Trois questions à… Patrick Isabella

Azzurri 90 a disputé ses deux premiers matches de 1re ligue du côté de Genève. Un nul 2-2 à Lancy pour commencer et une victoire 0-4 à Meyrin permettent au staff lausannois de tirer un bilan positif de ce début de championnat. Un homme en forme? Mobulu M’Futi, déjà auteur de quatre réussites. Mais l’attente autour du club de Chavannes est tellement grande que ne pas le voir leader après deux journées nous a un peu inquiétés. Du coup, on a appelé son entraîneur.

Patrick Isabella, on est un peu déçus, on s’attendait à voir Azzurri gagner tous ses matches cette saison…

Vous aussi? Non, il faut rester sérieux et les pieds sur terre. Bien sûr qu’on a un bon groupe, mais il ne faut pas croire que ça va venir tout seul. Bien sûr qu’on est ambitieux et moi le premier. Je suis un compétiteur, je l’étais comme joueur, je le suis comme entraîneur. Après, comme vous, j’entends partout qu’on est ultra-favoris… Il y a des raisons pour que tout le monde parle ainsi, je suis d’accord. Mais il y a d’autres équipes dans ce championnat, nous ne sommes pas les seuls à vouloir finir en haut. La différence, peut-être, c’est que nous, on le dit. Le président a dit ses objectifs, ils sont clairs. Mais si vous prenez une équipe comme Bavois, par exemple, en terme d’effectif, je ne suis pas convaincu qu’ils soient beaucoup moins forts que nous. Nous, on est attendus partout, on le sait.

Est-ce que ça rend votre tâche plus compliquée, en tant qu’entraîneur? Vous avez une pression supplémentaire, non?

Non, je ne pense pas. La pression, je me la mets tout seul. L’an dernier, on n’a pas su bien gérer nos mauvais passages. On avait commencé raisonnablement bien, mais on perd le championnat au milieu du premier tour. On doit franchir un cap dans ce sens-là: désormais, quand on est moins bien, on doit faire en sorte d’aller chercher le nul et même de gagner. Il est impossible d’être au top 26 matches dans une saison. C’est dans cette optique que je suis heureux d’avoir pu étoffer l’équipe avec des joueurs d’expérience. Mobulu M’Futi, Sébastien Meoli, ce sont des joueurs qui peuvent tirer une équipe vers le haut et faire en sorte de ramener quelque chose, même quand on n’est pas au mieux. Globalement, je suis très satisfait de l’effectif: on a des jeunes ambitieux qui vont devoir essayer de gagner du temps de jeu, comme Ali Kabacalman, Hidajet Kastrati et Estefan Alvarez, et on a des joueurs confirmés. Mais je le répète, plus que la qualité des joueurs, c’est la constance qui fera la différence.

Samedi, c’est Martigny qui vous rend visite. Ils ont dix buts encaissés en deux matches, 0 point… Un match facile?

Evidemment que non, c’est même l’exact contraire. Je vais le répéter aux joueurs toute la semaine: Martigny vient de prendre cinq buts par partie, donc on sait assez bien dans quel état d’esprit ils vont venir à Chavannes samedi! On s’attend à un match sans espaces, où ils vont défendre et tenter de placer des contres. On est prévenus, ils ne vont pas venir pour jouer et en prendre cinq! Mais justement, c’est le genre de match où on ne doit pas se rater, comme je vous le disais avant. On doit gagner 1-0 ou 2-0, ça me suffit. C’est en multipliant les performances de ce genre qu’on arrivera en finales. Mais il va falloir être très costaud, je le sais déjà.

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