Azzurri est revenu dans les arrêts de jeu face à Team Vaud

Lors des matches amicaux d’avant-saison, on avait émis une certaine inquiétude vis-à-vis de Team Vaud M21. Non pas sur la qualité de l’équipe, bien sûr, mais on pensait que la 1re ligue serait trop exigeante pour ces jeunes joueurs, surtout que les meilleurs d’entre eux avaient signé avec la première équipe du LS. On n’était pas très confiants, c’est vrai, et un match amical de juin, gagné 4-0 par Azzurri, nous confortait dans notre avis. Force est de reconnaître aujourd’hui, et on le fait sans peine, que nous nous sommes trompés. Team Vaud a 12 points en 7 matches, est 6e, et vient d’accrocher Azzurri samedi (2-2) au terme d’un match de très bon niveau. Alors c’est vrai, les deux dernières victoires l’ont été acquises grâce à des buts décisifs d’Andelko Savic, qui est un joueur prévu pour la Challenge League, mais Team Vaud a d’autres atouts et les a montré samedi. Parmi ceux-ci, une combativité et un esprit d’équipe que l’on n’attendait pas forcément, mais qui sont deux valeurs bien réelles de cette équipe.

Jean-Yves Aymon: « On aurait pu et dû tuer le match en deuxième période »

Jean-Yves Aymon, le nouvel entraîneur de ces M21, était satisfait du comportement de son équipe, mais aurait préféré trois points, bien sûr. « On aurait pu et dû tuer le match en deuxième période. A 1-3, c’était fini, emballé. Mais bon, on ne l’a pas fait, et on est resté tout le long sous la menace d’un but bête, qui a fini par arriver. Ce qui m’énerve un peu, c’est qu’il s’agit du même scénario que contre Guin en début de championnat où on prend un but aussi dans les arrêts de jeu. On peut travailler là-dessus, je pense. » Le but bête? Un coup-franc de Nicolas Marazzi, prolongé par Lyazid Brahimi et conclu très chanceusement par Luca Scalisi, qui profitait d’une sortie un peu hasardeuse de Kevin Martin. 2-2, score final.

SLO-Azzurri le week-end prochain: chaud!

Dire qu’Azzurri n’a pas mérité ce point serait faux. Les joueurs de Patrick Isabella ont eu le mérite d’y croire jusqu’au bout, égalisant après quatre des cinq minutes d’arrêt de jeu et leur volonté devait être récompensée. Azzurri voulait se venger de la défaite subie à Yverdon la semaine précédente, la première de la saison, et avait fait de la victoire une obligation, comme à chaque match. Mais force est de constater que le coup d’arrêt comptable est réel: après quinze points acquis en cinq matches, Azzurri vient d’en prendre un en deux parties, laissant le siège de leader à Stade-Lausanne. Et quel match se profile, samedi à 17h, à Vidy?  Un exceptionnel SLO-Azzurri! Le premier sommet de la saison est là et on risque de passablement en parler durant la semaine à venir…

Un derby entre les « anciens » et les « futurs » du LS

Bref, avant de penser à ce choc, il y avait ce match face à Team Vaud. La particularité? Azzurri comptait, au coup d’envoi, sept joueurs passés par La Pontaise durant leur carrière (les frères Meoli, Marazzi, Scalisi, Castejon, Baluzeyi et Kastrati)! Le tout sans être partenaire de Team Vaud, contrairement à Echallens ou Stade-Lausanne, par exemple. Les deux équipes se connaissaient donc bien, entre les anciens du LS et les « futurs », si l’on ose s’exprimer ainsi. Le début de match? Equilibré, mais de très bon niveau.

David Jimenez a demandé une mise en congé

Tant Azzurri que Team Vaud ont mis beaucoup de rythme dans cette partie très agréable à suivre. Entre les double-contacts de Lyazid Brahimi, les ouvertures XXL de Sébastien Meoli d’un côté, les interventions impeccables de Fabio Mendouca et les récupérations incessantes d’Adam Waidi, il y avait de beaux gestes à admirer. A noter que Patrick Isabella avait décidé de placer Christophe Meoli en milieu défensif, pour compenser le départ de David Jimenez. Celui-ci a demandé une mise en congé, qui n’était absolument pas prévue, pour des raisons privées. Ses envies? Prendre un peu de recul avec le football et préparer un tour du monde avant de revenir à bloc pour jouer encore trois ou quatre années en 1re ligue, nous a-t-il confié. On se réjouit de le retrouver, et Azzurri un peu moins de le perdre, mais cette équipe a suffisamment de joueurs de talent pour pallier à ce départ, aussi regrettable soit-il. Christophe Meoli a donc joué en « 6 », avec Nicolas Marazzi devant lui: il y (très largement) pire en 1re ligue. Ali Kabacalman et Ahmed Mejri, deux alternatives plus que crédibles, ne sont pas entrés en jeu, juste pour souligner l’extrême richesse du contingent azzurro.

Mobulu M’Futi inscrit le 1-0

Bref, 0-0 à la mi-temps, un score juste, tant le nombre d’occasions a été réduit. Disons qu’Azzurri était légèrement dominateur, mais un peu trop inoffensif devant pour espérer quelque chose, malgré les traits de génie de Brahimi et un penalty très net oublié par M. Bontempelli pour une faute de main évidente dans les seize mètres suite à une frappe de Nicolas Marazzi qui prenait le chemin du but. Disons que ce genre de mains est à la libre interprétation de l’arbitre, mais là, avec un défenseur qui saute pour contrer le ballon la main décollée du corps, et un ballon cadré, le penalty s’imposait. M. Bontempelli n’était pas d’accord avec nous et a entendu pendant quelques longues minutes tout le bien que le banc des Azzurri pensait de sa décision… Pour toutes ces raisons-là, on aurait bien vu Azzurri mener au score à la pause, ce qui n’a donc pas été le cas.

En deuxième période? La folie en cinq minutes. Mobulu M’Futi, assez discret jusque-là, inscrivait le 1-0 d’un très joli ballon piqué (passe décisive de Christophe Meoli) et à ce moment-là, on pensait Azzurri bien parti pour la victoire. On connaît l’adage: dans les matches serrés, celui qui marque en premier a un réel avantage.

Team Vaud égalise sur un penalty obtenu et transformé par Mohamed Maouche

Or, là, cela n’a pas été le cas, et largement. Deux minutes à peine plus tard, Mohamed Maouche obtenait et transformait lui-même un penalty pour avoir été déséquilibré dans la surface. Penalty justifié? Oui. Le milieu offensif a été touché. Alors, c’est vrai, il n’est pas resté debout, alors qu’il aurait très bien pu le faire, mais le contact était réel. Disons qu’il a bien joué le coup, ce qui n’est pas une critique. Dix minutes plus tard, Marlon Baluzeyi était déséquilibré par Kevin Martin, mais restait debout… alors que s’il était tombé, il aurait obtenu le penalty. « On est trop gentils, Marlon », lui a crié Patrick Isabella, lequel, à sa place il y a quinze ans, aurait obtenu le penalty et fait expulser le gardien, on en est convaincu à 100%.

 

Qendrim Makhsana, un nouveau départ?

1-1 et bientôt 1-2, grâce à un face à face remporté par Qendrim Makhsana, lequel glissait le ballon entre les jambes de Castejon. Makhsana semble, enfin, avoir trouvé un environnement qui lui convienne. Après des dernières expériences malheureuses à Fribourg, Bulle et Monthey, ce jeune homme de 22 ans, extrêmement talentueux, profite des bons conseils de Jean-Yves Aymon et de la structure Team Vaud pour lancer enfin sa carrière. Y arrivera-t-il? Il en a le potentiel et il semble, désormais, aller dans le bon sens. Son match de samedi a été exemplaire dans l’abnégation et l’état d’esprit. Le déclic?

La première entrée de Jonathan Caeiro

Patrick Isabella a ensuite modifié son dispositif tactique, passant en 4-4-2 avec l’entrée de Jonathan Caeiro, lequel a disputé ses premières minutes sons son nouveau maillot. Son bilan? Un tir non cadré. Impossible évidemment de le juger sur cette entrée, mais la bonne nouvelle est là: l’ancien buteur de Vevey est de retour et Azzurri a désormais plus d’options offensives. En tentant tout pour revenir, Azzurri a fini par égaliser, au bout des arrêts de jeu, arrachant un match nul qui n’était pas l’objectif de départ, mais n’est pas une mauvaise opération. Pourquoi? Parce que Team Vaud a eu deux chances très nettes d’inscrire le 1-3, par Makhsana (tir dévié sur la transversale, 82e) et par Alexandre Gauthier, en contre. Bref, 2-2, score final et fin de série pour les jeunes Vaudois qui avaient gagné leurs trois derniers matches. Ils en gagneront d’autres, c’est une certitude.

Azzurri très fâché contre le trio arbitral

Ce n’est un secret pour personne: venir arbitrer à Chavannes-près-Renens n’est un cadeau pour aucun arbitre. L’accueil est sympathique, mais, une fois que le match a commencé, le staff et les dirigeants d’Azzurri veulent gagner et mettent une certaine pression sur le trio arbitral, exigeant de celui-ci la même chose qu’ils attendent de leurs joueurs: de l’excellence. Or, il arrive que les arbitres soient dans un moins bon jour et « oublient » de siffler des penaltys, comme on l’a dit. Le ton est ainsi monté, mais il semblerait que les choses soient allés trop loin dans le couloir après le match, puisqu’Azzurri accuse l’un des arbitres d’avoir… frappé Mickaël Castejon! « On ne va pas en rester là, on va tout balancer, c’est inadmissible! Le geste de ce monsieur est inexcusable et il y a des témoins! », fulminait Antonio D’Attoli, le passionné président d’Azzurri. Mais que s’est-il passé dans le couloir? On n’y était évidemment pas, donc on se fie au témoignage de Mickaël Castejon lui-même: « Je demande simplement à l’arbitre ce qu’il pense du penalty très généreux qu’il leur accorde. Je lui tends la main et en échange, il me frappe! ». Affaire à suivre, donc, et une enquête sera probablement ouverte. Le trio arbitral était d’ailleurs inspecté,

Les hommes du match

Du côté d’Azzurri, gros match de Sébastien Meoli. Ce n’est évidemment pas une surprise et on a presque honte d’écrire qu’il a été bon en 1re ligue tant cela paraît évident. Mais tout respire la classe chez lui, de ses interventions à ses ouvertures en passant par ses contrôles. Une taille au dessus de tout le monde, facile. Et dire qu’il est encore à court de rythme… Sinon, on a bien aimé le match de Marlon Baluzeyi. Il est sorti à vingt minutes de la fin pour laisser sa place à Estefan Alvarez, mais jusque-là, il avait beaucoup donné. Positionné milieu de couloir gauche, il a beaucoup percuté. Il a fait de mauvais choix, à l’image de cette frappe de 40 mètres dans les champs? C’est vrai, mais il a aussi souvent fait les bons. Gros match de sa part, très généreux.

Adam Waidi a été énorme pour Team Vaud. Il a récupéré mille ballons et a couru pour trois. Il a gagné l’immense majorité de ses duels et a effectué un travail formidable à mi-terrain. Entré en jeu à plusieurs reprises en Super League la saison dernière, il est sur la bonne voie pour revenir dans l’élite du football suisse. Gabriel Cuénoud a été très bon, lui aussi. Le latéral gauche a été très solide et s’affirme déjà comme l’un des meilleurs spécialistes à ce poste en 1re ligue. Il aspire à mieux? Ce n’est pas impossible, mais il doit continuer à progresser et notamment se montrer plus décisif offensivement. Numa Lavanchy a de l’avance sur lui dans ce domaine. Défensivement, Cuénoud a déjà tout ce qu’il faut, mais un latéral de haut niveau doit plus déborder et centrer.

Les prochains rendez-vous

Gros choc entre Stade-Lausanne et Azzurri 90, le samedi 27 septembre à 17h, à Vidy! Team Vaud aura trois points à prendre, à La Pontaise, face à Martigny, le même jour à 16h.

FC Azzurri 90 LS – Team Vaud M21 2-2 (0-0)

Buts: 69e M’Futi 1-0; 71e Maouche, pen. 1-1; 74e Makhsana 1-2; 90e Scalisi 2-2.

Arbitres: M. Bontempelli, assisté de M. Dessimoz et de M. Moreno.

Azzurri: Castejon; Kastrati (77e Caeiro), Scalisi, Elefante, S. Meoli; Galokho, C. Meoli, Marazzi, Baluzeyi (72e Alvarez); Brahimi; M’Futi.

Entraîneur: Patrick Isabella.

Team Vaud: Martin; Lavanchy (56e Dangubic), Oyon0, Mendouca, Cuénoud; Custodio (80e Pianaro), Waidi, Maouche; Makhsana, Savic (70e Gomes Gonçalves), Gauthier.

Entraîneur: Jean-Yves Aymon

Centre sportif de Chavannes-près-Renens.

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