Stade-Lausanne-Ouchy se voit bien y retourner

«Je vous le dis, on possède un effectif bien plus complet qu’à l’automne. On sera meilleurs ce tour-ci». L’hiver n’avait pourtant pas forcément commencé de manière optimale pour Andrea Binotto et ses joueurs. Ceux-ci perdaient le dernier match, décisif, du premier tour, face à Lancy et débutaient l’année en apprenant une bien mauvaise nouvelle: le départ de leur portier numéro 1, Robin Enrico, à Bavois. Suffisant pour faire vaciller Stade? Absolument pas, non. Lorsqu’il s’agit de faire venir des joueurs, les Lausannois ont également des arguments à faire valoir, à commencer par leur place de finaliste actuelle (le SLO est le meilleur troisième des trois groupes de 1ère ligue) et les deux finales qu’ils ont disputé ces deux dernières saisons. Ainsi, les Stadistes ont pu consolider leur noyau de base et bâtir un effectif redoutable. Le renouveau dont ils avaient besoin pour partir à la chasse.

Une finale avant l’heure à Marignac?

À Vidy, l’objectif est clair et bien défini depuis le début: aller disputer les finales une troisième année consécutive. Les deux premières ont laissé une certaine pointe d’amertume dans les vestiaires de Samaranch et Stade-Lausanne compte bien corriger le tir ce printemps. Il faudra, cependant, combler un écart de quatre points avec le duo de tête Yverdon-Lancy pour s’assurer d’y participer et ne pas passer par la case «meilleurs troisièmes», qui obligerait les Stadistes à croiser le fer avec une grosse écurie (Lucerne II, GC II, Saint-Gall II…). Rien de négligeable lorsqu’on sait que tant «YS» que le LFC n’ont laissé filer les trois points qu’à une seule reprise sur les quatorze rencontres déjà disputées. Dans cette optique, on peut déjà commencer à saliver à l’idée que «Stade» puisse aller jouer son ticket pour les finales à Lancy, le 27 mai prochain, lors de la dernière ronde du championnat.

Stade avait pu observer ses limites

On est encore loin d’y être et, pour l’instant, le SLO détient toujours l’un des huit tickets qui donnent accès aux finales. Mais si un tel scénario venait à se produire, les hommes d’Andrea Binotto devraient montrer un meilleur visage que lors de leur premier affrontement, où la troupe de Jean-Michel Aeby s’était rapidement affirmée comme supérieure aux Lausannois. «On a travaillé pour que cela ne se reproduise plus, garantit le technicien. Cet automne, on était un peu juste au niveau du contingent. Lorsqu’un ou deux joueurs importants manquaient, comme face à Lancy, par exemple, on a pu observer nos limites. Aujourd’hui, je pense qu’on peut dire qu’on s’est étoffé intelligemment de ce côté-là».

Damien Djuric n°1, Kennedy Rodrigues n°2

C’est bien simple, mis à part Robin Enrico, Stade-Lausanne-Ouchy n’a perdu aucun de ses titulaires pendant l’hiver. «Il y a bien certains départs, précise Andrea Binotto, mais ce sont des joueurs qui ne bénéficiaient pas d’énormément de temps de jeu, à l’image d’un Stéphane Gonçalves, par exemple». En partant de là, les pensionnaires de Samaranch ont donc pu bâtir et combler les quelques lacunes présentes au sein de leur solide effectif. La première étant devant les buts, le club de Vidy s’est attaché les services de Damien Djuric, qui partageait son temps de jeu avec Osni Mutombo au Stade Nyonnais. L’arrivée de Joao Barroca (ex-Servette et Lancy) à Colovray a certainement redistribué les cartes et voilà le portier qui défendait les cages de La Sarraz-Eclépens lors de sa promotion en 1ère ligue, la saison dernière, à Stade-Lausanne. À Samaranch, Damien Djuric, à qui la place de numéro 1 semble promise, se verra suppléer devant les buts par Kennedy Rodrigues, en provenance d’Yverdon Sport.

Samuel Gomis et Bradley Bavueza font le chemin depuis Chavannes

Autres arrivées hivernales qui feront le plus grand bien aux Stadistes ce printemps, celle de Samuel Gomis et de Bradley Bavueza. Azzurri 90 Lausanne ayant décidé de s’en séparer, les deux hommes font la route depuis Chavannes et sont accueillis les bras ouverts au bord du lac: «Voilà exactement deux renforts qui nous auraient été très utiles au premier tour et sur lesquels on se réjouit de pouvoir compter», précise Andrea Binotto. Aux deux ex-joueurs d’Azzurri viennent s’ajouter les venues d’Alexandre De Groot (La Sarraz-Eclépens), de Lavdrim Hajrulahu (Team Vaud M-21) et de Miljan Dangubic (Team Vaud M-21), deux jeunes qui devront se battre pour obtenir du temps de jeu à Vidy.

Tout le monde n’est pas encore à 100%

«Au niveau du groupe, je pense qu’on a tout pour bien faire, commente l’entraîneur stadiste. À l’heure actuelle, toutefois, je suis un peu embêté. Pour ne citer que ces deux, Andy Laugeois se remet gentiment d’une pubalgie et vient de nous rejoindre à l’entraînement, et Ahmed Mejri traîne une petite blessure à la cheville qui l’empêche de pouvoir se préparer dans les meilleures conditions. À trois semaines de la reprise, ce n’est pas ce qu’il y a de plus rassurant. Et puis, il va falloir qu’on commence à monter en puissance, car les matches amicaux disputés jusqu’ici ne nous ont pas franchement donné entière satisfaction».

Andrea Binotto: «Un souffle nouveau règne dans l’équipe»

Des bobos et quelques doutes qui devraient rapidement s’estomper avec la reprise qui approche. Andrea Binotto, malgré un effectif pas encore à 100% de ses capacités, se veut confiant pour la second partie de la saison: «L’arrivée de ses joueurs apporte un souffle nouveau à l’équipe, qui ne peut que nous être bénéfique. On est déjà bien en place et les deux rencontres amicales qu’il nous reste devraient nous permettre d’arriver fin prêt face à Team-Vaud M-21». Avec, dans l’ordre, les espoirs lausannois (12e, qui n’ont pas de points à perdre), la réserve de Young Boys (4e) puis Yverdon (1er) au programme, Stade-Lausanne-Ouchy sera rapidement fixé sur le printemps qui l’attend et sur les choix que le club a fait durant l’hiver.

 

Un article rédigé par Florian Vaney

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