«Ces six mois passés à Echallens m’ont fait beaucoup de bien»

« Oui, c’est fait, vous pouvez l’écrire. Je vais rejoindre Servette. » Bernardo Hernandez était en vacances à l’étranger, d’où il est rentré cette semaine. Arrivé chez lui, il est allé mettre au point les derniers détails de sa signature au SFC, où il sera responsable des M14. L’offre n’était pas forcément attendue, mais elle était difficile à refuser pour le Franco-Uruguayen, actuel entraîneur du FC Echallens Région. « Quand je suis parti en vacances, j’avais averti le président d’Echallens, ainsi que le directeur sportif, que j’avais reçu des offres de différents clubs mais que j’allais rester chez eux. Mais c’est à l’étranger que j’ai reçu le coup de fil de Thierry Cotting pour Servette. Là, cela devenait difficile à refuser. » Il a donc averti Grégory Mathey, le directeur sportif, par message, avant de tout régler à son retour.

Intégrer la structure du SFC, le premier pas

Il est vrai que la proposition est intéressante pour celui qui était arrivé aux Trois-Sapins à l’été 2015. A Servette, il sera professionnel, avec des horaires très compatibles avec sa vie de famille. « C’est un tout. J’aurai mes soirées de libres et cela change beaucoup de choses pour moi. Et oui, vivre du football, c’est aussi quelque chose qui me plaît, évidemment. » Les M14 ne sont pas forcément le poste le plus prestigieux, mais il faut bien débuter. « Exactement. Mettre un pied dans la structure de Servette est intéressant et je sais qu’après, cela peut aller vite vers le haut. » L’exemple d’Anthony Braizat, promu entraîneur de la première équipe cet hiver, est parlant. Sans voir aussi haut, au moins maintenant, le fait d’intégrer le SFC n’est évidemment pas inintéressant. « Et j’aime bien tout ce qui a trait à la formation, bien sûr », complète-t-il. Un profil qui n’a pas échappé à Thierry Cotting, nouveau directeur technique de l’Académie.

Grégory Mathey: « C’est dans la logique des choses »

Bernardo Hernandez ne connaîtra donc pas les joies d’une préparation d’hiver dans le Gros-de-Vaud. « C’est vrai », sourit-il. « Mais je ne suis pas heureux de quitter Echallens, je vous assure. Je sais que le timing n’est pas forcément adéquat et j’en suis le premier désolé. Moi aussi, j’aurais aimé l’annoncer en novembre, mais vous avez bien compris que c’était impossible. Tout s’est vraiment fait pendant ces vacances. » Grégory Mathey, le directeur sportif du FC Echallens, n’en tient d’ailleurs pas rigueur à son désormais ancien entraîneur. « On savait bien que Bernardo, en habitant en France voisine, n’allait pas rester à vie chez nous. Qu’il parte à Servette pour avoir un contrat professionnel, c’est dans la logique des choses et je comprends son choix. S’il était parti après six mois dans une autre équipe de 1re ligue, j’aurais été plus fâché, mais là, rien à dire. Sa décision est tout à fait compréhensible. Après, comme lui, je regrette le timing, vu que la préparation commence dans une semaine, mais le FC Echallens n’a rien à lui reprocher. »

« J’ai rencontré des gens sains »

Les reproches, Bernardo Hernandez se les fait tout seul, d’ailleurs: « J’aurais aussi aimé rester, ne serait-ce que parce que je n’étais pas content de mon premier tour. Il y avait mieux à faire et le travail n’est pas fini à 100%, sans doute. Surtout que des joueurs que j’ai choisi et moi-même appelé rejoignent Echallens pour ce deuxième tour… Ca, évidemment, ça me travaille un peu, mais ma foi, ils seront bien accueillis quand même. Je souhaite à tout le monde un excellent deuxième tour et ne peux que remercier tout le monde à Echallens. Ils ont été très classe du début à la fin, y compris une fois que j’avais annoncé ma décision. Ces six mois m’ont fait énormément de bien, ils m’ont apporté de la stabilité. J’ai rencontré des gens sains, que ce soit sur le terrain ou en dehors. J’avais besoin de cela. »

Après Chênois et Nyon, la parenthèse challensoise était bienvenue

L’allusion est claire et pas du tout voilée. Après un passage à Chênois où les problèmes financiers du club ont rendu la fin de l’aventure difficilement supportable, il a rejoint le Stade Nyonnais. A Colovray, nos lecteurs le savent bien, la mission a été éprouvante et s’est terminée par un licenciement incompréhensible sur le fond et scandaleux sur la forme. S’en sont suivis cinq mois de vide footballistique avant qu’Echallens l’appelle et lui propose le poste d’entraîneur. Un passage court, donc, un peu frustrant sur le plan des résultats, mais important dans le parcours de Bernardo Hernandez.

Qui pour lui succéder?

Reste maintenant une question, évidemment centrale. Qui pour succéder au charismatique Hernandez, alors que la préparation va débuter lundi, dans quelques jours à peine? L’intérim sera assuré par David Tenthorey, qui était l’assistant du numéro 1 au premier tour, et qui assurera les premiers entraînements tout seul. Le poste est évidemment attractif, mais il y a trois conditions à remplir. La première? Avoir le diplôme A, au moins. La deuxième? Qu’Echallens soit intéressé. La troisième? Que la perle rare soit intéressée par Echallens. Réunir ces trois conditions est moins simple qu’il n’y paraît. Alors, pour une fois, on ne va pas se lancer dans une course aux noms, même s’il y en a bien un ou deux qui nous passent par la tête.

On a bien une idée…

On va juste donner une idée aux dirigeants du FC Echallens Région, s’ils en avaient besoin. On connaît un entraîneur libre depuis quelques mois, en attente d’un challenge intéressant. Il a le diplôme nécessaire, il habite Saint-Barthélémy, il a déjà entraîné Echallens, en plus, et il est d’ailleurs le dernier technicien à avoir fêté une promotion aux Trois-Sapins. C’était en 1994. Ce serait un joli coup, non?

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