52 réussites pour Alison Germanier en 3e ligue!

Ancienne internationale junior suisse, Alison Germanier fait le bonheur du FC Etoy depuis quatre saisons. Débarquée dans le club de La Côte en 4e ligue, elle a vécu une promotion et une belle 5e place en 3e ligue cette année avec à la clef 52 buts inscrits. Rencontre avec la jeune femme de 25 ans qui rêve d’une nouvelle montée.

Avant de faire le bonheur du FC Etoy dans le foot des talus, vous avez évolué jusqu’à un haut niveau. Pouvez-vous revenir sur votre carrière ?

J’ai commencé le foot lorsque j’avais cinq ans avec le groupement de La Côte qui est devenu BRP (NDLR Bursins-Rolle-Perroy). A 11 ans, j’ai fait mes premiers tests au Team Vaud. Ça s’est bien passé et j’ai débuté avec les M11 et j’ai gravi les échelons jusqu’aux M19. À 14 ans, j’ai intégré le centre de formation d’Hauteville. J’ai évolué avec Yverdon quand j’avais 16 ans, en LNA. J’ai également été sélectionnée avec l’équipe nationale de Suisse des M16 jusqu’aux M19. Ensuite, je me suis refait la totale…

C’est-à-dire ?

Les croisés pour la deuxième fois avec le ménisque… C’était très difficile à encaisser.

Pourtant l’amour du foot…

J’ai repris quand j’avais 21 ans, deux ans et demi plus tard à Etoy.

Pourquoi ce club ?

À l’époque, j’habitais Buchillon, à côté. J’ai deux copines qui jouaient. Elles m’ont eu à l’usure.

Vous avez fait trembler les filets 52 fois en une saison… On suppose que êtes une joueuse offensive ?

(Rires) Oui, je suis le plus souvent en pointe, mais je suis polyvalente. Au Team Vaud, il m’est arrivé d’aller quelques fois au but comme à Etoy. Mais, mon poste de prédilection, c’est devant.

Avez-vous réussi à compter vos buts?

Au début, mais après, j’ai perdu le fil (Rires). Je ne m’attendais pas à un tel total, car je n’ai pas plus que ça la motivation d’être la meilleure buteuse du championnat. J’ai beaucoup eu de un contre un face à la gardienne, j’aime beaucoup ces actions. J’aime bien chercher les espaces et ma vision du jeu est mon point fort.

Quels points de votre jeu aimeriez-vous améliorer ?

Mon pied gauche pourrait être meilleur. Ça serait bien qu’il soit aussi performant que le droite. Mon jeu aérien, malgré plusieurs buts de la tête, n’est pas encore au top.

Malgré vos 52 réussites, Etoy n’a fini « que » cinquième de 3e ligue. Avez-vous une explication ?

Oui, elle est toute simple. On avait de la peine à être 11 sur le terrain. De tête, on a fait qu’un match à plus de 11… Dès fois, on était 10, parfois 8. C’était très compliqué. Mais grâce à cet effectif réduit, l’équipe a démontré de très grandes qualités : l’entraide, la solidarité, le sacrifice et un sacré mental. On s’est battu pour garder cette équipe à flots.

Vous avez la meilleure attaque du groupe, mais au niveau défensif, c’est plus compliqué. Qu’est-ce qui se passe derrière ?

On a énormément de milieux et d’attaquants, mais peu de défenseurs et notre gardienne s’est blessée aux doigts…

On a envie de garder notre authenticité.

Alison Germanier, joueuse du FC Etoy

Pour la saison prochaine, il y a des pourparlers pour se rapprocher d’Aubonne, quel est votre avis ?

Je sais que nos entraîneurs n’étaient pas pour, donc je ne pense pas que cela se fera. Les membres de l’équipe sont également contre. On a envie de garder notre authenticité.

Après des problèmes d’effectif, avez-vous une solution pour 2022-2023?

Oui, on recrute ! Il y a pas mal de bonnes joueuses de la région lausannoise qui vont intégrer le FC Etoy.

Des défenseurs ?

(Rires) Non… C’est un peu la guerre à ce poste, c’est moins vendeur. Il y en aura qui devront apprendre à évoluer derrière. Je suis prête à dépanner s’il le faut, je l’ai déjà fait lors du précédent exercice. On n’a pas de chance, car nos deux meilleures filles étaient absentes.

Avec un tel recrutement, quel est votre objectif ?

On s’est encore amélioré offensivement, on a les moyens de viser la promotion. Si on avait été au complet l’année dernière, on aurait pu aller plus haut.

Avez-vous quelque chose à rajouter ?

Oui, merci infiniment pour la récompense. Ça fait plaisir d’être suivi et de valoriser les petits clubs. C’est également important pour nous de montrer que le foot féminin a sa place sur le terrain.

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