On récolte ce que l’on sème

Il n’est plus nécessaire de le présenter. David Lemos est devenu une figure incontournable, non seulement du football, mais du sport suisse dans sa globalité. S’il n’a jamais joué au-delà de la 3e ligue vaudoise, son amour et son savoir du ballon rond circulent indéniablement dans son sang. Sa réussite dans le domaine du journalisme, elle, n’est pas due au hasard.

Une conduite et des valeurs cruciales
C’est tout juste à l’âge de la majorité, avant même d’entamer ses études en Science politique, que s’écrivent les premières pages de l’histoire de David Lemos dans le monde du journalisme. Nommé vainqueur du « Concours du jeune commentateur », un tournoi organisé par Radio Framboise (anciennement Rouge FM) et le Musée Olympique, il repart avec un petit bagage qui lui permettra de tenter sa chance en tant que pigiste au sein de cette même radio. Le début de l’aventure est, certes, due à des facteurs externes et un peu de chance. Le fait que sa participation au concours ait été retenue ou que sa candidature auprès de Radio Framboise ne soit pas partie en direction de la poubelle sont des décisions hors de sa portée, mais aussi des preuves que le destin fait bien les choses. Toutefois, à cet âge-là et avec le statut de néophyte, David Lemos est bien conscient de l’importance de démontrer sa volonté de bien faire : « Quand quelqu’un qui a des responsabilités dans un média donne une chance à un jeune, les premières valeurs à montrer sont la sériosité, la ponctualité et la préparation, ce qui fait de nous une personne fiable. »

C’est au sein du Musée Olympique, à Ouchy, qu’a réellement débuté l’histoire de David Lemos dans le monde des médias.

Le bain du foot des talus
Mais avant de narrer le football à ses auditeurs et lecteurs, l’originaire du quartier de Chailly à Lausanne a aussi passé sa jeunesse à taper dans le ballon. Passé par le FC Épalinges en tant que joueur, entraîneur de juniors ou encore comme arbitre, David Lemos a baigné dans le foot régional. Puis, en raison de la charge de travail grandissante qu’implique le métier de commentateur, il s’est retiré petit-à-petit des talus. Cette période close, elle s’avère toujours avoir été une belle école de vie. « Le côté esprit d’équipe, un objectif commun à atteindre, savoir quand on doit écouter ou quand il faut prendre la parole… rien qu’à l’âge de 10-12 ans, quand on voit notre entraîneur ramener les maillots chez lui pour les laver, par exemple, on commence aussi à se rendre compte que tout ne nous est pas donné sur un plateau », résume-t-il de ses apprentissages du sport amateur. « Ensuite quand tu commences à jouer en actif, que tu viens aux entraînements en vélo et que tu vois tes coéquipiers qui ont la trentaine débarquer en voiture, parfois après avoir été chercher leurs enfants à l’école… c’est un apprentissage de la vie en commun ! »

Un petit geste à grand impact
En parallèle de son travail, c’est aussi dans le sport inclusif que s’investit l’homme aux racines portugaises. Parrain officiel du projet « On s’en foot », visant à inclure les personnes en situation de handicap dans les activités sportives, il n’en manque pas de faire les éloges de Jean-Marie Perret, président de ce projet, ainsi que de son club de toujours : « Voilà un exemple de quelqu’un qui s’investit. Un président dévoué qui fait tout, ou presque, dans son club. Le football amateur repose, parfois trop, sur des gens comme lui. »

Le journalisme, c’était mieux avant ?
L’arrivée des réseaux sociaux a-t-elle permis au métier d’évoluer dans la bonne direction ? La reconnaissance directe et instantanée reçue en ligne lors des bons moments est déjà un plus, selon le journaliste de la RTS. Il ajoute « Les liens que j’ai créés, les informations que j’ai pu trouver, ça a été une période bénie », référence-t-il au passé, en décrivant son expérience sur « l’ancien » Twitter. « Et en 1998, je dépends d’un média qui m’a donné ma chance ! Aujourd’hui, les différentes plateformes offrent des moyens d’expression qui sont presque infinies aux jeunes qui souhaitent se lancer. » De quoi en inspirer plus d’un.

Texte et photos : Maxime Gubler

Articles récents

Portraits

On récolte ce que l’on sème

Il n’est plus nécessaire de le présenter. David Lemos est devenu une figure incontournable, non seulement du football, mais du sport suisse dans sa globalité.

1ère Ligue

Première réussie pour Saint-Prex

Dans une confrontation 100 % vaudoise entre le FC Amical Saint-Prex et le FC La Sarraz-Eclépens, les locaux ont poursuivi leur invincibilité à l’échelon supérieur,