La différence? Julien Jemmely, bien sûr

On prend le risque d’énerver Marc Studer, mais il faut bien dire la vérité: le FC Genolier-Begnins sans Julien Jemmely est moins performant qu’avec lui. Aucun entraîneur n’aime voir son équipe réduite à un seul joueur, fût-il le meilleur buteur de 2e ligue, et ce n’est pas le sens de notre propos, bien sûr. Mais force est de constater que cette équipe-là n’a remporté aucun point en l’absence de son avant-centre (Terre Sainte II et Chavornay) et qu’elle en compte 13 en 6 matches lorsqu’il est sur le terrain. Sa présence n’explique évidemment pas tout, mais dimanche, on a bien vu, une fois de plus, tout ce qu’il apporte à ses coéquipiers.
A son actif? Deux coup-francs de peu à côté, une formidable volée sortie par Anthony Russo, un centre en retrait ponctué par une frappe de Cyril Favre sur la latte et un but, magnifique, en pivot (42e). Voilà pour le spectaculaire. Pour le reste? Une bonne dizaine de fautes subies, et des duels magnifiques avec Aleksandar Petrovic, qui ne s’est pas avoué vaincu et s’est battu sur chaque ballon. Un vrai combat entre les deux hommes, en très haute altitude.

« GB » n’a encaissé que sept buts en huit matches

Le FC Genolier-Begnins s’est donc imposé 0-1 à Pully, face à son grand rival des dernières années en 2e ligue, et revient à un point de son adversaire du jour. Avec sept buts encaissés en 8 matches, Emmanuel Ribeiro, Yvan Bolay et leurs coéquipiers en défense (y compris l’excellent Joakim Elmer aux buts) ont toujours été solides, et, sur la longueur, cela risque de payer. Seul Echichens, sur les 28 équipes de 2e ligue, encaisse moins de buts (5) et cela ne peut pas être un hasard. La course aux finales est toujours aussi indécise dans ce groupe 1, avec un AF LUC-Dorigny en tête depuis le début, qui compte un point d’avance sur Lutry et Prilly, deux sur Echichens et trois sur Gland. Les deux suivants? Pully, finaliste l’an dernier, et Genolier-Begnins. Autant dire qu’il est trop tôt pour tirer des conclusions, qui seraient forcément hâtives.

Il manque un avant-centre à Pully, ce n’est pas un scoop

Le match de dimanche? De très bon niveau, très intense, entre deux équipes qui ont essayé de jouer au football et y sont parvenues, proposant de très belles séquences à leur public. La différence s’est faite offensivement, là où Pully possède pourtant deux joueurs de très haut niveau que sont Yannick Favre et Anthony Schwyn. Le second nommé est passé à plusieurs reprises sur les côtés, tandis que l’emblématique capitaine a lui aussi multiplié les duels et réalisé quelques gestes de classe. Mais aucun des deux n’est un pur buteur et il manque, ce n’est pas un scoop, un vrai avant-centre à Pully cette saison. Un tel joueur permettrait à Yannick Favre de se trouver derrière lui, dans sa position préférentielle, et aux accélérations d’Anthony Schwyn de servir à quelque chose, ou plutôt à quelqu’un. Car Pully, sinon, est toujours aussi fort, on en a encore eu la preuve dimanche. La charnière centrale est de très grande qualité (Petrovic, quel joueur!) et le mélange entre l’expérience d’un Caregnato et la fougue d’un Sacha Luwawa, très bon dimanche, est prometteuse. Pully, clairement, a des atouts à faire valoir dans la course aux finales et il serait tout à fait faux de l’en écarter. Disons que le Pully Football est un favori logique, comme d’autres, voilà.

« JJ », un joueur à part

Si Pully n’a pas de tueur, « GB » en a un, et on n’a pas plus besoin de le présenter. Il est grand, il est fort, il plante de n’importe où et il s’appelle Julien Jemmely. Cette fois, c’est de l’intérieur des seize mètres qu’il a marqué, et demain, ce sera autrement. Ce joueur-là est vraiment à part, capable de tout avec un ballon et, c’est une évidence, impressionnant physiquement. On se permet de le mettre en avant car là, on est sûr de ne pas fâcher Marc Studer en attirant l’attention d’autres clubs sur lui. Son entraîneur ou son président n’ont pas besoin de le déclarer intransférable: il n’a pas envie de partir.

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