Mikael Duperret commence sa deuxième carrière

« Pas mal de monde me dit que je suis fait pour entraîner! Bon, je pense qu’ils pensent qu’ils disent tous ça pour que j’arrête de jouer, surtout! » Mikael Duperret, entre autres qualités, a un sens de l’humour extrêmement développé. Même la fin de sa carrière n’arrive pas à le rendre triste, lui qui est le premier à mettre l’ambiance dans un vestiaire. Pourtant, il a disputé son dernier match le week-end dernier et, ensuite, a rangé ses souliers au fond d’une armoire. Il ne le ressortira pas.

« Un ciseau, mon pote, comme t’en as rarement vu! »

A 32 ans, il a en effet décidé de dire stop. « Mes tendons me font trop souffrir. C’est une horreur », explique l’attaquant de La Sarraz-Eclépens (2e ligue inter). Jean-Philippe Karlen lui a offert une belle sortie, à domicile, face à Saxon. Une victoire 3-1 et, surtout, un but de Duperret! « Un ciseau, mon pote, comme t’en as rarement vu! », s’enflamme-t-il, heureux de cette conclusion positive. « J’ai pu tirer un trait comme je le voulais. J’ai passé de superbes moments à La Sarraz et je suis content de partir comme ça. » Tout simplement.

Plusieurs fois sélectionné en Equipe de Suisse juniors

Après une belle carrière, commencée en juniors à Gland et continuée au Lausanne-Sport, il rejoint Yverdon Sport où il connaîtra ses meilleures années. YS était une place forte de Challenge League et Mikael Duperret un de ses plus sûrs espoirs. Sélectionné à plusieurs dizaines de reprises dans les équipes nationales juniors, il enflamme le Stade Municipal à chaque entrée. Ensuite? Baulmes, où il montera en Challenge League et y restera plusieurs saisons. Ensuite? Bonvillars, Valmont, Bavois, de nouveau Baulmes et, enfin, le FC La Sarraz-Eclépens. Un parcours étonnant, qu’il revendique: « A l’ASF, quand ils ont reçu la demande de transfert de la Challenge League à la 5e ligue, de Baulmes à Bonvillars, ils ont appelé pour savoir si c’était une blague! » Ce n’en était pas une, pour une fois.

Des diplômes à refaire

Mikael Duperret, vaincu par les blessures, a donc mis un terme à sa carrière de joueur et entamé celle d’entraîneur. « J’avais un ou deux diplômes du temps où je jouais à Baulmes, mais je vais devoir tout refaire », explique-t-il. Il a pourtant déjà trouvé un poste. Ce sera en effet Champvent II, en 3e ligue, où le président Claude Meylan est convaincu d’avoir fait le bon choix: « C’est un gars qu’on connaît bien ici, quelqu’un de très compétent. J’ai beaucoup aimé son discours et je n’ai aucun doute sur son implication. Il est l’homme de la situation. »

Il prend la succession de Kim Castellino, entraîneur à succès

Duperret devra prendre la succession de quelqu’un qu’il connaît bien, un autre ancien attaquant côté de la région: Kim Castellino. Les deux hommes enquillaient les buts et ont plusieurs clubs en commun dans leur parcours. Champvent est donc le nouveau. « Kim a annoncé qu’il partait et son départ a attristé les joueurs. Il y avait vraiment un sentiment de tristesse très fort. Ces jeunes, il les a fait progresser et les a amenés en 3e ligue. Il veut souffler un peu et je respecte ce choix, tout en saluant son travail et son exigence au quotidien. Kim est quelqu’un de très rigoureux, qui ne laisse rien passer, et cela a porté ses fruits », continue Claude Meylan. De prime abord, Mikael Duperret a moins ce profil-là, mais derrière la bonne humeur se cache aussi un homme de principes, qui sait plus que quiconque ce que le mot « implication » veut dire.

Ami d’enfance de Marc Studer

Bien sûr, il va s’accorder quelques jours de repos avant de commencer sa nouvelle mission, mais va surtout suivre les finales de près, surtout celles de 2e ligue. « Je suis à fond pour Genolier! C’est mon pote Marc Studer qui entraîne, un ami d’enfance, un vrai. On était ensemble au LS et on a le point commun d’être tous deux passés à côté d’une belle carrière. Lui, il n’a pas eu de chance, il s’est blessé au mauvais moment, mais il était vraiment très fort. Un milieu défensif incroyable, la classe. Lui, il aurait pu faire quelque chose de très bien dans le football. Un peu comme moi, quoi… » Un brin de nostalgie apparaît dans la voix, vite balayée par l’humour, toujours: « Bon, faut pas qu’il monte cette année, parce que j’ai prévu de faire mieux que lui comme entraîneur! »

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