Yverdon Féminin doit gagner en expérience

Une des choses qui ne s’achète pas en football s’appelle l’expérience. Progresser au quotidien implique de transpirer, d’écouter les consignes et de les appliquer. « Je ne peux rien reprocher à mes joueuses, absolument rien. Je suis très satisfait de leur performance et de leur implication, je ne peux pas leur demander plus que de se surpasser », commente Antonio Maregrande, entraîneur des Yverdonnoises depuis cet été. Le Montreusien a succédé à Christian Leuenberger et s’en montre ravi, même si les résultats ne sont pas encore tout à fait au rendez-vous. « On est en phase de construction, et il ne faut surtout pas se décourager, mais tenter de saisir la moindre occasion de progresser », continue l’ancien entraîneur de Team Vaud.

Justine Carrard a sauvé l’honneur en inscrivant le 1-3

Les filles d’Yverdon sont aujourd’hui 6e, avec 8 points en 8 matches, après avoir perdu mercredi soir face au FC Bâle, sur le score de 1-3. Une défaite logique, à en croire le nouvel entraîneur d’YF: « On est tombé face à une magnifique équipe du FC Bâle, face à laquelle le moindre détail compte. Elles ont ouvert la marque sur balle arrêtée et menaient 0-2 à la pause. Ensuite, nous avons effectué quelques ajustements tactiques, sur le positionnement des joueuses et le match était plus équilibré. Bon, elles inscrivent le 0-3, mais on revient à 1-3 grâce à Justine Carrard, qui a bien terminé un joli mouvement collectif initié par Audrey Duclos. Ce 1-3 était un peu tardif, mais on a eu plusieurs belles occasions. De nouveau, je suis content des filles, ce qu’elles font est admirable. »

Deux M18 titulaires tout le match face à Bâle

Si la toujours vaillante Audrey Riat est là, fidèle au poste, à son brassard et à son numéro 11, Antonio Maregrande a décidé de donner leur chances aux jeunes joueuses. « Ce qui a fait la force d’Yverdon, et la fait encore, ce sont ses joueuses. Tous les adversaires connaissent le pied gauche d’Audrey Riat, tous savent ce qu’Audrey Wuichet est capable de faire. Leurs qualités font d’Yverdon une équipe redoutable. Mais aujourd’hui, par exemple, on joue avec deux M18, qui sont restées sur le terrain tout le match. » Leur nom? Camille Surdez et Thaïs Hurni. « Elles doivent apprendre, c’est sûr, mais il est important de leur donner leur chance », continue l’entraîneur d’YF, formateur dans l’âme.

L’objectif? Terminer juste derrière le wagon de tête

« Ce que j’espère? Qu’elles ne se découragent pas, mais je ne crois pas que ce sera le cas. On a joué de grosses équipes, dont ce FC Bâle, et des matches plus abordables vont arriver grâce auxquels on va pouvoir recoller sur la tête du classement. » L’objectif comptable est en effet là. « On terminera derrière Bâle, Zurich et Lucerne, je crois que c’est clair pour tout le monde. Elles ont un potentiel sportif et financier que nous n’avons pas. Mais on a envie de terminer juste derrière le wagon de tête. Je pense que cela, on peut le viser raisonnablement. »

En clair, la quatrième place. Pour l’obtenir, il faudra dépasser Neunkirch et Staad, ce qui semble possible dans une LNA toujours aussi désertée par les clubs romands. Le match le plus proche? Le déplacement à Young Boys! Sinon? Zurich, GC, Bâle, Lucerne, Saint-Gall, Neunkirch (Schaffhouse), Staad (Saint-Gall) et Rapperswil. En termes de kilométrages, un pur cauchemar. Le prochain match est d’ailleurs un périlleux déplacement, en 8e de la Coupe de Suisse ce samedi à Lucerne.

« Je regrette de n’avoir pas croisé le chemin de ces filles bien avant »

Le phénomène n’est pas nouveau pour Yverdon Féminin, qui s’en accommode d’ailleurs en recrutant des joueuses venues de toute la Romandie. Le manque de moyens financiers, un mal récurrent au Stade Municipal, n’entame toutefois en rien la motivation de filles absolument exemplaires. Antonio Maregrande, lui, est conquis: « La seule chose que je regrette, c’est de n’avoir pas croisé le chemin de ces filles bien avant. Le niveau est bon, les matches sont très engagés, tactiquement c’est bien posé. J’aurais dû connaître ce monde-là bien avant, c’est une découverte vraiment positive. Vous savez, il y a beaucoup trop de préjugés sur le football féminin. » Le meilleur moyen de les combattre? Oeuvrer pour son développement, ce qu’Antonio Maregrande fait désormais au quotidien.

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