« Le chemin entre Vidy et Dorigny n’est pas long »

Licencié de la deuxième garniture du Stade Lausanne Ouchy l’année dernière, Jean-Pierre Tcheutchoua semble prêt à relever un nouveau défi, celui proposé par le LUC.

Le passé, Jean-Pierre Tcheutchoua l’évoque à peine, le présent, il en parle avec plaisir, le futur, il ne l’aborde qu’à demi-mot. Sa dernière actualité footballistique était son poste d’entraîneur au Stade-Lausanne Ouchy II. Trois belles années qui ont emmené le club du bord du lac en 2e ligue et aux avant-postes de la division. Une aventure qui s’est terminée abruptement en octobre dernier avec son licenciement. « Certes je suis déçu, mais je suis en accord avec moi-même et ce que j’ai réalisé. Pour moi, ce sujet est clos », précise d’emblée l’ex-international camerounais.

Son présent c’est le poste d’entraîneur au LUC-Dorigny qui végète en 2e ligue. « Le chemin entre Vidy et Dorigny n’est pas long », plaisante-t-il avant de souffler doucement sur son thé vert un peu trop chaud. Son souhait était de revenir au coaching, en 2e ligue. « Je n’aspire pas à entraîner plus haut, pas maintenant. Mon parcours professionnel en tant que joueur en Super League et au niveau international (ndlr : une sélection avec le Cameroun) m’ont permis d’engranger de l’expérience. J’ai envie d’en faire profiter les plus jeunes et d’enseigner ce que j’ai appris ».

« Le comité du LUC m’a soumis un projet »

Sa philosophie, basée sur la formation, repose sur plusieurs caractéristiques. « Il est d’abord important de s’adapter au niveau dans lequel on évolue. Dans le football d’élite, il y a les exigences de la performance. Au niveau amateur, elles sont absentes, par contre, il est nécessaire d’avoir le sens de la rigueur, le respect, l’envie de travailler et la motivation. L’équilibre entre sa passion et son quotidien est indispensable ».

Des contacts pour entraîner des équipes, Jean-Pierre Tcheutchoua en a eu. Pourquoi avoir choisi le LUC ? « Le comité m’a soumis un projet, sourit l’ancien joueur d’Aarau et de Sion. Je l’ai apprécié, car il veut travailler et construire l’avenir avec la relève ».

Nouveau synthétique en septembre à Dorigny

En effet, l’équipe du président Pascal Zetzmann tente de refonder avec les juniors dès cet été. Un nouveau synthétique devrait voir le jour en septembre, ce qui permettra d’avoir plus d’équipes. De surcroit, les membres du club peuvent utiliser les installations sportives de l’université. « C’est incroyable d’avoir de telles infrastructures pour un club amateur », s’enthousiasme-t-il.

L’équipe fanion du club universitaire se trouve à la 10e place du groupe 2 de 2e ligue, un rang peu enviable avec seulement trois unités d’avance sur la barre. « Cédric De La Loma (NDLR : entraîneur lors du premier tour) a malgré tout fait du bon travail. Je me réjouis de collaborer avec lui. Nous allons travailler main dans la main, personne n’est l’assistant de personne. L’objectif est de bosser de manière commune pour un obtenir le meilleur résultat collectif possible », philosophe le Camerounais.

Patience et stabilité, les maîtres mots

L’habitant de Lausanne a donc accepté d’être entraîneur après de longues réflexions. « Pour atteindre le sommet, il est nécessaire d’avoir beaucoup de patience et de stabilité. L’humilité et le respect amènent le succès, même à petite échelle », évoque-t-il. Sa signature est apposée en bas du contrat. Jean-Pierre Tcheutchoua, finalement le principal intéressé dans l’histoire, a pris son temps pour la confirmer, car l’homme sait ce qu’il veut et où il veut aller !

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