Patrick Muller et Azzurri, c’est fini

La scène se passe le 27 août dernier, à quelques minutes du coup d’envoi du match entre Azzurri et Echallens (1-3, lire ici). Alors que Patrick Muller pestait contre l’état de la pelouse de Chavannes-près-Renens, il est vrai en mauvais état, on lui a suggéré que tout s’arrangerait quand son équipe jouerait à la Tuilière, vers 2018 ou 2019. L’entraîneur d’Azzurri a levé les yeux, nous a regardé et lâché: « D’ici-là, il y aura eu du changement… ». Deux semaines après, déjà, il n’est plus l’entraîneur du club de Chavannes.

En poste depuis le 3 février

Patrick Muller a en effet démissionné ce lundi, deux jours après la défaite face à Lancy (0-2), qui aura donc été son dernier match avec Azzurri. Avec 6 points en 6 matches, le bilan est insatisfaisant, mais c’est bien pour des incompatibilités d’humeur, disons-le ainsi, qu’il a décidé de s’en aller. « J’ai vu Thierrens, à une extrême, et Azzurri, à l’autre. Et Echallens, un peu au milieu. Et je peux dire que je sais désormais de quel côté je penche », a-t-il glissé ce lundi en parlant de ses trois derniers clubs, dans une formule qui veut tout dire. Nommé entraîneur d’Azzurri 90 LS le 3 février dernier, Patrick Muller n’aura donc pas tenu une année complète à la tête du club lausannois de 1re ligue.

« Ceux qui me connaissent savent pourquoi je m’en vais »

« Peut-être qu’il voulait me faire partir, je n’en sais rien. J’ai entendu des bruits, mais rien de concret. Mais c’est bien moi qui a pris mon téléphone lundi pour annoncer mon départ au président Antonio D’Attoli », souligne le désormais ancien entraîneur d’Azzurri. La raison de cette démission? « Je préfère la garder pour moi. Il y a eu beaucoup de petites choses et ceux qui me connaissent savent pourquoi je m’en vais », souligne-t-il. En clair, le mode de fonctionnement du club lui pesait trop sur le système, mais il n’a pas envie d’en dire trop, non plus. Ce n’est pas un secret: Antonio D’Attoli est un président qui veut des résultats. Et quand il n’en a pas, il se fait présent. Très présent. Trop pour un entraîneur aussi indépendant que Patrick Muller.

S’il n’avait pas démissionné, il aurait dû partir quand même

Contacté lundi, Antonio D’Attoli confirme le départ de Patrick Muller. « Il m’a appelé pour démissionner, c’est vrai, mais j’attendais son appel. C’est d’une séparation d’un commun accord qu’il s’agit », explique le président. En clair, le président voulait se séparer de son entraîneur, lequel a compris qu’il devait partir. Dans les faits, c’est une démission, mais elle ne sort pas de nulle part et si Patrick Muller n’avait pas pris son téléphone, nul doute que c’est lui qui aurait reçu un appel…

Antonio D’Attoli lui a proposé de rester au club

Antonio D’Attoli ne veut pas trop en dire non plus: « Pour moi, ce que vous pouvez dire, c’est que ce sont les résultats des joueurs qui ont provoqué le départ de Patrick Muller. Je l’apprécie et je l’estime. D’ailleurs, je lui ai proposé de rester au sein du club, dans l’encadrement, et j’espère bien qu’il accepte. » Le désormais ancien entraîneur confirme la proposition. « Je ne lui ai pas encore répondu. Je ne sais pas… Je pense que j’ai besoin de prendre du recul, de couper un peu », répond-il.

Un coach triste de quitter ses joueurs

Une chose est sûre, Patrick Muller est triste de quitter ses joueurs. « Alors ça, oui! On avait créé un super groupe, avec une ambiance impeccable dans le vestiaire. On bossait bien et les gars vont me manquer. Je leur souhaite d’atteindre leur objectif », continue-t-il. Alors, qu’est-ce qui ne jouait pas, vu que le bilan comptable est insuffisant? « La réussite. Il nous manquait de l’efficacité, un peu de chance. J’espère que mon départ va leur permettre de provoquer la réussite. Des fois, changer d’entraîneur, ça permet quelque chose… Je suis sincère et vous me connaissez, je ne suis pas un faux-cul: je souhaite que ce groupe gagne le plus de matches possible. Vraiment. »

Un avenir encore à définir

A-t-il déjà une idée de la suite, lui qui occupait le poste de directeur sportif à Bavois avant de signer à Azzurri au début de l’année? « Non. Comme je vous l’ai dit, j’ai besoin de faire un break, de ne pas avoir mon téléphone qui sonne 40 fois par semaine pour du foot. Je veux un peu de tranquillité, faire le point. »

Son successeur sera nommé mardi matin

Le nom du successeur de Patrick Muller? Il n’est pas encore connu, mais quel que soit son identité, il a un joli challenge devant lui: Azzurri est déjà sept points des places de finaliste. Et deux points seulement au dessus de la barre…  Alors? Admir Smajic? Gianluca Zambrotta? Benoît Pythoud? Le retour de Patrick Isabella? Les rumeurs courent déjà… « Il sera nommé mardi matin », coupe Antonio D’Attoli, sans nous donner de piste. Patience, donc.

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