Lausanne-Le Mont, enfin une victoire?

Les deux meilleures équipes vaudoises se rencontrent pour la troisième fois de la saison ce dimanche, à la Pontaise, à 15h. Les deux premières confrontations s’étaient soldées par un match nul 1-1, lors de deux matches que les Montains auraient pu et dû remporter. Notre comparatif des deux équipes, en quatre points.

La forme du moment

Difficile à dire. En fait, les deux équipes se sont déjà rencontrées une fois en 2015. C’était il y a quelques semaines, sur le synthétique de Chavannes-près-Renens. Lausanne testait Florent Sinama-Pongolle, sorti à la mi-temps, tandis que Le Mont voulait voir à l’oeuvre Hélios Sessolo et Jérôme Martin. Ces trois joueurs ont signé dans la foulée de ce match amical, remporté par le LS 2-1 (buts de David Marazzi et Romain Dessarzin contre un penalty de Sehar Fejzulahi), mais seul le latéral français a pour l’instant fait ses débuts en compétition officielle. Pour Sinama-Pongolle, ce ne sera malheureusement pas pour tout de suite, tandis qu’Hélios Sessolo pourrait se voir offrir ses premières minutes par Claude Gross ce dimanche, après être resté tout le match sur le banc à Wil dimanche dernier (défaite 3-1).

En match officiel, donc, les seuls qui comptent, Lausanne est allé chercher un point valeureux sur le bourbier de Chiasso, tandis que Le Mont s’inclinait à Wil, face à un concurrent de moins en moins direct pour le maintien. Pourtant, les Montains ont réalisé une belle partie, pouvant prétendre à mieux. Impossible donc de dire qui se porte le mieux, surtout qu’aucune des deux équipes n’a pu partir en camp d’entraînement, économies obligent. En fait, les Vaudois se sont croisés à Leysin: le lendemain de la descente du Mont, le LS s’y rendait pour un court séjour. Les premiers, qui comptent encore dans le groupe passablement joueurs travaillant à coté du football, y sont allés le week-end, tandis que les Lausannois s’y sont rendus en semaine.

L’avantage psychologique

Il est en faveur du Mont. Le LS a été bousculé deux fois par son petit frère, contre lequel il ne trouve pas la solution. Pour l’instant? Même sans le dire clairement, l’esprit de revanche existe parmi les joueurs du club montain, dont passablement sont passés par le LS sans y être conservés, pour une raison ou pour une autre. On va être clair et le dire en français: aucun joueur du LS ne souhaite jouer au Mont une fois dans sa carrière, tandis qu’ils sont une bonne partie de Montains à rêver de la Pontaise. Certes, Johnny Leoni ne sera pas terrassé par l’enjeu d’un match de Challenge League et Leyti N’Diaye ne sera pas impressionné par la Pontaise. C’est vrai, l’effectif du Mont a bien changé par rapport au premier tour, mais le staff et le président sont les mêmes. Claude Gross, John Dragani, Pino Varquez et Serge Duperret partagent une chose: tous ont envie de battre le LS dimanche. Ils vont inculquer cette motivation à leurs joueurs, parmi lesquels Nicolas Gétaz, Ibrahim Tall, Gilberto Reis et Adrian Alvarez auront une oreille plus attentive que les autres, sans même parler de Numa Lavanchy, prêté par le LS au Mont cet hiver et qui a de grandes chances de débuter dans le couloir droit.

Lausanne, de son côté, cultive un étonnant complexe face au « petit frère », ayant été dominé dans les deux parties disputées jusqu’alors. Les deux fois, les Lausannois ont attendus d’être menés au score avant de réagir. Ils ne prennent pas les Montains de haut, évidemment, mais force est de constater que le petit extra de motivation est plutôt dans le camp adverse que dans le leur lors de ces confrontations.

La pression

Les deux équipes l’auront. Lausanne doit gagner, devant son public, pour espérer rester au contact des équipes de tête. Une défaite, voire un nul, pénaliserait le LS sportivement et enverrait un signal négatif au reste de la ligue. Pourquoi? Parce qu’en ne comptant qu’un point ou deux après avoir joué face à Chiasso et Le Mont, le LS aurait de la peine à convaincre qu’il est un prétendant crédible à la Super League. Devant son public, pour la première fois de l’année 2015, l’équipe de Marco Simone n’a pas le choix: elle doit faire trois points.

Mais Le Mont n’est pas serein en ce qui concerne la barre, bien sûr, et serait bien inspiré de faire des points assez vite. Ce week-end se profile en effet un important Chiasso-Bienne. Si les Tessinois l’emportent, ils prendront le large. Si Bienne gagne et que Le Mont perd à la Pontaise, les Seelandais reviendraient à hauteur des Montains… Anecdotique? Pas vraiment, car Le Mont tenait à son avantage de quatre points. Ne plus avoir d’avance après deux journées en 2015 serait tout sauf agréable. Bref, les visiteurs ne peuvent pas se contenter de venir en touristes à la Pontaise, ce à quoi personne ne s’attend de toute façon.

Le joueur qui fait la différence

Du côté du LS, Marco Simone attend sans doute beaucoup de Chris Malonga. L’entraîneur italien du LS nous a habitué aux surprise, donc on ne criera pas trop vite que le Congolais sera titulaire ce dimanche. N’empêche que sa fin d’année a été très bonne et qu’il a bien commencé 2015, emmagasinant des ondes positives du côté de la Guinée Equatoriale pour une CAN globalement réussie pour son pays, le Congo-Brazzaville. Il sera sans doute aligné dans l’axe du milieu de terrain dans le 3-5-2 habituel de Marco Simone. Mais attention! Depuis la grave blessure de Florent Sinama-Pongolle, l’Italien réfléchit sérieusement à faire évoluer son équipe avec un seul attaquant. A Chiasso, Jordi Delclos était aligné en pointe avec Kevin Dupuis, mais l’ancien joueur d’Avignon n’est pas un attaquant naturel. Pourquoi pas un 4-2-3-1 dimanche?

Sehar Fejzulahi est le numéro 10 du Mont depuis le départ de Sid-Ahmed Bouziane. Au début, on s’est montré un peu sceptique avec l’ancien joueur du FC Schaffhouse, mais il est clairement monté en puissance et en implication durant le premier tour, devenant indispensable et décisif. A Wil, encore, il a multiplié les gestes de classe et peut déstabiliser n’importe quelle défense de Challenge League sur une inspiration de génie. Il avait marqué lors du deuxième match et Le Mont compte sur lui pour le faire à nouveau ce week-end. Claude Gross, qui avait opté à Wil pour un onze de départ très offensif avec deux meneurs de jeu (Fejzulahi et Berisha), sera sans doute plus prudent dimanche, préférant blinder le milieu de terrain. Alors, qui pour épauler Musa Araz au milieu de terrain? Aurélien Chappuis ou Hélios Sessolo? A moins que ce soit Ndiasse Ndiaye, ce qui impliquerait que la charnière centrale Leyti N’Diaye-Ibrahim Tall soit reconduite. Bref, on l’a compris, Claude Gross a de multiples solutions très crédibles, ce qui n’était pas le cas au premier tour, ou moins.

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