«Tout ce public, ça doit être une énergie positive»

Après le 2-2 du match aller au Bois-Gentil, Echichens aborde le match retour des finales en position de force. Son capitaine Joël Reinhard, l’un des seuls éléments expérimentés de ce très jeune FC Echichens, sait pourtant pertinemment que rien n’est fait et que le FCE devra être très fort dimanche pour passer.
Devant un public attendu très nombreux (600 entrées payantes à l’aller!), Echichens cherchera la première promotion en 2e ligue inter de son histoire, ce qui serait un exploit exceptionnel pour une équipe relégable il y a 18 mois. Parole au défenseur central et capitaine des « Bleu-Blanc », Joël Reinhard.
Joël, ce 2-2 de l’aller vous avantage-t-il vraiment?
Disons qu’on sera qualifiés au coup d’envoi… Je suis d’accord avec ce qu’a dit Alain Gendron à plusieurs reprises, à savoir que l’avantage du terrain fait moins la différence à notre niveau que plus haut. Je peux vous rassurer, on ne s’est pas du tout enflammés à l’entraînement cette semaine.
Vous ne vous êtes pas dits que ce match nul à l’extérieur était un pas en avant?
Pas vraiment, non. On est tous très conscients qu’il y a encore beaucoup de boulot à effectuer. Ce nul peut être un résultat-piège si on croit qu’on a fait plus que la moitié du chemin. Ce n’est vraiment pas le cas, croyez-moi.
Qu’avez-vous pensé de Concordia dimanche dernier?
Une équipe conforme à ce que j’attendais, c’est-à-dire qui joue bien au ballon. Ils nous ressemblent un peu dans leur volonté de faire circuler la balle, de construire le jeu. A 11 contre 10, ils ont mis la pression qu’il fallait pour nous repasser devant, mais ils se sont peut-être un peu relâchés à 2-1 pour eux. C’était un match étrange.
Ah bon?
La première mi-temps était fermée des deux côtés et après l’expulsion, c’est parti un peu dans tous les sens. Nous, notre grande chance, c’est qu’on a su rester compact et aller chercher ce 2-2. Maintenant, comme je vous l’ai dit, je ne suis pas sûr que cela ait un impact dimanche.
Psychologiquement, être revenu à 10 contre 11 doit vous rendre plus fort, non?
Non, je ne pense pas. On va jouer à 11 contre 11, c’est un nouveau match qui commence.
Vous êtes l’un des seuls « vieux », et encore, de cette équipe. Comment percevez-vous votre rôle de leader?
Je dirais que j’ai un rôle de relais entre l’entraîneur et le reste de l’équipe. Je n’ai que 27 ans et je n’ai pas une immense expérience non plus, mais disons que, vous avez raison, je suis l’un des plus vieux (rires).
Avoir une jeune équipe, cela peut être un désavantage dans des finales où l’expérience et le fait de supporter la pression peuvent jouer un rôle?
Je suis en partie d’accord avec ce constat, mais j’aimerais le relativiser un peu. C’est une superbe expérience pour les gars, ils l’abordent avec un grand enthousiasme, mais c’est vrai que dans les moments-clés, avoir un peu de vécu peut aider.
C’est là que vous allez être décisif!
Mais les finales, c’est nouveau pour moi aussi! Sur Fribourg, où je jouais, je n’en ai jamais disputé. Maintenant, c’est clair que j’essaie d’apporter du calme et de la sérénité. Mon rôle, si vous voulez, c’est de faire en sorte que tout le monde garde les pieds sur terre.
Il y aura du monde, sûrement environ 1000 personnes…
Ça va être génial, oui. On sait que le club a prévu beaucoup de choses pour ce dimanche, et ce doit être une motivation supplémentaire.
Vous n’avez pas peur que cela vous bloque?
Absolument pas! Vous savez, il y aura 1000 personnes dimanche, mais nos supporters étaient là toute la saison, ils nous ont suivis même à l’extérieur. Avoir tout ce monde, tout ce public, ça doit être une énergie positive. Et ça le sera! Ils vont nous porter à la victoire en nous encourageant comme jamais, j’en suis convaincu.
Dans nos articles, on parle tout le temps de l’esprit collectif qui a permis à Echichens d’en arriver là. Trouvez-vous cela injuste?
Pas du tout, pourquoi?
Vous pourriez ne pas être d’accord et considérer qu’on ne met pas assez les joueurs en avant, non?
Alors là, vraiment pas! Au contraire, même! A chaque fois qu’on lit une ligne comme ça, on se sent fiers. On sait qu’on est là parce qu’on a énormément travaillé et qu’on a créé ce collectif, justement. On n’est pas en finale parce qu’on a un attaquant qui nous gagne chaque match et qui est dans tous les titres des articles ou grâce à un défenseur qui est impassable. Notre force, c’est vraiment le groupe. Alors, à chaque fois qu’on lit qu’Echichens est une équipe qui est forte ensemble, on se dit que c’est juste et que ça récompense notre travail. Il n’y a pas une tête qui dépasse, pas une star. Moi, je trouve ça gratifiant.
Comment avez-vous préparé ce match?
Comme d’habitude, trois séances d’entraînement. On s’est vus lundi, mercredi et vendredi. On n’a rien changé.
Dimanche, vous allez manger ensemble avant le match?
Non. On a rendez-vous 1h30 avant le coup d’envoi. On ne change rien.
 
FC Echichens – FC Concordia, dimanche 21 juin à 16h au Grand-Record
Match retour des finales de promotion en 2e ligue inter (aller: 2-2)

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