« Les équipes doivent privilégier le plaisir du jeu! »

La 118e AG de la Ligue Romande de Football s’est tenue mercredi au Casino de Montbenon. Par simplicité, l’assemblée générale du CSRV a précédé l’exercice. Retour sur les points importants de ce double rendez-vous.

Les membres du comité du Centre Sportif Régional Vaudois et de la LRF sont plus ou moins les mêmes, l’occasion de réaliser un doublé, une soirée pour deux AG. Manque de chance, deux matchs du paysage vaudois étaient replacés ce soir-là. Lausanne Sport accueillait le FC Bâle et Yverdon Sport recevait le Stade Nyonnais. Ce qui peut expliquer l’absence d’un grand nombre d’invités comme nous le confirme le Président Daniel Guillemin : « Un tiers des invités absents a certainement choisi d’assister aux rencontres importantes, ce que nous comprenons. Nous devions recevoir des invités importants qui ont dû décliné en raison de ces matchs replacés. » Quant à la soirée, tout s’est déroulé plus ou moins bien. Les convives ont bénéficié d’un accueil chaleureux dans la désormais traditionnelle salle des fêtes du Casino de Montbenon. Les animations tournées vers les compétitions internationales de football ont fait tampon entre les deux assemblées, ainsi qu’une présentation complète du complexe de la Tuilière, nouveau centre sportif de la ville de Lausanne avec qui la LRF continue d’entretenir d’excellents rapports.

Des départs importants

Le trésorier Pedro Coelho, qui avait dû reprendre la situation du CSRV après son implosion en 2017, a fourni un travail considérable pour remettre à niveau les comptes. Egalement comptable bénévole pour la LRF, les exercices 2017 l’ont épuisé. Il a rendu ses comptes ainsi que son tablier. Le chef des finances, qui avait démarré en 2015, ne souhaite pas continuer et laisse, malgré lui, les deux organisations sans relève. Ce n’est pas faute d’avoir chercher un successeur, mais comme l’explique Daniel Guillemin : « Il s’agit d’un poste qui demande une bonne connaissance de la comptabilité et qui accapare plusieurs heures par semaine. » Shervine Nafissi, président du conseil d’administration de la société coopérative du CSRV, a également annoncé son départ, évoquant des raisons privées et professionnelles. « Je ne quitte pas le conseil, je stoppe uniquement ma responsable de président, cela me demande beaucoup de temps que je n’ai plus. » Les membres du conseil vont se réunir dans les prochains jours pour élire un nouveau président et organiser les tâches de chacun.

Le Président de la LRF Daniel Guillemin (Photo : Robert Hradil / Monika Majer)

Les compétitions de la LRF font jaser

Le championnat actuel est composé de cinq groupes de onze équipes masculines, elles s’affrontent une seule fois. Les deux premiers sont promus. Les deux derniers sont relégués. Une formule, qui a vu le jour en 2014, supprimant les matchs aller-retour. Ce changement était purement mathématique, « elle permet de réduire le nombre de matchs afin de compenser le manque de terrains » détaille Daniel Guillemin, « cela augmente aussi la diversités dans les groupes, on a pensé qu’il était plus agréable de rencontrer des équipes différentes, d’autant plus qu’il n’existe pas de réel avantage de jouer à domicile ou non. »

Depuis, la commission des clubs, créée pour représenter les clubs et travailler avec le comité central de la LRF, a proposé un retour en arrière, proposant de faire des groupes moins volumineux avec des matchs aller-retour. Une volonté que le comité souhaitait mettre en place dès la reprise des compétitions en avril. Deux clubs promus s’étant opposé à ce choix, il va falloir attendre un an. Mais au moment de cette conclusion, l’incompréhension de quelques représentants d’équipe a éclaté. « On ne nous a pas demandé notre avis il y a quatre ans, alors pourquoi aujourd’hui l’avis d’une équipe doit être prise en compte !? », peste du fond de la salle un des délégués de la CDC. Si le Président de la LRF a mis court au débat, il revient calmement sur la situation : « J’ai donné la parole à Monsieur Jacky Bovay, président du tribunal arbitral, qui a très bien répondu. Si un club s’oppose à sa non promotion, il peut faire recours, ce qui causerait de grands problèmes dans l’organisation des compétitions et du calendrier des matchs. Nous ne souhaitons pas pénaliser toutes les équipes. »

Pas assez de terrain

Il y a aussi une autre problématique à ajouter à cela, au Chalet-à-Gobet, il y a trois terrains sous la direction de la ville de Lausanne. Un tel changement implique 70 rencontres supplémentaires à planifier et la LRF n’est pas en mesure de les assumer à ce jour. Faute de place. « Avant, les équipes qui s’inscrivaient avait un terrain à disposition, mais aujourd’hui, sur 54 équipes, nous n’avons même pas cinq équipes dans ce cas. Si la Commission des Clubs arrive avec des solutions dans ce secteur, nous pourrions envisager la chose différemment, mais ce n’est pas le cas. Et puis au final, nous n’avons pas rejeté la proposition, nous voulons faire au mieux. Nous avons simplement appliqué le règlement en respectant le droit d’un club rétracteur. Toutefois, nous devrions pouvoir appliquer ce nouveau format dès 2019. » Conséquence : une année à blanc, la mise en place de ces futurs groupes ne permettra pas de respecter les places de promotion et de relégation, mais Daniel Guillemin est confiant et rappelle la philosophie de la LRF : « Le dialogue était ouvert hier soir, nous avons fait un petit sondage et nous avons réfléchi à une solution qui ne pourra être appliquée que la saison prochaine. Je comprends que l’enjeu soit remis en question, mais la Ligue Romande c’est avant tout le plaisir du jeu ! Si une équipe fait passer l’envie de compétition et de titre avant le plaisir de jouer, elle doit se demander si elle est à sa place chez nous. » Une piqûre de rappel qui a le mérite d’être claire.

Football féminin

Le championnat féminin va encore se développer, pour cela le comité de la LRF a recruté Sylvie Michaud, secrétaire générale qui a également la responsabilité de ce secteur. Le souhait de l’organisation vaudoise est de pouvoir doubler le nombre d’équipe féminine dans les saisons à venir. Le championnat féminin est actuellement composé de six équipes.

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