Une belle affiche et une mystérieuse malédiction

Samedi 7 octobre, au Chalet-à-Gobet, se jouera la finale de la Coupe LRF. Le tenant du titre Béthusy affrontera EHL1 qui disputera, quant à elle, sa toute première finale. Rencontre avec Daniel Guillemin, Président de la LRF depuis 22 ans.

Pour ceux qui ne connaissent pas la Ligue Romande de Football, de quoi s’agit-il ?

Daniel Guillemin : La LRF, fondée officiellement en 1899, est l’association historique du football en Suisse. C’est elle qui a introduit ce sport et, dans la foulée, a organisé les premières compétitions. A l’époque, ces clubs précurseurs étaient en majorité des instituts (écoles privées internationales). Rapidement, de grands clubs, comme l’ancêtre du LS, ont participé au championnat. Au fil des années, pour être plus précis après la deuxième guerre mondiale, la LRF s’est transformée en « association vaudoise de football corporatif ». Pour des questions historiques compréhensibles, elle a toujours conservé sa dénomination d’origine.

Qui peut participer à la LRF ?

Tout club qui dispose d’un effectif d’une vingtaine de joueurs, de ressources financières et d’une bonne structure organisationnelle. Ce peut être des équipes de villages, de quartiers, d’écoles, d’entreprises ou des groupements organisés sous forme d’amicale.

Depuis deux ans, un championnat exclusivement féminin a débuté en LRF, comment est né ce nouveau format ?

Nous avons simplement répondu à une attente. Le premier contact est arrivé par Laura Shevlin, qui travaillait alors pour l’UEFA, elle nous a proposé d’organiser une compétition exclusivement féminine. Très rapidement, nous avons reçu plusieurs inscriptions d’équipes de femmes. Pendant quelques mois, avec les responsables de ces clubs, nous avons étudié la faisabilité et le format des matchs. Le coup d’envoi du premier championnat féminin a été donné au printemps 2015.

Il y a plusieurs compétitions organisées par la LRF dont la Coupe, en quoi est-elle spéciale ?

Comme dans les autres fédérations de football, les matchs se jouent par élimination directe pour arriver en finale, à la seule différence qu’il n’y a qu’un seul tirage répartissant les équipes selon un tableau orienté à l’instar de ce qui ce pratique au tennis. La nouveauté, qui en fait sa particularité, est que ce tournoi est limité aux 40 meilleures équipes classées au fair-play de la saison écoulée. Pour donner encore plus d’importance à ce classement et pour simplifier la programmation, ce chiffre pourrait baisser à 32.


Une belle affiche et une mystérieuse malédiction

Le tenant du titre Béthusy s’est hissé en finale en inscrivant 30 buts, de son côté l’outsider EHL1 a inscrit 40 buts. Les deux équipes impitoyables face aux défenses adverses pourraient bien offrir le plus beau match de la saison. En championnat, les deux équipes évoluent dans le groupe A, comprenez par là, le groupe le plus fort. L’équipe UEFA domine la compétition depuis son ascension en 2013, actuelle triple tenante du titre, elle semble bien partie pour remporter à nouveau le trophée cette saison. Toutefois, les deux finalistes de la coupe comptent plusieurs matchs en retard et pourraient bien se battre pour la première place, jusqu’à la dernière journée (la compétition se termine fin octobre).

Les résultats de ces dernières années ont donné vie à un phénomène amusant autour de cette finale. En effet, depuis 2013, le tenant du titre s’est à chaque fois qualifié pour la finale suivante et l’a perdue ! Le coach de Béthusy, Thierry Prêtre, souhaite rompre avec cette malédiction : (rires) « Oui, on veut rompre cette chaîne et montrer à toutes les équipes de la Ligue Romande que tout est possible. » Plus sérieusement, il évoque ce qui fait le succès de Béthusy cette saison : « On a une équipe polyvalente. Chaque joueur est capable de jouer à 2 ou 3 postes différents, c’est là qu’est notre force ! »

« Nous ne croyons pas aux superstitions, nous croyons en nous »

De son côté, l’équipe représentant l’Ecole hôtelière de Lausanne, emmenée par Antoine d’Espine, est surmotivée. « Nous ne croyons pas aux superstitions, nous croyons en notre jeu », lâche le coach d’EHL1. « Après la demi-finale remportée face à UEFA, nous avons toutes les raisons de penser que l’on peut gagner la coupe. Une finale est toujours un match spécial et tout peut arriver. Que le meilleur gagne ! »

L’équipe de Béthusy fera-t-elle les frais de cette « malédiction » ou mettra-t-elle un terme à cette cocasse théorie ? Seule la vérité du terrain compte !

Le rendez-vous est donné : samedi 7 octobre au Chalet-à-Gobet. Coup d’envoi à 10h30.

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