A l’heure où on écrit ces lignes, le FC Echallens Région est finaliste en 1re ligue. Le sera-t-il tout l’hiver? Oui, mais Mendrisio, dans le groupe 3, a un match en retard que le club tessinois ne rattrapera qu’au printemps. Echallens pourrait donc se voir passer devant, mais tout ceci est finalement assez anecdotique. Le fait est que l’EFCR passera les mois de pause en position de troisième du groupe 1, trois points derrière Azzurri 90, leader, et à égalité avec Yverdon Sport (2e). Une performance de choix, rendue possible par ce dernier succès, samedi à Fribourg en match en retard (1-2, buts de Fatah Ahamada et Carl Martinet en première période).
Alors, Echallens tout en haut à la fin du mois de mai? On a posé cette question et quelques autres à Julien Marendaz, entraîneur heureux d’un FC Echallens qui termine l’année 2014 sur quatre victoires en championnat (Lancy, Azzurri, Martigny et, donc, Fribourg).
Julien Marendaz, victoire logique à Fribourg?
Disons surtout que cela a été compliqué! Il y avait beaucoup de brouillard, un bon adversaire… On a marqué d’entrée par Fatah Ahamada, puis inscrit le 0-2 avant la mi-temps grâce à Carl Martinet. Ils ont marqué le 1-2 vers la 55e, et on a eu quelques occasions pour prendre le large en deuxième période, sans succès. Au final, on a remporté les trois points grâce à l’envie et à la mobilisation de tout le monde, particulièrement aujourd’hui.
Pourquoi, « particulièrement »?
Parce que nous sommes allés à Fribourg sans trois joueurs importants, Mathieu et Damien Germanier, ainsi que Jonathan Atkinson. Mathieu travaillait, tandis que Damien et Jonathan sont à Lille pour la Coupe Davis. Cette victoire prouve que tout le monde est important dans un groupe et que j’ai la chance de pouvoir compter sur 20 joueurs concernés, et de qualité.
Vous en doutiez?
Non, mais c’est très bien de se dire que l’on peut être compétitif même quand tout le monde n’est pas là. Cette victoire nous permet d’être tout en haut à la trêve, une position où l’on ne pensait pas forcément se trouver en début de saison… même si on ambitionnait bien sûr de jouer les premiers rôles.
Justement, vous voilà finaliste à la trêve… De quoi vous donner des idées?
Il reste douze matches.
Et?
Et c’est ma réponse!
Aujourd’hui, vous êtes finaliste, ce n’est pas rien! Vous ne pouvez pas nous dire que vous ne regardez pas le classement! Pas vous!
Aujourd’hui, oui, mais c’est à la fin du mois de mai que cela compte. Il ne sert à rien d’en parler. On a envie d’y aller et je constate qu’Echallens fait souvent de bons deuxièmes tours. L’an dernier, on a 15 points à la trêve hivernale et on s’est battus quasiment jusqu’à la fin pour disputer les finales. Je vais vous répondre clairement: on vise les finales, mais on sait qu’on doit énormément travailler pour y arriver.
Le club assumerait-il une éventuelle promotion?
Bien sûr. Le président nous l’a assuré, Echallens pourrait l’assumer. On ne ferait pas de folies, on resterait fidèles à la politique du club, mais de nouveau, vous me parlez de Promotion League, alors que nous ne sommes même pas en finales, et même pas proches de celles-ci. On parle de choses abstraites, il faut déjà disputer cette phase retour.
Espérez-vous voir bouger votre contingent cet hiver?
Le moins possible. S’il y avait des départs, il faudrait les compenser, et cela prendrait du temps pour reconstruire, retrouver des automatismes. Mon souhait est que l’on puisse travailler dans la continuité. On va simplement chercher un joueur offensif, je pense, mais c’est tout.