«Si je marque sur ma première occasion…»

Il restait dix minutes, à peine, lorsque Thibaud Chevalley s’est élevé une première fois plus haut que tout le monde dans la surface du FC La Sarraz-Eclépens samedi. Hélas pour lui, c’est la barre transversale qui a intercepté son envoi et résonné dans tout les Trois-Sapins. La poisse pour l’ancien du FC Thierrens, sous les yeux d’une téméraire délégation formée par ses ex-coéquipiers venue expressément assister à ce match et dont le soupir accompagnant le bruit de la latte voulait dire beaucoup. Rien ne pouvait y faire, la victoire semblait promise au combattant La Sarraz/Eclépens. Et puis, alors qu’Echallens Région abattait sa dernière cartouche, l’occasion s’est représentée pour le latéral gauche, monté jusqu’au 16 mètres pour y apporter le surnombre sur le dernier corner de la partie. Bastien Varidel a mis le premier coup de tête, Eren Sahingöz repoussé grâce à un nouveau miracle et… Thibaud Chevalley a eu le dernier mot. Le coup de tête au bon endroit au bon moment. Le 3-3. L’aboutissement d’une grande performance.

Son égalisation inespérée a, au moins, permis aux Challensois de repartir au vestiaire avec un large sourire, un point de plus dans leur besace. En plus, elle leur a évité  sans doute, quelques remises en question en enchaînant une seconde défaite consécutive. Interview d’après-match.

Thibaud, on ne vous dit pas la joie qui s’est emparée de vos anciens coéquipiers du FCT lorsque vous l’avez mise au fond!

(Rires). Le pire, c’est qu’ils étaient déjà là pour mon premier but, en ouverture de saison, contre Étoile Carouge. Mais ils ne sont pas seulement venus pour moi, il y avait aussi Valentin (Piot) dans les buts.

Sans oublier Jonathan Roder, qui vous suit depuis le bord du terrain.

Tout à fait! On jouait tous ensemble la saison dernière à Thierrens. Quand on peut, on fait aussi le chemin inverse pour aller les encourager. Le problème, c’est qu’on a pris la mauvaise habitude de jouer en même temps… En tout cas, c’est très sympa à eux d’être venus.

On a l’impression que votre arrivée à Echallens ne vous a pas trop dépaysé, on se trompe?

Je dois avouer qu’on s’entraîne un peu plus (sourire) et que les terrains sont de meilleure qualité. Sinon, c’est vrai que ça ne me change pas trop. Je me sens vraiment bien ici. Le coach m’accorde sa confiance depuis le début de la saison, c’est parfait pour moi.

Ce but, il fait quand même beaucoup de bien à votre équipe, non?

Disons qu’il est important, c’est sûr. Lorsqu’on est encore menés 1-3 à la 67e, on ne peut pas vraiment se plaindre de ne prendre qu’un seul point au final. Mais cela ne suffit pas totalement à notre bonheur.

Il aurait fallu trois points?

Après la défaite du week-end dernier, oui, on devait prendre trois points ce soir, c’était à notre portée. Mais il aurait surtout fallu jouer un peu mieux, quand même.

C’est vrai qu’on vous a senti un peu moins agressif que contre Young Boys, par exemple.

Voilà. Après, la différence entre ces deux matches, c’est qu’on n’a pas eu à faire le jeu contre YB. Cela a été le cas aujourd’hui, La Sarraz-Eclépens a su nous attendre, a parfaitement joué son jeu, et ça nous a posé problème. On voit qu’on est clairement moins à l’aise dans ce cas de figure.

Quelques regrets, donc?

Ça peut aller. En fait, s’il y a vraiment un regret, c’est celui de ne pas avoir inscrit ce 3-3 plus tôt. Si je marque sur ma première occasion, plutôt que de frapper la latte, on a encore du temps pour revenir. On était dans une phase forte à ce moment-là. Égaliser à la 93e, c’était bien, mais un peu tard…

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