Ilir Hoxhaj n’a pas voulu dire non à Ependes

« On a fait un bon premier tour et on ne pensait absolument pas à la relégation. Et puis, on a eu de nombreux départs, des joueurs blessés, des autres qui ne voulaient plus jouer… et on n’a pas reçu beaucoup d’aide de la part de la II ou de la III. Oui, ce deuxième tour s’est mal passé. » Ilir Hoxhaj et Valmont ont marqué… un point ce printemps et ont été logiquement relégués en 4e ligue, alors que les ambitions du début de saison évoquaient plutôt les finales.

Entraîneur à Valmont depuis avril 2013

A 30 ans, l’ancien buteur d’Yverdon Sport a donc vécu une première expérience très contrastée. Alors assistant de Philippe Ehrensperger, il avait accepté le poste d’entraîneur principal du FCV suite au licenciement de celui-ci en avril 2013. « C’est vrai, c’est comme ça que j’ai débuté. Ce n’étaient pas forcément les conditions idéales, mais c’est le monde du football… Je savais où j’allais et je sais aussi que je n’ai rien à me reprocher dans le licenciement de Philippe. Au début, tout allait bien. On a fait des points et l’ambiance dans l’équipe était bonne », explique-t-il aujourd’hui.

Il a dû jouer plusieurs matches aux buts!

Et puis, petit à petit, l’ambiance s’est dégradée, ainsi que le jeu de l’équipe. « On a fait des entraînements à 4, 5, 6 ou 8 joueurs. Ce n’est pas possible! Et puis les défaites se sont enchaînées, notre gardien a été suspendu et son remplaçant blessé. J’ai dû aller aux buts plusieurs matches de suite et on a pris des gros scores », regrette-t-il aujourd’hui. Des défaites 6-5, 4-3 (deux fois), mais aussi 7-0 et 7-1 sont venues sanctionner ce manque de sérieux. Oui, Valmont a souffert, dans le sillage de la démission de l’ancien président Beat Holzer. Ilir Hoxhaj le regrette: « A un moment, on aurait dû se mettre autour d’une table et tout faire pour sauver la première équipe. Et là, on me dit que la II et la III doivent monter. Résultat des courses? La I est reléguée, et la II et la III ne sont pas montées. On a tout fait faux. Emir Omerovic et Patrick Pereira, qui sont les deux entraîneurs de la II et qui étaient mes amis, récupèrent aujourd’hui la première équipe en 4e ligue. S’ils nous avaient aidés, ils auraient une équipe de 3e ligue aujourd’hui. Tant pis pour eux. »

Deux équipes en 4e ligue à Valmont

Valmont a donc été relégué en 4e ligue et la tableau est désormais le suivant au FCV: deux équipes en 4e ligue et une en 5e ligue, ainsi que quelques brouilles entre amis. Dommage, d’autant qu’il y a tout pour bien faire à Chamblon, avec des installations magnifiques. « J’aurais aimé rester ici, même avec la IB, mais ils ne le voulaient pas. Ou disons qu’ils m’ont fait une proposition qu’ils savaient que je n’allais pas accepter. » En clair? « Devenir co-entraîneur de la IB ».

« Un apprentissage très rude »

Ilir Hoxhaj a donc quitté Valmont et se rappellera longtemps de cette première expérience, au final négative. « C’est vrai que cela aura été un apprentissage très rude », reconnaît-il. « Je voulais prendre une année sabbatique comme entraîneur et aller jouer avec mon ami Jasmin Omanovic à Azzurri Yverdon. Mais comme joueur uniquement! J’avais besoin de ça. Enfin, je croyais… »

« Daniel Roulet a tellement insisté… »

Et puis, le FC Ependes l’a appelé. Ironie du sort, le FCE s’est retrouvé relégué dans le même groupe que Valmont, et Ilir connaît bien le club des Grenouilles, pour y avoir joué il y a quelques années. « Au début, je ne voulais vraiment pas. Mais l’ancien entraîneur Daniel Roulet, que j’aime beaucoup, a tellement insisté pour que je vienne que j’ai fini par dire oui. Il sait ce que j’ai vécu à Valmont et il sait que j’y ai fait des erreurs. Je les reconnais et je les assume, je suis un jeune entraîneur », explique-t-il humblement.

Pas d’objectif, pas de pression

A Ependes, il retrouvera un contexte qu’il espère plus serein. « Oui, j’en ai vraiment marre de toutes ces histoires de II et de III. Ici, j’ai l’impression que ce sera plus simple. » Alors, objectif remontée en 3e ligue? « S’il n’y avait que trois départs, comme c’était le cas il y a encore quelques jours, je vous aurais dit oui. Mais là, j’ai eu pas mal de mauvaises surprises ces derniers jours. Moi, je ne vais pas me battre pour amener quinze joueurs et dénaturer ce club. On va faire à l’interne, en construisant une belle équipe, sans objectif et sans pression. »

Tout le monde est gagnant

Tout le monde est content, finalement. Ilir Hoxhaj continue à entraîneur et Ependes, qui s’y est pris vraiment à la dernière minute, trouve un technicien motivé, qui veut progresser en même temps que son groupe, et qui connaît le football mieux que personne. Y compris ses coulisses.

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