Le nouvel entraîneur d’Echallens voyait ses débuts un peu autrement. Pour sa première avec le polo aux couleurs du club des Trois-Sapins, Bernardo Hernandez s’attendait à une rencontre compliquée face à Signal Bernex, néo-promu en 1re ligue, mais pas forcément à s’incliner 1-4. « Ce n’est vraiment pas le début idéal, vous pouvez le dire. Je suis déçu par le score, mais aussi par la manière, ce qu’on a montré. C’était trop peu, à tous les niveaux et dans tous les secteurs de jeu », commence par dire le nouveau patron challensois. C’est vrai, le score est un peu trompeur, car les Genevois ont marqué deux fois dans les arrêts de jeu, deux buts qui condamnent Echallens à passer une semaine en dernière position au classement. Pas de quoi s’inquiéter, mais esthétiquement, ce n’est pas très joli.
Un groupe pas encore au complet
Bien sûr, les Challensois ont des absents, avec des joueurs qui ne sont pas encore qualifiés et des blessés. Avant le match, déjà, Bernardo Hernandez en comptait neuf, des joueurs de son contingent qui ne pouvaient pas être alignés ce samedi. La composition? Kevin Bally dans les buts, avec devant lui une ligne de quatre avec Guillaume Salvi à gauche, Fabien Lacroix et Diego Sessolo dans l’axe et Christophe Debluë à droite. Au milieu, les deux frères Germanier et Diego Mutombo. Et devant, une ligne de trois formée de Yamadou Keita, Alix Bahlouli et Carl Martinet. Pas si mal sur le papier, quand même.
Une scène très litigieuse conclue par… l’expulsion du coach
Après vingt minutes équilibrées, Echallens a encaissé le 0-1 aux alentours de la demi-heure, se retrouvant mené 0-1 à la pause. Signal doublera la mise après la pause, avant que Carlos Cea, entré en jeu peu avant, n’inscrive le 1-2. Mais il y a eu une polémique, une vraie. Bernardo Hernandez explique: « En fait, avant tout cela, il y a une touche pour nous. Alix Bahlouli s’échappe et l’arbitre-assistant… lève son drapeau et l’arbitre siffle hors-jeu! Sur une touche, je répète. Il veut reprendre par une balle à terre, mais je ne suis pas d’accord. Avant que le jeu reprenne, je lui dis que je veux déposer protêt. Et là, il me répond que c’est impossible, qu’il n’est pas d’accord. Bref, s’en sont suivies trois à quatre minutes de palabres, c’était assez long, et à la fin, il m’expulse, tout en me glissant une petite insulte au passage, gratuite. Cet épisode-là, il a du mal à passer, parce que j’étais dans mon bon droit en voulant déposer protêt ou en demandant au capitaine de le faire. »
Il manque encore un avant-centre, sans doute
Une anecdote? Pas vraiment, en fait, puisqu’elle a influé directement sur le score du match. « Mais au-delà de ça, on ne va pas chercher d’excuses. On a été fébriles défensivement, jouant toujours vers l’arrière. On voulait trop bien faire, mais on était trop crispés, trop nerveux… On n’a pas montré ce qu’on voulait montrer à notre public, c’est sûr. Et devant on a manqué de percussion, on a refusé les duels. Bref, on a été insuffisants, tout simplement », termine celui qui se verrait encore bien recevoir un renfort en attaque. Javier Henares avait dit oui, mais il ne viendra pas, et Jonathan Atkinson est encore blessé pour de longues semaines. Echallens, avec Yamadou Keita, Ghazi Allouchi, Alix Bahlouli et surtout Carl Martinet a des attaquants de qualité, mas pas l’avant-centre type, celui qui pèse sur la défense et claque quinze buts par saison. Il y a Atkinson, bien sûr, mais on doute qu’Echallens se contente d’attendre son retour les bras croisés.
Pas les débuts rêvés, c’est sûr
Une défaite 1-4 à la maison, une expulsion et une qualité de jeu pas à la hauteur de ses attentes: c’est sûr, Bernardo Hernandez avait rêvé de débuts différents. Il a désormais six jours pour remotiver ses troupes avant un match sur le terrain de Team Vaud, vraisemblablement le Stade Olympique de la Pontaise, vendredi prochain. Il n’y a évidemment pas urgence, de loin pas, mais les prochaines semaines diront si l’entraîneur d’Echallens pourra rire de ces débuts ratés ou si ceux-ci pèseront sur le moral et dans son bilan.
