Le nouveau défi de Luis Pimenta

luis_pimenta_bigLe FC Bienne a accueilli un nouveau joueur vaudois! Après les quatre que nous vous avions présenté en début de semaine (lire ici), le club de Challenge League a transféré Luis Pimenta. A 28 ans, l’ancien attaquant du LS sera qualifié ce week-end face à Chiasso. Il revient, pour nous, sur quelques moments marquants de sa carrière et évoque ses perspectives d’avenir.

Sa jeunesse à Renens

Je suis né au Portugal, et arrivé en Suisse à deux ans. Là, j’ai joué au FC Renens où j’ai fait tous mes juniors. Les D, les C inter, tout ça… Et après, je suis parti au LS, où j’ai été champion suisse avec les juniors. Je suis arrivé en première équipe l’année de la faillite! J’ai joué un ou deux matches en Challenge League, mais je suis parti à Young Boys, qui m’avait repéré. Ensuite, j’ai rejoint Bienne, avec qui je suis monté en Challenge League. Juste avant, j’étais parti en prêt en troisième division portugaise, où j’ai marqué quelques buts.

L’explosion avec le FC Baulmes

C’est un peu le vrai départ de ma carrière. Je m’y suis retrouvé complètement par hasard, sur les conseils d’un ami qui me disait que j’allais avoir du temps de jeu. Je pensais devoir passer des tests, mais quand Jochen Dries m’a vu arriver, il m’a dit: « Mais non, Luis, je te connais. Viens! » Il m’avait eu au Lausanne-Sport, il savait que je pouvais un peu jouer au football (rires). Après Bienne, j’avais besoin de jouer et c’est vrai qu’à Baulmes, j’ai pris feu tout de suite! Pourtant, le club allait déjà relativement mal, mais sur le terrain, tout me réussissait. Bon, je relativise un peu, parce qu’on parle de 1re ligue, mais j’ai joué 9 matches là-bas et mis 14 buts! Après une demi-saison, je revenais à Lausanne. Donc on peut dire que mon passage à Baulmes a été court, mais intense!

Les années de Challenge League

A Lausanne d’abord, puis à Nyon, Lugano et Chiasso. Le meilleur souvenir, ça reste Chiasso. Un club génial, où je retournerais les yeux fermés. Le seul désavantage, c’est que c’est un peu loin, mais il y a une vraie passion du football là-bas. J’aime ça, j’aime qu’on me parle de football toute la semaine. Les journaux parlent de jeu, des joueurs, ils mettent des notes, ils parlent de ce qui se passe à l’entraînement, ils donnent les tendances… J’aime bien! En Suisse romande, ça manque un peu. Même quand je suis revenu à Lausanne, en Super League, l’engouement médiatique est bien moindre qu’au Tessin et je trouve ça dommage.

Son départ du LS cet hiver

C’était inévitable. Quand Marco Simone est arrivé, je venais de me blesser. Je devais être titulaire un week-end avec Laurent Roussey. Le jour d’avant, je me blesse à l’entraînement. Il me demande de m’accrocher, mais je lui réponds qu’il faudra voir à l’échauffement. Là, impossible de jouer. Je prends donc place sur le banc. Le lundi, il était viré et moi, blessé. Je suis revenu pour le deuxième tour, mais là, évidemment, Marco Simone ne me connaissait pas et il était allé chercher un autre attaquant. Comment je pourrais lui en vouloir? J’ai vite compris que je n’allais pas jouer et que la meilleure solution pour moi était de partir.

Son passage au Portugal

La galère, franchement. J’étais plein d’espoir en y allant, car Beira-Mar est un club qui a un certain nom au Portugal, qui a même joué en Coupe d’Europe. Cet hiver, le club était à 4 points des playoff pour la montée en première division, il y avait tout pour bien faire. Enfin, je croyais… Ils m’ont contacté à deux jours de la fin des transferts, je n’ai pas eu le temps de réfléchir, j’ai foncé. Et dès que je suis arrivé là-bas, j’ai compris tout de suite! Les conditions étaient déplorables, bien loin de l’image du club. J’ai joué cinq matches d’entrée, puis j’ai été blessé. Mon éloignement des terrains a coïncidé avec le moment où on n’était plus payés. Du coup, le club m’a accusé de faire semblant, il y a eu des histoires… Pour les joueurs portugais, les retards dans les salaires étaient presque une chose normale, mais pour moi, c’était difficile à supporter. J’ai pris un avocat pour faire valoir mes droits et toucher mes multiples salaires en retard. Là, les choses sont en train de rentrer dans l’ordre. La première tranche a été réglée et la suivante le sera cet automne. J’ai finalement été libéré et j’ai pu revenir en Suisse.

Pourquoi il a choisi le FC Bienne

Quand j’ai décidé de revenir en Suisse, on a discuté avec plusieurs clubs. Le Mont en a fait partie, le LS aussi. C’était plus concret avec Lausanne, mais on n’a pas réussi à trouver un accord. Ils étaient un peu méfiants avec ma blessure et m’ont fait une proposition que j’ai choisi de refuser. J’ai senti que Bienne me voulait plus. Ils me proposaient deux ans, avec signature tout de suite. Le LS voulait voir pour ma blessure… Franchement, Bienne, c’est le bon choix pour moi. Cela faisait longtemps qu’ils voulaient me voir revenir. Franchement, cela fait bien trois ans qu’ils viennent aux renseignements, cela compte quand vous devez faire un choix. Comme je l’ai dit, j’ai signé deux ans, avec une perspective intéressante, celle de jouer dans le nouveau stade.

Les ambitions du FC Bienne cette saison

On a un coup à jouer, j’en suis persuadé. Les cinq premières places, j’y crois. Après, cela peut être cinquième, quatrième… ou mieux! J’ai de la peine à désigner un favori dans ce championnat. Sincèrement, je ne saurais pas sur qui miser aujourd’hui. Nous, monter? Non, je ne peux pas m’avancer jusque-là. On veut faire une belle saison pour arriver dans une bonne dynamique dans le nouveau stade. Ce qui est sûr, c’est qu’on a de la qualité partout. Offensivement, avec Giuseppe Morello, Matar Coly, Nico Siegrist et moi-même, je pense qu’on a un joli potentiel pour la Challenge League. Le retour de Labinot Sheholli est une très bonne chose, c’est un superbe joueur. Et derrière, ce qui a pu parfois être un petit point faible du FC Bienne dans le passé, je pense qu’on a désormais ce qu’il faut. On a une équipe jeune, c’est vrai, mais ce sera à nous, les joueurs d’expérience, d’apporter ce qu’on a à apporter.

 Pourquoi il n’a jamais percé en Super League

Je ne sais pas vraiment… Je me suis posé plusieurs fois cette question, sans arriver à trouver une réponse satisfaisante. J’ai fait de bonnes saisons en Challenge League, où j’ai toujours trouvé le chemin des filets quand je jouais en pointe. A Lugano, j’ai mis quatre ou cinq buts, mais je jouais sur un côté. C’est peut-être aussi une question de chance, d’être au bon endroit au bon moment, de connaître les bonnes personnes. Ou peut-être que je suis catalogué comme joueur de Challenge League désormais. C’est aussi un peu le cas d’un joueur comme Mustafa Sejmenovic. Il a 300 matches de Challenge League et, peut-être qu’après deux, trois ou quatre saisons à ce niveau, les clubs de Super League décident que c’est votre niveau et que vous devez y rester. Mais ça ne veut pas forcément dire qu’on est moins bons que les joueurs qui sont plus haut.

 

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