Christophe Chaillet a pris une décision claire: forfait. « En tant que président de la commission de discipline, je m’appuie sur les textes. Là, je reçois un rapport d’arbitre qui me dit avoir arrêté le match après avoir été insulté. De toute évidence, l’arrêt du match est dû au FC Gimel-Bière. Le résultat est donc un forfait 0-3 en défaveur de cette équipe. »
Les faits survenus à la 82e du match de 5e ligue entre Bursins-Rolle-Perroy III et le FC Gimel-Bière II ont été établis. En résumé, les visiteurs menaient 1-5 lorsqu’un des leurs joueurs marque un but. L’arbitre a décidé de ne pas laisser l’avantage et de revenir à la faute, ce qui a entraîné une sur-réaction de l’attaquant. Là, les versions divergent un peu. Selon Gimel-Bière, l’arbitre aurait été traité « d’abruti » sur le coup. Selon le rapport d’arbitre, les termes sont beaucoup plus violents et étalés sur une plus longue durée. En tout cas, l’arbitre s’est senti menacé et a décidé d’arrêter le match, à huit minutes de la fin. Il n’y a eu aucun coup.
Confronté au cas, la commission de discipline de l’ACVF a infligé une sanction de cinq matches au joueur en question, mais a aussi décidé, donc, de donner match perdu à son équipe. « Que l’arbitre ait eu raison ou non d’arrêter le match, cela ne me regarde pas », explique Christophe Chaillet. Le fait est qu’il l’a fait et la commission de discipline a donc jugé ce point précis. Gimel-Bière II, qui a envie de monter en 4e ligue, a bien sûr la possibilité de faire recours, mais cela ne sera vraisemblablement pas le cas. « On en a parlé et le coût est trop élevé pour un petit club comme le nôtre », explique Jonathan Pittet, entraîneur-assistant de cette équipe.
Les autres équipes du canton sont donc prévenues, même si ce n’est pas une nouveauté: toute équipe jugée responsable de l’arrêt d’un match est sanctionnée d’un forfait 0-3.
