« Ce club représente 14 ans de ma vie »

Après de nombreuses années passées sur le banc de Napoli Vevey, Ismael Das Dores s’apprête à tourner une page importante de sa carrière. L’entraîneur trentenaire a annoncé qu’il quittera le club à l’issue de la saison. Une décision mûrement réfléchie, motivée par l’envie de relever un nouveau défi. FootVaud s’est intéressé à ce tournant dans le parcours de ce technicien passionné, qui souhaite désormais s’investir dans un nouveau projet.

Pour commencer, comment t’es-tu lié avec Napoli Vevey ?
J’ai commencé l’aventure en 5ème ligue en suivant mon père, qui devenait entraîneur. Il avait pour projet de monter en 3ème ligue en deux ans, et parlait déjà de la 2ème ligue. On l’a suivi avec mon frère Josué. Mon père y avait déjà entraîné et joué. L’aventure a donc commencé grâce à lui.

Ismael Das Dores accompagné de son père et de son frère, Josué lors des finales de promotion.

Que représente ce club à tes yeux ?
Ce club représente 14 ans de ma vie et pratiquement tout mon parcours de joueur actif. J’ai eu la chance de vivre des émotions incroyables avec ma famille (même ma mère fait partie de l’aventure, elle s’occupe des maillots et elle est la supportrice n°1 !) avec des victoires et des promotions inoubliables. Beaucoup de joueurs et d’entraîneurs sont devenus des amis pour la vie, donc je serai éternellement reconnaissant envers Napoli Vevey.

Quels meilleurs souvenirs gardes-tu de ce club ?
En premier lieu, la promotion en 2ème ligue. Après neuf saisons à lutter pour monter et deux finales perdues, c’était l’accomplissement final que nous nous étions tous fixé au début de l’aventure. Une vraie fierté et un soulagement personnel, car j’avais fait la promesse avec mon père à notre regretté président fondateur, Raffaele Figliola, de porter son club à ce niveau.
Ensuite, les promotions vécues avec mon père et mon frère restent tout aussi magiques.
Et enfin, la demi-finale de Coupe vaudoise l’année dernière. Une folle épopée avec trois équipes de 2ème ligue battues, et en plus à Laveyres, avec nos supporters qui avaient ramené des fumigènes… c’était le feu !

Promotion en 2e ligue avec Napoli. Crédit photo : Mmalamore

Qu’est-ce qui t’a décidé à partir de Napoli ?
Ça a été la décision la plus difficile de toute ma vie, que ce soit sur le plan sportif ou personnel. Mais il est devenu difficile de ramener du monde à Laveyres, car on n’a pratiquement aucune infrastructure. Je ne veux pas manquer de respect au président — il sait à quel point je le respecte et le remercie pour sa confiance — mais depuis que j’ai repris la première équipe, je dois tout gérer : les entraînements, le matériel, les sponsors, les transferts, etc. Je connaissais les conditions au départ, mais aujourd’hui ce n’est plus possible. Le projet est arrivé à son terme, même s’il aura duré 14 années magnifiques.

Comment vois-tu ton avenir dans le foot ?
Je veux continuer à entraîner, mais cette fois dans un club structuré, avec un comité, des équipes de juniors, un vrai cadre. J’ai envie de m’investir dans un nouveau projet à long terme. Je pense avoir prouvé que je suis un entraîneur capable de s’inscrire dans la durée.

Comment t’est venue cette passion pour entraîner ?
C’est mon père qui me l’a transmise. Il était entraîneur lui-même, et c’était aussi le mien. Je dois aussi avouer que depuis mes 10 ans, je joue à Football Manager. J’ai toujours adoré l’idée de manager une équipe, de programmer les entraînements, de tout organiser. À la maison, on parlait souvent tactique entre moi, Josué et mon père.

« Isma » accompagné de ses joueurs.

Est-ce que tu penses avoir rempli les objectifs avec Napoli ?
Oui, sans aucun doute. Comme je l’ai dit plus tôt, on a atteint la 2ème ligue en partant de zéro, uniquement grâce au travail, à l’abnégation, au courage, et avec beaucoup de cœur. En tant que joueur ou entraîneur, j’ai vécu cinq promotions. Pas mal du tout pour un « petit club ». La relégation reste une petite déception, mais avec le recul, on n’avait pas les ressources nécessaires pour s’y maintenir. Malgré tout, je suis fier : on a toujours été un adversaire redoutable et respecté, et on a quasiment toujours joué le haut du classement.

Un dernier mot ?
Je tiens à remercier du fond du cœur tous les joueurs et entraîneurs que j’ai côtoyés au fil des années. Merci aussi au président, aux sponsors, et à Mathilda qui a tenu la buvette. Merci à mon père, sans qui rien de tout cela n’aurait été possible, et à mon frère Josué qui m’a soutenu pour accomplir ce rêve.
On prévoit d’organiser une belle fête en fin de saison.
Et enfin, un grand merci à Footvaud pour tous les articles incroyables sur Napoli Vevey. Grâce à vous, on a encore plus kiffé l’aventure.
Forza Napoli Vevey per sempre !

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