Grandson Tuileries II a réussi à renverser une situation bien compromise face à leur dauphin Etoile-Broye II. Les Broyards ont joué un mauvais tour aux hommes de Tito Videira pendant près de 70 minutes avant de craquer en fin de match.
Une entame compliquée pour Grandson
Dans un groupe 6 où la tendance a mis longtemps à se dessiner, l’enjeu était clair au coup d’envoi: Étoile Broye II pouvait s’emparer de la tête du championnat au détriment de Grandson-Tuileries II. Et les hommes de Regis Ngoussi n’avaient pas fait le déplacement dans le Nord vaudois pour rien. Dès les premiers instants, ce sont eux qui donnent le ton. Les occasions sont clairement broyardes dans une première mi-temps où les incursions grandsonnoises dans les 20 derniers mètres adverses peuvent se compter sur les doigts d’une seule main. « On a mal démarré la rencontre, on n’était pas dedans. On a eu du mal à trouver les lignes de passes et à se créer des occasions c’était vraiment compliqué. » Reconnaissait Dylan Fidalgo, arrivé du FC Rances dans les derniers jours du mercato estival. C’est en toute logique que les visiteurs ouvrent la marque à un jet de pierres de la mi-temps, sur un coup franc habilement botté par le capitaine Anthony Maillard.

Un discours qui ravive les ardeurs
L’exigeant Tito Videira ne s’est pas fait prier pour remettre ses troupes à l’ordre au moment de la mi-temps. « On avait beaucoup d’absents, des joueurs expérimentés, mais cela n’excuse rien, on devait faire plus pour ne rien regretter. Je leur ai dit qu’Henri (ndlr: Tchomgue) ne serait probablement pas fier de l’équipe s’il les voyait jouer ainsi. » Raconte le technicien portugais. Le Camerounais d’origine, habituel capitaine de la jeune équipe grandsonnoise, aurait probablement eu passablement de choses à redire sur la performance en demi-teinte de ses coéquipiers, du haut de ses 39 ans. Des mots qui ont en tout cas eu l’effet escompté: Grandson II, transfiguré, ne tarde pas à voir ses efforts de la seconde mi -temps récompensés.
Luis Moreira, l’un des Grandsonnois les plus remuants dimanche après-midi, transforme sans trembler son penalty. Il reste alors 20 minutes à jouer et le ciel vient de tomber sur la tête d’Afrim Havolli et des siens, qui avaient jusque-là semblé (un peu trop ?) sereins.

Grandson passera l’hiver au chaud
Afrim Havolli, aurait d’ailleurs pu être l’un des héros de la rencontre. On joue la 80ème minute lorsque Luis Moreira, lancé à pleine vitesse vient échouer face à la bonne sortie du dernier rempart broyard. Un arrêt qui avait le poids du point du match nul pour Étoile-Broye. C’était sans compter sur le jeu de tête de Dylan Fidalgo. Quelques minutes auparavant, idéalement placé, le milieu grandsonnois avait manqué le cadre. Le temps d’ajuster la mire certainement, histoire de trouver sur le corner suivant la lucarne du pauvre Hafrim Havolli, impuissant. « Ça a été une délivrance pour moi et pour l’équipe. C’est spécial de marquer le but victorieux dans un match compliqué comme celui-ci » souffle Dylan Fidalgo, visiblement soulagé. Etoile-Broye est KO debout et ne reviendra plus. Avec cette victoire renversante, les Nord-vaudois ont désormais la certitude de passer l’hiver en position de finalistes, 3 points devant Champvent II. Les coéquipiers d’Aymen Khammari, de leur côté, devront absolument obtenir quelque chose de la réception samedi prochain de l’irrégulier Lausanne City, s’ils souhaitent rester au contact.
22.10.2023 : Grandson-Tuileries II – Étoile Broye II 2-1 (0-1)
Buts: 36e Maillard 0-1, 70e Moreira pen. 1-1, 80e Fidalgo 2-1.
Grandson: Dubois; Pinto, De Oliveira, Bayoi, Andrijanic; Varela, Da Silva (C), Fidalgo; Moreira, Azevedo, Cardoso.
Sont entrés en jeu: Fonseca, Mascarenhas, Ribeiro, Duarte et Silva.
Entraîneur : Tito Videira
Etoile Broye: Havolli; Camilotto, Ngoussi, Plomb, Correia; Ngounou, De Pina, Maillard (C), Khammari, Da Veiga, Fortes.
Sont entrés en jeu: Osmanaj, Lopes, Berisha, Tavares, Moreira et das Neves.
Entraîneur: Regis Ngoussi
Notes: Place de Sports des Tuileries de Grandson, Les Tuileries, environ 60 spectateurs.
Avertissement : Bruno Barros (46e, jeu dur).
Rédacteur & Photographe : Lucas Panchaud