Fritz Aeschbach a tenu à partager sa récompense avec toute la famille du football vaudois

« Les membres de mon comité m’avaient bien dit d’être présent ce samedi matin. Ils ont tellement insisté que je savais que je devais me préparer à quelque chose. Mais non, je ne me doutais pas que j’allais recevoir ce prix! » Fritz Aeschbach, en homme prévoyant, avait quand même préparé un petit papier, au cas où il devait être amené à parler lors de l’assemblée générale de l’ACVF, samedi matin à Bavois. Dans quel cadre? Il n’en savait trop rien et ne pouvait pas deviner qu’il serait désigné « coup de coeur 2016 » de l’Association cantonale. La veille, lors du repas de soutien du FC Bercher, le sécrétaire général Alain Klaus nous avait confié que ce prix serait désigné à une personnalité qui le méritait amplement, sans dévoiler l’identité du lauréat. Une fois celui-ci connu, force est de reconnaître qu’Alain Klaus avait raison. Comme souvent, bien sûr.

Président du FC Echallens Région depuis seize ans

Car oui, c’est bien lui, Fritz Aeschbach, le président du FC Echallens Région, qui a été invité à monter sur scène au milieu de l’assemblée. Gilbert Carrard, membre du comité de l’ACVF, a commencé par quelques indices généraux (« Un homme connaissant bien l’Amérique du Sud »), avant d’arriver dans le détail, faisant remarquer que l’homme en question s’impliquait énormément pour le football amateur, notamment au travers de sa présence comme consultant envers le comité de la 1re ligue. Un homme impliqué dans les instances, mais aussi auprès de son club d’Echallens, dont il est le président depuis seize ans. A ce moment-là, l’assistance avait évidemment reconnu Fritz Aeschbach, qui s’est présenté fortement reconnaissant sur scène. Fidèle à sa personnalité rassembleuse, il n’a pas souhaité se mettre en avant, remerciant tout d’abord l’ACVF, puis soulignant que cette récompense appartenait à tous les gens qui s’engagaient pour le football vaudois et le faisaient vivre au quotidien. Une belle manière de souligner l’importance du tissu associatif dans la grande famille du football de canton, et aussi la nécessité que cette solidarité continue de longues années encore.

« Le football ne se joue pas au Zurichberg »

La fin du discours de Fritz Aeschbach? Un peu dans le même sens, mais en plus incisif envers les grandes instances. « Le football ne se joue pas au Zurichberg, le siège de la FIFA, mais bien partout où le ballon roule, sur nos terrains de campagne et de ville », a gentiment taclé le président du FC Echallens Région. Une manière, aussi, de défendre ce football amateur pour lequel il s’est toujours engagé et a donné de son temps et de sa personne, loin des magouilles politiciennes. Il s’est toujours battu pour la défense des intérêts des footballeurs régionaux, comme en atteste son combat (victorieux d’ailleurs) pour maintenir trois groupes de 1re ligue en Suisse au lieu de deux, comme le voulait le comité en question.

Fritz Aeschbach en bonne compagnie

Les « Coups de coeur » sont décernés depuis 2010 par l’ACVF à une personnalité méritante et sont remis à l’assemblée générale. Ils sont obligatoirement décernés à une personne en exercice. Rien à voir avec la Nuit du Football, donc, où d’autres prix sont décernés, dont celui du président de l’année. Fritz Aeschbach succède ainsi à Max Hugentobler, Jean-Daniel Rochat, Pierre-André Martin, Robert Christinat, Chantal Crottaz et  à Salvatore Ferrajoli, lauréat de l’an dernier.

Rien de bien intéressant cette année

Sinon, quelque chose d’intéressant à noter en ce jour d’assemblée générale de l’ACVF? Pas vraiment, non. 2016 n’est pas une année d’élections et, contrairement à l’an dernier, aucune décision d’importance n’a été prise. Il y a douze mois à Corcelles-près-Payerne, les membres de la vénérable assemblée avaient élu Gérard Vontobel à la présidence, entre autres bonnes idées. Il y a quelques années, le principe des finales avait été accepté lors d’une même assemblée générale. Cette fois, rien de tout cela. Pas d’élection, pas de débat, pas de grandes phrases, pas la moindre réforme qui nous fasse rêver, même un tout petit peu. Rien.

Pablo Iglesias, toujours aussi brillant

Mis à part le coup de coeur remis à Fritz Aeschbach, on a donc très peu vibré, mis à part lors de l’intervention de Pablo Iglesias. Le directeur technique de l’ACVF est un orateur hors pair, en plus d’être un très bon technicien. Il est déjà bon quand il doit réfléchir et répondre en direct, on le savait déjà. Alors, quand il a en plus le temps de se préparer, c’est un régal. Thierry Henry, le président du FC Romanel, avait ainsi interpellé l’ACVF, se montrant mécontent du système d’inscription aux divers diplômes délivrés par l’Association. Une question fort légitime, la frustration des techniciens, ou futurs techniciens, étant bien réelle lorsqu’ils doivent passer leur diplôme C, C+ ou B, par exemple, et que tous les cours affichent désespérément complet des semaines à l’avance.

Les cours d’entraîneurs, une vraie problématique

Alors, Pablo Iglesias a répondu à cette interrogation avec sa verve habituelle, donnant quelques éléments de réponse fort utiles. Par exemple? Le canton de Vaud compte 47 équipes de 3e ligue depuis cet hiver et donc, 47 postes disponibles pour les titulaires du diplôme requis. Or, il y a aujourd’hui dix fois plus de titulaires de ce diplôme, validé qui plus est (pas besoin de cours supplémentaires). Même chose pour la 2e ligue et les juniors élite et même chose pour la 2e ligue inter. En clair, la demande est bien plus forte que l’offre, ce qui n’empêche pas l’ACVF de réfléchir à la mise en place d’outils pour faciliter la vie des entraîneurs désireux de passer un diplôme. Ainsi, une assurance perte de gains est désormais disponible, ce qui n’est pas négligeable. Ensuite, le prix des cours, ramenés au tarif horaire, est de 3 ou 4 francs, repas compris. Enfin, le directeur technique de l’ACVF réfléchit à une mise en place de quotas, même s’il avoue ne pas aimer ce mot, afin de limiter le nombre d’inscrits par club. Cela pourrait poser problème aux clubs disposant de beaucoup d’équipes (et donc de beaucoup d’entraîneurs), mais il s’agit d’une piste à explorer, toujours selon le brillant Pablo Iglesias.

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