Stade-Lausanne-Ouchy a conservé tous ses cadres

Le SLO s’est trouvé à la croisée des chemins cet été et Andrea Binotto, son entraîneur, ne s’en cache pas. « Il y avait deux projets de club », explique-t-il aujourd’hui. En clair, Stade-Lausanne-Ouchy pouvait décider de réduire le budget, de conserver seulement quelques cadres et de bâtir une équipe capable de rester en 1re ligue, avec énormément de jeunes sortis de la formation du club de Vidy ou de Team Vaud. « C’était une possibilité », admet Andrea Binotto. Cela ne veut pas dire que le SLO n’aurait pas eu d’ambition, mais disons que celles-ci se seraient limitées à « faire le mieux possible ». Mais il y avait un deuxième projet, aussi, et c’est celui-ci qui a été retenu.

On a tous eu le sentiment de quelque chose d’inachevé

« En fait, ce sont les joueurs qui ont décidé. Après notre participation aux finales, on a tous eu le sentiment de quelque chose d’inachevé. En janvier, on avait complété cette équipe avec deux ou trois bons éléments, des joueurs qui nous ont apporté un plus, et on a fait la différence en championnat au printemps. On arrivait gonflés à bloc dans ces finales et on a eu le sentiment qu’on n’avait pas fini le boulot… », regrette le coach. Le SLO, sans être mauvais, a échoué au premier tour face à United Zurich et cela reste un très mauvais souvenir pour Andrea Binotto: « On ne s’est pas libérés, on n’a pas mis la même qualité que d’habitude. C’est difficile à expliquer, mais les joueurs ont eu la bonne réaction dans les semaines d’après. »

Tout le monde a décidé de rester

Plutôt que de s’en aller chacun de leur côté, les joueurs ont quasiment tous repoussé les offres venues de l’extérieur. Et il y en a eu des paquets, que ce soit pour Andy Laugeois, Fabio Rego, Sonny Kok et toutes les autres têtes d’affiche du FC Stade-Lausanne-Ouchy. « Si on ou deux étaient partis, on aurait sans doute eu droit à des départs en cascade et cela aurait été la fin d’un cycle. Et là, peut-être qu’on serait partis sur l’autre projet. Mais les joueurs se sont parlés entre eux et ils ont décidé de rester au club », continue l’entraîneur stadiste. Les dirigeants du SLO ont accepté l’idée et ont fait les efforts nécessaires, selon l’expression consacrée, pour conserver tout le monde.

Seul Mobulu M’Futi est parti parmi les titulaires

Parmi les titulaires, seul Mobulu M’Futi (Payerne, lire ici) s’en est allé. Eren Sahingöz (La Sarraz-Eclépens; Bionic Luyeye (La Sarraz-Eclépens), Julien Ruchat (Yverdon), Steve Saffioti et Elie Dindamba sont partis chercher du temps de jeu ailleurs et Stade, c’est sûr, va garder un oeil attentif sur le premier nommé, préférant qu’il fasse ses preuves en 1re ligue plutôt que de rester sur le banc derrière Robin Enrico toute la saison. Un exode très raisonnable, donc, qui ne devrait pas avoir d’impact négatif sur les résultats du club de Vidy, d’autant que quatre arrivées ont été enregistrées cet été.

Carl Martinet, le renfort le plus confirmé

La plus spectaculaire? Celle de Carl Martinet, sans aucun doute. Le très élégant joueur offensif arrive d’Yverdon Sport, où il avait été transféré en provenance d’Echallens. A 31 ans, il a encore beaucoup à apporter et il entre parfaitement dans la philosophie de jeu du SLO, faite de possession de balle et de technique. Il postulera à une place de titulaire soit au milieu de terrain, soit sur un flanc de l’attaque. Stéphane Gomes Gonçalves, frère de José Gonçalves, arrive lui de Team Vaud M21. Son profil? Un attaquant capable de toutes les fulgurances, mais qui doit gagner en constance, ce qui semble normal à son âge. Dorian Luwawa intègre lui pleinement le contingent de la I, lui qui y avait déjà fait quelques apparitions remarquées (lire ici). Enfin, le gardien Sacha Bodenghien quitte Team Vaud en direction de Vidy. Robin Enrico a une longueur d’avance pour le poste de numéro 1, mais Andrea Binotto ne cache pas sa satisfaction quant aux performances de son nouveau gardien, très convaincant aussi bien dans le jeu que dans l’attitude. Voilà pour le recrutement du SLO en cet été 2016.

La stabilité, un bienfait mais aussi une crainte

On le constate, le marché a donc été très calme et l’équipe-type du SLO ne devrait pas être chamboulée, seul le poste de Mobulu M’Futi étant à repourvoir. « Et ça, c’est à double tranchant. D’accord, on pourrait se dire que l’on gagne du temps en préparation », estime Andrea Binotto. Les automatismes sont là et dans une période estivale propice aux vacances, chaque gain de temps est bon à prendre. « C’est vrai, il y a moins de travail de mise en place et d’assimilation des méthodes. Les joueurs se connaissent, me connaissent, et on gagne du temps. Mais dans le même temps, je dis attention! Il y a un certain confort qui peut s’installer et il est de mon devoir de faire en sorte que les gars ne se reposent pas sur leurs certitudes. Le confort, ce n’est jamais bon. Il y a des joueurs qui peuvent penser qu’ils sont titulaires à vie. Et je peux déjà les avertir: s’il faut les piquer, s’il faut les mettre sur le banc, je le ferai », prévient l’entraîneur stadiste, déterminé.

Jouer le haut du tableau, c’est clair

Il ne va donc pas tolérer le moindre relâchement, Andrea Binotto. Son groupe ne part pas dans l’inconnu, c’est vrai, mais il voudra le maintenir en permanence sous tension pour aller chercher une troisième fois les finales de promotion. « C’est l’idée, oui. Comme je vous l’ai dit, le club a fait des efforts pour garder tout le monde. On est contents de l’avoir fait, parce qu’on croit que le boulot n’est pas fini. Mais maintenant, c’est sur le terrain qu’il faut le montrer. Les joueurs le savent: l’objectif est de jouer le haut du tableau. » Et cette fois, de ne pas avoir de regrets à la fin.

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