Anthony Favre: «La fierté de n’avoir rien lâché dans ma carrière»

Il n’a pas été le héros de la soirée de la demi-finale de la Coupe de Suisse à Tourbillon mercredi, laissant ce rôle à Aleksander Kerzhakov. Le Russe a en effet inscrit un flamboyant doublé, envoyant le FCZ en finale le 29 mai face à Lugano. Anthony Favre, puisque c’est de lui dont on parle aujourd’hui s’est contenté de très bien faire son boulot, gagnant notamment son duel face à Theofanis Gekas à la 85e et se montrant globalement très sûr durant les 90 minutes du match. Le Vaudois, ancien gardien du LS et de Baulmes, a accepté de s’arrêter quelques instants vers la presse écrite, après avoir parlé à la RTS. L’occasion, évidemment, de reparler de sa seule expérience en finale de Coupe alors qu’il gardait les buts du LS. C’était en 2010 et Lausanne, alors en Challenge League, s’était incliné 6-0 face au FC Bâle de Xherdan Shaqiri.

Anthony, vous voilà en finale de la Coupe de Suisse, six ans après! 

Oui, à la seule différence que celle de 2010 n’était pas franchement attendue, si je peux le dire ainsi. On y était allés un peu pour voir, sans réelle chance de battre Bâle. Cette fois-ci, je vais y aller pour gagner, c’est clair.

Ce sera Lugano en finale, dans votre stade du Letzigrund. Vous serez clairement favoris, non?

Je pense que oui. On ne peut pas passer à côté de cette finale, je crois que c’est clair. On sera favoris de ce match, sur notre terrain, et on doit battre Lugano.

Le match de ce soir s’est très bien déroulé pour Zurich. Comment l’avez-vous vécu?

C’est vrai que tout s’est bien passé. On défend vraiment bien depuis quelques temps et on constate une nette amélioration de nos résultats. Aujourd’hui encore, on a été très solides, et on a pu marquer ce premier but qui fait toute la différence. Quand on marque en premier, on est très difficiles à venir chercher. Le problème, c’est souvent justement de marquer ce premier but… Mais ce soir on l’a fait et on a même marqué le 0-2. Dès lors, on avait vraiment pris une bonne option sur la qualification.

La clé, c’est la solidité?

Oui, on s’est vraiment améliorés de ce point de vue. On défend plus et ça paie. On laisse les autres équipes venir et on a la capacité de les frapper en contre, un peu comme ce soir.

Et il y a Aleksander Kerzhakov, qui a été impressionnant ce soir. A l’entraînement aussi, il est au dessus?

C’est un gros bosseur, ça c’est clair. Il est très rigoureux, il s’impose de grosse charges de travail. S’il a un ballon qui traîne, il va le mettre au bon endroit.

Jouer à domicile, en finale, ce sera un avantage vraiment décisif?

Bon, techniquement, le match sera sur terrain neutre… Mais oui, on sera chez nous quand même, sur un terrain que l’on connaît. De toute façon, depuis que nos supporters savent que la finale sera au Letzigrund, ils nous ont fait clairement passer le message que le FCZ devait y être! Aujourd’hui, on est tous très contents de leur offrir ce cadeau et on espère bien aller jusqu’au bout. Cette Coupe, on n’a pas d’excuse, on doit la ramener maintenant.

A titre personnel, vous vivez quelque chose d’incroyable…

On peut le dire. J’ai toujours cru en moi, j’ai toujours eu cette volonté. Après, il y a eu des moments difficiles, c’est clair. Quand je suis en fin de contrat avec le LS et que la seule offre que j’ai vient d’un club de 1re ligue, vous vous posez des questions…

Quel club?

Je n’ai pas envie de le dire (sourire).

Et puis il y a ce départ au FC Wil…

C’est ma copine qui m’a un peu poussé, qui m’a dit d’accepter. Cela me permettait d’apprendre une nouvelle langue, de voir une autre culture, une manière de travailler différente par rapport à la Suisse romande. Avec le recul, c’était le bon choix.

C’est vraiment différent?

Oui, vraiment (sourire). Après, il y a des moments qui sont longs. Quand vous êtes dans votre appartement de 20m2 à Wil, de l’autre côté de la Suisse, avec votre famille dans le canton de Vaud, votre copine qui n’est pas tout le temps là… Des fois, vous regardez le plafond et vous demandez ce que vous faites là.

Et la roue a tourné avec cette arrivée à Zurich, où vous êtes titulaire et finaliste de la Coupe de Suisse! Une sacrée victoire sur le destin, non?

Non, pas une victoire, je n’emploierais pas ce terme. C’est une fierté, voilà. Celle de n’avoir pas lâché, d’avoir accepté les moments de galère et d’avoir continué à travailler. Aujourd’hui, je suis récompensé de ces efforts-là. Alors, la bonne expression, oui, c’est celle de fierté du travail accompli.

Vous retrouverez un autre Vaudois en finale, puisqu’Antoine Rey s’est qualifié avec Lugano.

On sera même trois. N’oubliez pas Cabral, quand même!

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