Philippe Paschoud a été vite adopté sur la Côte

Le FC Tolochenaz, club de village situé entre Morges et Saint-Prex, est solidement implanté dans le panorama footballistique de la région. Confortablement installé en 5e place  du groupe 2 de 4e ligue, l’équipe dirigée par Philippe Paschoud vit une première partie de saison à l’image de ses précédentes, à savoir dans le haut de tableau.

Son entraîneur a déjà passablement d’expérience, de la 5e à la 3e ligue. Passé notamment par Savigny et Poliez-Pittet, il a également coaché des formations fribourgeoises, ainsi que des juniors. Le canton, il le connaît, mais il découvre la Côte depuis le début de la saison, avec un certain bonheur. Samedi, le 21, « Tolo » reçoit Epalinges II à 19h. Succès espéré!

Philippe, comment êtes-vous arrivés ici à Tolochenaz, sachant que vous venez de Forel? Ce n’est pas exactement la porte à côté…

Je n’avais pas d’équipe à l’orée de cette saison, j’ai donc publié une annonce. L’envie d’entraîner était toujours présente chez moi. Le président de Tolochenaz m’a alors contacté, son discours a collé directement et c’est ainsi que l’aventure a commencé. J’ai amené trois joueurs avec moi, lesquels se sont très bien acclimatés au groupe déjà présent.

Et concernant la distance?

J’’habite à quelques minutes de l’entrée d’autoroute et je suis donc rapidement sur place. A titre de comparaison, je mets moins de temps maintenant depuis Forel pour venir à Tolochenaz que j’en mettais avant lorsque j’entraînais Poliez-Pittet.

Vous pointez actuellement à la 5e place de ce groupe avec 17 points en 10 matches, à 6 points de la deuxième place. Quel est l’objectif pour ce second tour?

Faire mieux que les années précédentes, donc terminer en haut! Pour les finales, on garde un secret espoir d’y arriver, même si je sais que cela restera un peu limite pour cette année. Le groupe est bon, joueur, et le potentiel technique est présent. Il manque cependant encore un petit plus pour rivaliser de manière permanente avec les équipes de tête. On a de la peine à prendre le jeu à notre compte parfois. Contre certaines équipes robustes et physiquement très aguerries, on démontre certaines limites caractérielles et un impact physique un peu en-dessous. C’est à améliorer.

Etes-vous satisfait du groupe à disposition?

Tout à fait, je n’ai rien à redire à ce sujet, le groupe est homogène, la présence aux entraînements bonne. Je peux travailler dans des conditions optimales. Je suis exigeant, parfois peut-être trop car cela reste de la 4e ligue, mais comme je le répète à mes joueurs, si on veut réussir un classement intéressant, on est obligé d’en vouloir toujours plus.

Donc de manière globale tout se passe bien ici?

Je suis sincèrement très satisfait des conditions de travail qui me sont proposées. La relation avec le comité ne pose aucun souci, aucune pression particulière ne pèse sur mes épaules. Le club est sympathique et la mentalité que je peux percevoir au quotidien est très positive. C’est donc très agréable de travailler ici.

Si vous aviez des noms à mettre en avant et qui portent haut la bannière du club au sein de l’équipe, lesquels retiendriez-vous en premier lieu?

Bien sûr, l’important reste le groupe et l’état d’esprit. Celui-ci est d’ailleurs exemplaire, là non plus je n’ai rien à reprocher à personne.

Mais si vous deviez nommer des éléments-clés ?

Si vraiment vous me forcez à donner des noms importants dans l’équipe, que cela soit du point de vue purement technique ou en relation avec l’état d’esprit général, je citerais David Blanc, Kevin Riat et Vincent Favre. David est notre capitaine, c’est le moteur de l’équipe, il a des qualités indéniables, je peux lui faire confiance et quand j’étais en vacances, il a su prendre en main les entraînements. Kevin aussi est un élément essentiel, un fort caractère comme il en faut dans toutes les équipes. Quant à Vincent, c’est un cadre du FC Tolochenaz, il est souvent présent pour s’occuper de tâches administratives et il a un rôle important aussi sur le terrain. Il doit encore simplement améliorer son impact physique dans les duels. Mais dans l’ensemble ce sont trois joueurs essentiels sans lesquels l’équipe ne serait pas tout à fait la même.

Des transferts ont-ils eu lieu durant cette trêve hivernale?

Oui, quatre nouveaux joueurs nous rejoignent pour ce second tour. Pour la plupart, il s’agit d’amis de joueurs qui évoluent ici, ce qui tend à montrer que l’ambiance au sein de l’équipe est au beau fixe. Si on demande à ses copains de venir, c’est qu’on se sent bien!

Selon vous, quelles sont les équipes candidates aux finales dans ce groupe?

Je dirai les équipes qui nous devancent au classement, sans surprise (rires). LUC-Dorigny II bien sûr, Lusitano qui est une très bonne équipe, avec certains joueurs qui ont déjà évolué en 3e ligue. Etoy que j’ai trouvé également très bon techniquement. Sinon, Veyron-Venoge qui grâce à son impact physique et sa combativité peut jouer les trouble-fêtes.

Comment expliquez-vous votre baisse de régime en fin de premier tour? Vous avez commencé avec quatre victoires d’affilée avant de craquer un peu, non?

J’ai eu quelques blessés, ceci n’aide pas. Il y a des matches nuls qu’on aurait pu et dû gagner et qui ont passablement plombé notre moral. La lourde défaite enregistrée face à Veyron-Venoge me reste en travers de la gorge car nous nous sommes déplacés en simple spectateur là-bas. Un mach que l’on n’a pas joué et on s’est lourdement incliné.

Ah bon, qu’est-ce qui s’est donc passé du côté de La Chaux?

Si j’ai un regret durant ce premier tour c’est bien lors de ce match. On a été catastrophique. Je me répète mais on s’est présenté à ce match sans être vraiment présent et concerné. Je n’ai pas pour habitude de hausser la voix, mais cette fois j’ai dû me faire entendre et les joueurs savent que ce jour-là la prestation n’était pas du tout acceptable, surtout du point de vue mental. J’attendais une réaction d’orgueil de la part de mes joueurs suite à cette défaite. Elle devait arriver contre le leader LUC-Dorigny II, pour le dernier match de 2014, mais la partie n’a pas eu lieu.  J’attends donc la réaction pour ce second tour!

Excepté ce non-match contre Veyron-Venoge, y’a-t-il un autre bémol que vous déplorez suite à ce premier tour?

Oui, nous n’avions pas de gardien attitré et officiel au début. Pour les deux premiers matches, un joueur a pu faire venir un ami, mais il n’est resté que deux matches car il a dû repartir à l’étranger. Jérémy Bachmann, qui est assistant à la deuxième équipe et qui oeuvrait au sein du club, est alors venu nous aider. Il n’avait pas le temps de s’entraîner et venait nous prêter main forte pour les matches le week-end. Pour ce second tour, le club a d’ailleurs mis une annonce dans l’espoir de dénicher un gardien. Finalement, le portier de la deuxième équipe nous a rejoint et on pourra ainsi fonctionner avec un gardien présent autant pour les matches que pour les entraînements, ce qui est un avantage bien sûr.

Vous avez pas mal bourlingué dans le canton pour exercer votre passion, on l’a vu. Comment jugez-vous les différences sportives d’un groupe à l’autre?

Oui, en effet j’ai pas mal voyagé! Je dirais que les groupes lausannois sont souvent plus techniques, un peu comme ceux de la Riviera ou de la Côte. Les groupes plus campagnards sont en revanche mieux armés physiquement et leur impact physique pose des problèmes aux adversaires. On l’a très clairement vu lorsqu’on a joué contre Veyron-Venoge qui gagnait tous les duels, même si ce match n’est pas une référence pour nous.

Vous découvrez donc une nouvelle région?

Oui, je ne connaissais absolument pas la Côte et ceci me permet de me familiariser avec des nouveaux clubs et explorer le canton! Je me sens vraiment très bien ici.

Y’a-t-il un événement marquant que vous aimeriez relever dans votre carrière d’entraîneur?

C’est difficile à dire. Je dirai la montée en A inter avec le groupement juniors Savigny-Haute-Broye-Jorat-Mézières. J’avais repris l’équipe, car personne n’était très enclin à la prendre sous son aile et ce qui s’est passé ensuite a été un succès total.
Sinon, dans un sens plus négatif, je dirai mon expérience en tant qu’entraîneur à Epalinges. A l’époque, le club avait deux équipes en troisième ligue et j’ai dû effectuer un championnat en alignant quasiment une équipe de juniors. Ce n’était pas toujours facile et je n’en garde pas un souvenir mémorable.

Comment vous qualifierez-vous en tant qu’entraîneur?

Pour moi la règle est claire, ceux qui s’entraînent et qui font la préparation ont des chances non négligeables d’être titulaires les samedis. Les personnes qui sautent régulièrement des entraînements, même s’ils sont très bons, ne jouent pas! Je dirais aussi que je ne fais et ne ferai jamais de favoritisme à l’égard de l’un ou de l’autre. L’état d’esprit actuellement dans l’équipe est bon, j’espère donc que cela continuera ainsi. Il faut juste que les joueurs croient plus en leurs chances car le potentiel est là! Aussi, je ne crie jamais ou presque, excepté lors du fameux match contre Veyron-Venoge.

Si vous aviez un message à faire passer à votre équipe pour la suite du championnat?

Croyez en vos capacités!

Interview réalisée par Julien Marchionno

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