparation. Et là, on ne prépare rien. On vient jouer là, on fait 90 minutes et on repart avec un 3-0? Non, ce n’est pas comme ça que l’on doit faire. Il faut se secouer! On doit absolument être plus durs dans les duels. Vous savez, j’ai trop entendu qu’on a failli être troisièmes cet hiver.

C’est le cas, non? A un penalty près, à la 94e contre Bienne, vous étiez troisièmes pendant toute la trêve!

Oui, mais combien de points on est allés chercher à l’arraché? Combien de fois on aurait pu perdre et on gagne? Cela, il faut le voir aussi. Au deuxième tour, peut-être que la tête, au lieu de finir au fond, elle finit sur la barre. Et là, on fait quoi? Moi, je vous le dis: on doit monter très vite en intensité.

On ne pensait pas vous voir aussi inquiet, sincèrement.

Mais je le suis vraiment! Vous avez vu le début de championnat qu’on a?

Lausanne et Wil à l’extérieur.

Voilà. Si on croit que ça va être tranquille, on va prendre deux valises. Deux matches, zéro point. Et là, on regardera le classement… Ca peut aller vite contre en bas, croyez-moi. A nous de retrouver nos valeurs très vite.

Pensez-vous que des renforts soient indispensables?

On a besoin de monde, oui. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est le président, le coach.

En attaque?

Pas seulement. Mais oui, aussi en attaque. Mais il faut aussi qu’on se bouge, nous, ceux qui sommes là.

Concernant votre situation personnelle, êtes-vous heureux d’être revenu en Suisse? Vous nous disiez cet automne que c’était votre priorité. Quel est votre sentiment aujourd’hui?

Toujours aussi bon. J’ai fait le bon choix, je me sens bien ici.

Avec l’idée d’aller voir en Super League très vite?

Je veux toujours aller le plus haut possible. Je pense le mériter. Je n’ai rien à envier à ceux qui jouent à ce niveau aujourd’hui, sans aucune prétention. On a toujours un problème avec l’âge. Je n’ai que 32 ans, je suis en pleine forme. Donc oui, je le dis clairement, je pense avoir le niveau pour jouer en Super League aujourd’hui et demain.

Mais la réalité, c’est que vous à l’échelon du dessous aujourd’hui.

Oui, les clubs sont frileux. J’ai fait une erreur, en partant de Bastia. J’aurais dû revenir en Suisse à ce moment-là. En arrivant d’un club de Ligue 1, j’aurais eu des offres en Suisse. Mais après, je suis allé dans des divisions inférieurs et les clubs ne vous appellent plus. C’est une erreur, mais ma foi…

Vous êtes aussi fort que quand vous êtes parti de Bâle en 2010?

Complètement. Je n’ai aucun doute là-dessus. Je pense être même meilleur que lorsque j’étais à Bâle, y compris sur le plan physique. Je respecte tous les défenseurs de Super League, mais je n’ai rien à leur envier. Je sais ce que je vaux et j’ai confiance en moi. Je n’ai pas envie de me cacher ou de m’abriter derrière des discours hypocrites ou de fausses excuses. Ce que je dis, je l’assume.

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