Ce FC Genolier-Begnins est impressionnant

On aimerait bien commencer un article sur le FC Genolier-Begnins sans parler de Julien Jemmely, mais on doit humblement avouer que c’est impossible. Le grand avant-centre des Canaris est tout simplement incontournable et ne pas parler de lui dès la première phrase de cet article serait une faute professionnelle impardonnable. Samedi, face au Stade Nyonnais II, l’attaquant du FCGB a inscrit quatre buts et en a offert trois à ses coéquipiers grâce à des passes décisives qui en étaient vraiment. Il a donc été impliqué directement dans sept des huit buts de la large victoire de son équipe. Qui peut dire et surtout faire mieux, voire déjà aussi bien, dans le football vaudois? La réponse est claire. Personne. Enfin si, Albino Bencivenga, mais on doit dire qu’on voit mal le FC Champvent marquer huit buts à une équipe actuellement, même avec tout le bien qu’on pense de ce club. Bref, en un mot, Julien Jemmely est inimitable, indépassable, indépassable. Des fois, on a l’impression que même si les défenseurs venaient à la hache pour l’arrêter, celle-ci se planterait dans une de ses cuisses comme un canif dans la jambe d’un mammouth et il continuerait quand même son action pour marquer. Un roc.

Une première mi-temps sérieuse et solidaire pour les jeunes Nyonnais

Samedi, les jeunes joueurs du Stade Nyonnais II ont payé pour apprendre. Et comment! Ils ont bien résisté, pourtant, se montrant très disciplinés pendant une mi-temps. C’est vrai, ils étaient déjà menés 3-0 à la pause, mais leur application était réelle. Il y a bien eu des explications musclées entre eux une fois que M. Damir Omerovic, parfait comme d’habitude, eut sifflé la mi-temps, mais leur première période avait été sérieuse et solidaire. Pas de quoi crier au génie, mais pas non plus à la débandade.

« GB » est troisième

Genolier-Begnins, privé de ses deux ailiers Yannick Monnier et Gabriele Bianchi, menait donc 3-0 à la pause. Les Canaris ont pris l’avantage par Alban Selimi (né en 1997!), lequel a pu magnifiquement reprendre un centre de Julien Jemmely (13e). Greg Jemmely, d’une puissante reprise, a doublé la mise (18e), avant que son frère ne sorte pour la première fois de la soirée les désormais fameuses cornes de wapiti (37e). Trois buts d’avance, voilà qui assurait le succès des locaux et leur permettait de remonter en troisième position, avant les matches de dimanche.

Cinq buts dans une deuxième mi-temps à sens unique

La deuxième période? Une démonstration de jeu collectif du FCGB. Un débordement de Julien Jemmely se terminait par un centre parfait pour le doublé d’Alban Selimi (51e). Même action quelques minutes plus tard, conclue cette fois par Greg Jemmely, qui coupait au premier poteau le centre de son frère (55e). 5-0, puis… 8-0, grâce à un triplé de « JJ ». Deux têtes sur corner, qu’on ne détaillera pas trop afin d’être gentil envers le gardien et la défense du Stade Nyonnais, puis un face à face parfaitement conclu. Quatre buts, trois assists, le compte de Julien Jemmely est bon, même s’il est extrêmement douloureux pour les Nyonnais, qui ont craqué dès la 50e minute.

Michel Tachet, l’homme de la situation

Leur saison est un peu étonnante, à vrai dire, et difficilement lisible. Après avoir pris de violentes gifles en début de championnat, et appris le départ de leur entraîneur Kristian Cvijetic, les jeunes Nyonnais ont battu successivement Chêne Aubonne et Epalinges… avant de perdre leur quatre matches suivants face à de bonnes équipes (Echichens, Pully, Grandson et LUC-Dorigny), sur des scores relativement serrés. Jusqu’au naufrage de ce soir, donc. Un début de championnat difficile à analyser, et donc une suite tout aussi délicate à prévoir. Il y a une donnée de base, qui devrait rester stable, en tout cas on l’espère pour eux: la motivation de leur entraîneur Michel Tachet. Qui mieux que lui pour faire progresser cette jeune équipe et lui redonner une identité nyonnaise, indispensable à la survie du projet. Pour l’instant, soyons clairs: la II du Stade Nyonnais ne joue pas encore le rôle que le club de Colovray attend d’elle. Mais au moins les bases de l’avenir sont-elles solides, cette fois, et on le dit: on a envie de croire que Michel Tachet est l’homme de la situation. Il ne changera pas de cap au premier courant d’air venu, il a les épaules pour encaisser les larges défaites et, évidemment, la compétence pour aider cette équipe à progresser. Reste à se sauver. C’est impossible? Non. Vraiment pas.

Genolier-Begnins avait une revanche à prendre

Le FC Genolier-Begnins, lui, avait une revanche à prendre sur le Stade Nyonnais, qui avait aligné toute sa première équipe en 2e ligue il y a quelques mois, privant les Canaris de points précieux dans la course aux finales. Mais, pour tout dire, on n’a pas senti de vrai sentiment de revanche sur le terrain samedi. Pourquoi? Tout simplement parce qu’aucun Nyonnais, que ce soit le staff ou les joueurs, n’était présent ce jour-là, pourtant vieux de huit mois à peine… C’est aussi cela, la différence qui fait la force de Genolier-Begnins et qui rend ce club attachant à suivre et sympathique à observer: sa stabilité et sa progression continue. Celle-ci est visible, mesurable, et est le fruit du travail réalisé à l’interne. En général, ces équipes-là ont tout, sauf un joueur d’exception puisqu’en avoir un coûte cher et que ces équipes n’ont pas de budget. GB a donc de quoi faire des envieux, puisque le joueur d’exception en question fait partie de son contingent, qu’il est gratuit et qu’il a envie de tout sauf de partir.

Ils ont dit à Footvaud.ch

Marc Studer, entraîneur du FC Genolier-Begnins
J’ai demandé à l’équipe à la mi-temps de rester solide et de ne pas prendre de but, tout en faisant en sorte que la deuxième période soit utile. Elle l’a été, car je trouve qu’on a développé de belles séquences de jeu, montrant du bon football. Je peux dire en toute honnêteté que nous sommes meilleurs qu’il y a six mois et meilleurs qu’il y a une année. On progresse et ce constat-là me fait plaisir, au delà des matches gagnés. Même en début de championnat, quand on ne gagnait pas, je suis resté confiant. Il nous manquait les joueurs qui aurait rendu les résultats différents et j’en étais conscient, je vous l’avais d’ailleurs dit à l’époque. Aujourd’hui, on est revenus dans la course, c’est parfait. On a remporté 22 points sur nos 8 derniers matches, avec simplement un match nul face à Echichens. Julien Jemmely? Bien sûr qu’il est important pour nous dans le jeu. La différence avec avant, c’est qu’on a de plus en plus de monde autour pour marquer. Il fait très bien jouer les autres et c’est toute l’équipe qui en profite, ce n’est pas à chaque fois à lui de s’arracher pour aller marquer. Offensivement on peu compter sur Cyril Favre, Gabriele Bianchi, Yannick Monnier, Grégory Cloux, David Vez, Alban Selimi, qui marque deux fois ce soir… Mais dans notre jeu, dans nos schémas, bien sûr que Julien est incontournable.
Michel Tachet, entraîneur du FC Stade Nyonnais II
Ce soir, c’était un peu compliqué pour nous, avec quelques absents qui nous ont coûté cher. Vous l’avez vu comme moi, il y avait un écart entre les deux équipes sur le terrain, il s’est matérialisé au tableau d’affichage, rien à dire de ce côté-là. Aujourd’hui, on était trop loin de Genolier-Begnins, mais lors des derniers matches, on aurait pu prétendre à mieux, je pense. Si vous regardez les scores, on n’est jamais très loin. Contre Echichens, par exemple, on perd 2-0, mais même eux nous ont avoué qu’on méritait au moins un match nul. On aurait aimé avoir dix points à la trêve, on ne les aura pas même si on gagne notre dernier match, mais on ne désespère bien sûr pas pour le deuxième tour. Si on espère des renforts? C’est compliqué dans notre situation… Bien sûr qu’on aimerait un joueur avec 150 ou 200 matches de 2e ligue, il nous ferait du bien, mais un joueur d’un tel profil ne viendra a priori pas chez nous. Les gars qui sont sur le terrain aujourd’hui, ils ont 15 matches de 2e ligue dans les jambes, c’est trop peu. Accueillir des joueurs de la I pour nous sauver? Mais c’est déjà le cas. On en a régulièrement trois, sauf aujourd’hui. La I a joué avant et ils ne nous ont pas rejoint, je ne sais pas vraiment pourquoi… Bon, voilà, on ne va pas se chercher d’excuses, on a une jeune équipe, mais qui n’est de loin pas larguée. Il nous manque simplement un tout petit peu de tout pour l’instant.

FC Genolier-Begnins – Stade Nyonnais II 8-0 (3-0)

Buts: 13e Selimi 1-0; 18e G. Jemmely 2-0; 37e J. Jemmely 3-0; 51e Selimi 4-0; 55e G. Jemmely 5-0; 70e, 75e et 88e J. Jemmely 8-0.
Arbitres: M. Damir Omerovic, assisté de M. Hofmann et de M. Abadzic.
Terrain des Gravières, Genolier

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