Entraîner un club de football amateur demande un grand investissement, si bien en termes d’énergie qu’en termes de temps. Non satisfait avec « seulement » trois jours dans la semaine dédiés à sa passion, Christopher Schwindt a la particularité de cumuler deux mandats d’entraîneur : celui de la « deux » de Concordia Lausanne et de la première équipe de Villeneuve-Sports. Il livre son quotidien.
Une arrivée en Suisse réussie
« Je suis arrivé en Suisse il y a quatorze ans, à l’âge de 19 ans, pour le football. […] Je suis venu tenter ma chance au FC Sion. » C’est ainsi que débute l’aventure footballistique de Christopher Schwindt en terres helvètes. Se déplaçant entre les cantons du Valais et de Vaud en transitant par divers clubs, l’ancien milieu de terrain a connu le goût de la promotion à plusieurs reprises. Suite à un passage au Stade Nyonnais, c’est à Aigle et au FC Montreux-Sports où celui qui est originaire de Cannes, en France, connaît des promotions en 2ᵉ Ligue Inter. En parallèle de ces succès, Christopher Schwindt prévoit déjà la suite de sa carrière en entamant les démarches pour devenir entraîneur.

Une équipe à la charge, ça ne suffit pas?
Couple, football, travail. C’est avec ces mots que Christopher définit son mode de vie actuel. Avec deux sessions d’entraînements en soirée quatre jours dans la semaine, plus deux matchs le week-end, « c’est un bonheur » pour lui. Et dans la gestion de ses deux formations, il ne se contente pas d’un simple copier coller. « Surtout quand tu diriges deux équipes qui sont complètement différentes. Pas du tout le même comportement, le même tempérament, le même caractère. Maintenant, j’adore ça! » contrebalance-t-il.
Ambition promotion sur la Riviera, et stabilité à Lausanne
Les objectifs pour ce deuxième tour sont concrets pour Christopher Schwindt. D’un côté, actuel deuxième du classement du groupe 6 de 4ᵉ ligue, le Villeneuve-Sports vise la division supérieure pour la saison prochaine : « Mon objectif est de remettre cette équipe là où elle devait être quand je suis arrivé. Pour cela, il faudra batailler, faire beaucoup plus à l’entraînement. »
A la Tuilière, l’enjeu est différent pour Concordia Lausanne II : « L’objectif est d’assurer un bon deuxième tour et de grimper au classement. L’équipe a traversé une période difficile après une montée récente. » En effet, le néo-promu de 3ᵉ ligue a quelque peu trainé la patte dans ce premier tour. Rien d’alarmant, d’autant plus au sein d’un groupe 2 au milieu de tableau resserré et après la perte du meilleur buteur de 4ᵉ ligue la saison passée, Guillaume Meylan, intégré dans l’effectif de la « une ». Néanmoins, se situant à seulement trois longueurs de la barre, les points devront être pris rapidement pour se donner le droit de souffler. « Nous avons beaucoup travaillé sur l’aspect physique et tactique pour corriger nos lacunes du premier tour. Mon équipe a montré une belle progression et un état d’esprit combatif. » conclut Christopher Schwindt à propos des Lausannois.

Puis, après?
« Aujourd’hui, je me sens très bien dans ces deux clubs, mais on verra chaque année les propositions, les ambitions de chacun et le souhait de la part des clubs de me garder. » En plein passage de nouveaux diplômes d’entraîneur, l’homme à la double casquette ne compte pas arrêter son chemin à ce niveau, rêvant de faire de sa passion son métier. « Pourquoi pas un jour récupérer un diplôme « pro » et aller chercher une équipe professionnelle? C’est mon souhait. En prenant le temps, en n’étant pas pressé et en faisant les bons choix. »
Rédacteur et photographe : Maxime Gubler