Patrick Muller devant le plus grand défi de sa carrière

« Il me fallait quelqu’un qui ramène le feu, qui insuffle de l’énergie. Lorsque j’ai parlé avec lui, j’ai tout de suite eu un bon feeling », commence par expliquer Antonio D’Attoli. Le président d’Azzurri voulait un meneur d’hommes pour succéder à Patrick Isabella, dont le départ a été acté lundi (lire ici), et il a choisi Patrick Muller. L’ancien entraîneur d’Echallens et de Thierrens se retrouve donc face au plus grand défi de sa carrière: aller disputer les finales. Il ne s’en cache d’ailleurs pas, annonçant d’entrée trois objectifs: « Le premier, c’est de préparer au mieux l’équipe pour le premier match de championnat face à Fribourg. Je veux bien connaître les gars d’ici-là, qu’on soit solides. Ça, c’est le premier objectif. Ensuite, le deuxième, c’est d’atteindre les finales. Et le troisième, c’est de monter. » Tout est dit. Même pas besoin du président pour se mettre la pression tout seul!

Il reste sur une très belle expérience à Thierrens

Patrick Muller débarque donc à Chavannes-près-Renens, lui qui occupait le poste de directeur technique au FC Bavois. Avant cela, il avait excellé à Thierrens (2e ligue inter). Encore avant, il avait vécu une expérience mitigée à Echallens (1re ligue), où il était parti après deux ans à la tête de la première équipe. Après une première année terminée à la 9e place, plus près de la relégation que de la promotion, Echallens a joué les premières places quasiment jusqu’à la dernière journée de sa deuxième année au club, manquant de très peu les finales à l’été 2012. Parmi les grands souvenirs de la saison, un phénoménal… 8-1 infligé au FC Le Mont, déjà entraîné par Claude Gross.

« Tout est allé très vite »

Patrick Muller a donc de solides références, mais sa venue à Azzurri ressemble quand même un petit peu à une surprise: « Ce que je peux dire, c’est que tout est allé très vite, mais que je n’ai pas hésité. Par rapport à Bavois, tout était clair avec le président et il n’y a pas eu l’ombre d’un problème. Pour moi, arriver à Azzurri, c’est parfait. Je voulais un nouveau défi en 1re ligue et il est difficile d’imaginer mieux que celui-ci. »

Il dirigera son premier entraînement lundi

Sa mission avec le club lausannois commencera officiellement lundi. « J’avais des cours de formation prévus ce week-end, je ne peux pas les annuler au dernier moment comme ça », glisse-t-il. Il manquera donc le match amical face à Servette M21, mais était bien présent mercredi soir pour le match amical avec Team Vaud M21, pour sa prise de contact avec le groupe. Il n’a évidemment pris aucune décision d’importance le jour de son arrivée, qui a plus été un jour d’observation qu’autre chose. « Mais dès lundi je serai à fond. Je me réjouis d’approfondir mes relations avec les joueurs, que je ne connais que de nom pour la plupart », explique celui qui est représentant en boissons du point de vue professionnel.

Jean-Michel Viquerat: « Il reste très attaché à notre club »

Du côté de Bavois, Jean-Michel Viquerat se montre fair-play quant au fait d’avoir perdu son directeur technique: « Tout était clair depuis le début. Quand il a accepté le poste, Patrick m’a dit deux choses. Tout d’abord, qu’il ne venait pas pour prendre la place à Bekim Uka. Et ensuite, qu’il me demanderait à être libéré si une offre intéressante en tant qu’entraîneur arrivait. Il m’a tenu informé à chaque instant et j’ai été la première personne qu’il a appelé une fois les négociations avec Azzurri entamées. Pour moi, aucun souci, et je lui souhaite tout de bon. Il habite Bavois, ses enfants y jouent et lui aussi. Il reste très attaché notre club. » La signature de Patrick Muller à Azzurri marque également le début, peut-être, d’une nouvelle ère dans les relations entre le club nord-vaudois et celui de Chavannes. Jusqu’à aujourd’hui, celles-ci n’étaient, disons, pas amicales. Cela pourrait donc quelque peu changer dans les temps à venir et cela n’est pas forcément une mauvaise nouvelle.

De grandes qualités de motivateur

Patrick Muller n’est pas un entraîneur « lisse », qui attend le temps passer. Avec lui, l’énergie est partout, et les coups de gueule peuvent exister. Entraîneur à fort caractère, il a de grandes qualités de motivateur et n’hésite jamais à faire des choix importants, ni à taper du poing sur la table quand il le faut. Son coaching est souvent décrit comme bon, mais, forcément, son style de management comporte certains risques, notamment auprès des joueurs les plus sensibles ou susceptibles. A Azzurri, il se retrouvera face à un vestiaire expérimenté, ambitieux, qui a veut aller jusqu’au bout, et à un président qui tranchera avec ceux du FC Echallens et du FC Thierrens, les deux derniers clubs qu’il a dirigé en tant qu’entraîneur.

Renato Rocha est libre de trouver un club

Une chose devrait faciliter sa tâche: le mercato d’hiver d’Azzurri est terminé, sauf surprise. Le départ de Patrick Isabella pourrait-il pousser des joueurs à s’en aller? A priori pas, mais en 1re ligue, tout est toujours possible jusqu’à la dernière seconde du mercato… Dans l’idéal, en tout cas, Azzurri ne bougera plus son contingent jusqu’au 28 février, date limite du marché des transferts. Une seule nouvelle est tombée, mais elle est d’importance: le buteur Renato Rocha ne fait plus partie du contingent du club de Chavannes-près-Renens. « C’est exact, mais je n’ai pas envie d’en dire plus. Il est libre de se trouver une nouvelle équipe », conclut Antonio D’Attoli.

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