Sonny Kok, quatre buts qui font passer le SLO sur la barre

Thierno Bah était de retour à Lausanne mercredi soir et cela a forcément rappelé quelques bons souvenirs aux amoureux du LS. L’ancien joueur de la Pontaise est aujourd’hui capitaine d’Etoile Carouge, mais le moins que l’on puisse dire est que cela se passe mal pour les Genevois cette saison. Quelques semaines après leur relégation de Promotion League et leur début de saison catastrophique à l’échelon inférieur (4 points en 8 matches), les Carougeois vont mal, malgré l’abnégation de leur capitaine lequel, à presque 34 ans, n’est logiquement plus tout à fait le même joueur que lors de son passage en bleu et blanc. Il va sans dire, donc, que, après sa défaite à Guin le week-end dernier, Stade-Lausanne-Ouchy ne pouvait pas espérer meilleur adversaire pour se relancer avant de recevoir Vevey Sports (samedi, 17h).

Stade ne pouvait pas faire autre chose que trois points

Et ce n’est pas le départ de leur désormais ex-coach Eric Séverac qui a changé la donne pour les Genevois, coachés ad intérim par Augustine Simo (le nouveau boss de la Fontenette sera annoncé jeudi). Les Carougeois ont en effet pris l’eau de la première à la dernière minute à Vidy, confirmant du même coup leur place de lanterne rouge du championnat après huit journées. Après La Sarraz-Eclépens ce week-end, c’est donc le SLO qui a profité de croiser la route d’une équipe en perdition. Une partie gagnée d’avance? Andrea Binotto s’en méfiait, le coach lausannois ayant remarqué que les Stelliens n’étaient que rarement défaits par plus d’un but d’écart. C’est donc prudemment, et avec trois changements au sein de son onze de base par rapport à la défaite à Guin, que le technicien abordait ce match. Mais quand on peut compter sur un attaquant du calibre de Sonny Kok devant, tout devient beaucoup plus facile.

Sonny Kok puissance 4

C’est lui, déjà, qui avait inscrit le seul but vaudois en terres fribourgeoises, il y a quelques jours. «C’est vrai que je me sens mieux depuis un petit moment, confiait le buteur. J’ai connu un petit passage à vide en début de saison, les jambes étaient un peu plus lourdes… Ça commence à aller beaucoup mieux, malgré deux-trois légers soucis physiques. De toute façon, après des soirs comme celui-ci, c’est difficile de ne pas se sentir bien». Des soirs comme celui-ci? Après huit minutes de jeu, le blond attaquant ouvrait la marque et débutait son show, qui finira une heure et demi plus tard avec son… quatrième but personnel! Et vu que personne d’autre n’a scoré, il est le seul à avoir son nom affiché dans la colonne des buteurs de ce match. Quatre fois «Sonny Kok», bien aligné, l’un en-dessous de l’autre et rien d’autre: la classe!

Quatre buts, quatre inspirations différentes

Où le buteur a été encore plus fort? Il a inscrit chacune de ses réussites d’une manière différente et avec le talent qu’on lui connaît, puisque aucune ne lui a été offerte sur un plateau, prouvant au passage, si besoin était, la diversité de sa palette et toute sa polyvalence. Il profitait d’une très bonne déviation de Brice Ngindu et d’un marquage aléatoire pour s’en aller seul battre le dernier rempart genevois sur le 1-0. Deux minutes plus tard, il enrhumait son vis-à-vis sur un très bon contrôle orienté avant d’enchaîner parfaitement sa frappe dans le petit filet. Un duel gagné dans les airs, ce même sens du but et toujours autant d’aisance devant le cages et ça faisait 3-0! En 46 minutes, sur deux matches, Sonny Kok a fait trembler quatre fois les filets de 1re ligue.

Yassine El Allaoui reste seul en tête avec dix réalisations

Et que dire du clou du spectacle? Un boulet de canon à 20 mètres, juste sous la latte, pour venir briser le silence de la seconde période. «Huit buts, neuf buts? Je ne suis plus sûr exactement. Par contre, je sais que je reviens sur la première place de Yassine El Allaoui, rigolait celui qui vient, effectivement, de porter son total à neuf cette saison. C’était important de réagir après la défaite de samedi et avant de recevoir Vevey. C’est vrai que j’aurais bien voulu qu’on pousse un peu plus en seconde mi-temps, histoire de jouer jusqu’au bout et de totalement respecter l’adversaire. Mais après avoir fait la différence et marqué trois fois aussi rapidement, c’est normal de lever un peu le pied».

Stade a fait tourner après le thé

Dire que l’on s’est ennuyé durant la seconde moitié du match serait exagéré, tant la volée du gauche de Sonny Kok valait, à elle seule, le détour, et que les visiteurs ont, quand même, frappé deux fois sur les montants de Robin Enrico. Ayant fait le plus dur, les Lausannois ont tout de même baissé d’intensité, se contentant de faire circuler le ballon comme ils savent si bien le faire, à l’image de la petite centaine de ballons touchés par Andy Laugeois durant ce laps de temps avant qu’il ne cède sa place (et on n’est même pas sûr de vraiment en rajouter).

La bonne gestion de sa semaine anglaise

Difficile, toutefois, de reprocher cela aux Vaudois, tant ceux-ci s’étaient donnés le droit de souffler et de s’économiser un peu après avoir plié le match en moins d’une demi-heure, comme l’explique Andrea Binotto: «C’était la façon la plus intelligente d’aborder la seconde mi-temps, à mon sens. On rejoue ici dans trois jours, si l’on arrive à préserver un peu d’énergie sur ce match-là, du moment que la différence est faite, pourquoi s’en priver? Je suis très content de la réaction de l’équipe. Elle s’est montrée concernée, impliquée et a appris des erreurs commises à Guin. Là-bas, on a eu le ballon tout le match, mais on a joué la partie sur un rythme de sénateur. Ce soir, on avait le ballon et on a montré beaucoup plus d’implication pour le faire vivre».

Andrea Binotto: «C’était le match à faire»

«Tout simplement, c’était le match à faire, poursuivait le boss du SLO. Avec deux défaites d’affilée, le doute peut vite s’installer. En y mettant la manière ce soir, on évite cela et on prend confiance. C’est aussi l’avantage de marquer rapidement. Après dix minutes, la dernière défaite était oubliée et on était reparti sur une dynamique positive». Avec ces trois points, Stade repasse au-dessus de la barre, avec un point d’avance sur Yverdon et trois de retard sur Lancy, deux équipes qui s’affronteront ce week-end.

SLO-Vevey: «Une petite rivalité» et «beaucoup de respect»

C’est donc avec 16 points, soit trois unités de plus que son prochain adversaire, que les pensionnaires de Samaranch s’apprêtent à recevoir le FC Vevey Sports 1899. Un duel qui promet beaucoup, tant les deux équipes enchaînent les bons résultats, proposent un jeu attrayant depuis le début de la saison et se connaissent bien. «Je m’attends à un match de qualité au niveau du football proposé. Ça risque d’être une confrontation un peu spéciale pour les deux formations. Pas mal de joueurs des deux camps ont déjà évolué chez l’adversaire. On se connaît tous un peu, il y a une petite rivalité mais également beaucoup de respect entre nous. L’année où on est monté en 1re ligue, Vevey avait été notre principal concurrent tout au long de la saison. Alors les retrouver, forcément, c’est particulier», se souvient Andrea Binotto, déjà impatient d’être à samedi après-midi.

Un compte-rendu de Florian Vaney

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