Boveresses pourra rejouer dès le printemps

Une délégation du FC Boveresses, emmenée par le président Gaetano Giangreco et l’avocat du club, est passée devant la commission de recours en début de semaine. Le club des hauts de Lausanne n’était pas d’accord avec la décision de l’ACVF concernant l’exclusion du championnat de 3e ligue de sa première équipe et avait intenté un recours, lequel avait été jugé recevable. Encore fallait-il aller exposer les arguments, ce qui a été fait devant Maître Philippe Rossy et son équipe.

Maître Rossy: « Nous avons été tentés d’aggraver la décision de l’ACVF »

Après une longue séance, lors de laquelle tout le monde a pu donner sa version des faits de ce qui s’était passé ce jour-là face au FC Vignoble, la commission de recours a statué. Et Maître Philippe Rossy, après avoir informé toutes les parties, a accepté de communiquer les décisions prises, lesquelles ont un caractère définitif. « Déjà, il faut dire que le comportement des membres du FC Boveresses a été dangereux ce jour-là. Catastrophique, même. Nous avons été tentés d’aggraver la décision de l’ACVF, ce qui nous arrive de temps en temps », commence le président de la commission de recours.

Le travail des éducateurs a été reconnu

Mais l’homme de loi ne s’est pas arrêté là. « Je dois dire aussi que nous avons été sensibles au dévouement des éducateurs. Je les crois lorsqu’ils disent qu’ils oeuvrent en faveur de la jeunesse de ce quartier et que, sans eux, la situation serait encore plus grave. Je les crois sincères et je pense qu’ils font un grand travail d’éducation », a continué Philippe Rossy.

« Ils ont une chance d’éviter la relégation »

Dès lors, il fallait trouver une solution qui combine ces deux opinions. D’un côté, une envie de sanctionner les coupables. De l’autre, une volonté de reconnaître le travail des éducateurs dans un quartier sensible. Alors, Maître Rossy et la commission ont décidé de réintégrer la première équipe du FC Boveresses pour le deuxième tour. « Ils débuteront avec 0 point. Ils perdent donc le bénéfice de leurs deux victoires acquises avant les incidents, mais ils pourront rejouer au football dès le printemps. Ils ont donc une chance d’éviter la relégation en faisant les points suffisants. A eux de jouer, maintenant. Nous croyons que cette décision va les motiver à se donner à fond, dans le respect des règles de l’ACVF. Les jeunes vont pouvoir jouer au football et je pense que c’est bien, ils auront un objectif sur lequel se concentrer », explique le président de la commission de recours. Le FC Boveresses est par contre exclu de la Coupe vaudoise, alors qu’il était toujours qualifié.

Chaque supporter de Boveresses devra être identifié

Autre décision: l’obligation faite à Boveresses de contrôler ses spectateurs. « Au début, nous avons pensé à un huis clos complet au deuxième tour à domicile, mais c’est compliqué à mettre en place. Alors, le FC Boveresses doit contrôler chacun de ses spectateurs et l’identifier. Toute personne qui vient supporter la première équipe doit avoir un nom et un visage. Ainsi, en cas de problème, il y aura un nom. Nous sommes conscients que ce n’est pas facile à mettre en place, mais Boveresses doit connaître chacun de ses supporters », explique encore Maître Rossy.

Les deux joueurs restent suspendus

Les suspensions individuelles (deux joueurs du FC Boveresses sont privés de football pour une durée indéterminée) sont elles maintenues. « Mais nous n’avons pas été saisis du cas, c’est une décision à part sur laquelle nous n’avons aucune influence », explique Philippe Rossy.

« J’ai le sentiment d’avoir gagné mon recours »

Du côté du club lausannois, le premier sentiment est que justice a été rendue. « L’ACVF peut l’appeler comme elle veut, mais j’ai le sentiment d’avoir gagné mon recours. Ils sont revenus en arrière et la première équipe va pouvoir rejouer », a jubilé Gaetano Giangreco. Sur ce point-là, tout va bien. Le président du FCB est un peu plus circonspect concernant l’obligation de contrôler tous ses supporters. « J’ai bien lu la décision, mais elle me semble compliquée à mettre en pratique. Devons-nous le faire au début du match? En cours de match? Ce point-là mérite quelques explications, mais c’est tout ce que j’ai à dire. J’ai toujours dit que nous méritions une sanction et tout le monde était d’accord au sein de mon comité. Les joueurs sont punis et c’est juste. Mais on ne méritait pas la relégation automatique. Donc pour moi, justice a été rendue. J’attends encore de voir ce que dit l’avocat, mais en ce qui me concerne, je suis partisan d’en rester là. On va recommencer le championnat, on va se sauver et tout ira bien. Et si on est vraiment forts et qu’on fait 33 points en 11 matches, on a même une chance d’aller disputer les finales », sourit le président.

 

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