Dalip Limani veut un FC Savigny-Forel plus solide

Huitième la saison dernière dans le groupe 4 de 3e ligue, le FC Savigny-Forel a payé son manque d’expérience en deuxième partie de championnat. Néo-promus, les hommes de Dalip Limani avaient très bien débuté, occupant même la 2e place, avant de plonger. Leur jeune entraîneur (28 ans) entend bien progresser et a musclé la préparation. Interview, à quelques jours d’accueillir le FC Donneloye (samedi à 19h30) en ouverture de la nouvelle saison.

Dalip Limani, faire mieux que la saison dernière, c’est possible?

Oui, c’est l’objectif. L’an dernier, il fallait que l’équipe et moi fassions connaissance. Il s’agissait de ma première expérience en actifs, l’équipe découvrait la 3e ligue… On a déjà mis des choses en place, notamment en ce qui concerne la jouerie. C’était une saison satisfaisante de ce côté-là. Mais à côté de cela, on avait quelques lacunes qu’il faut corriger aujourd’hui.

Lesquelles?

Disons qu’après les matches, j’entendais souvent nos adversaires nous dire qu’on jouait bien, qu’on était une équipe sympa. C’est bien, ça fait plaisir. Mais aujourd’hui, il faut qu’on soit plus solides. On a une année de plus, eux et moi, on a plus d’expérience. Franchement, on jouait de manière très offensive et ça nous a coûté des buts. On a peut-être même joué trop offensivement.

Trop, vraiment?

Oui, enfin, disons qu’on n’est jamais « trop » offensif! Mais là, on doit être plus solides, plus disciplinés et plus forts physiquement.

Comment allez-vous corriger cela?

On a déjà commencé, durant cette préparation. On a effectué énormément de travail physique, et on n’a pas fini. Vu que pas mal de monde était absent une semaine ou l’autre, on va travailler jusqu’à la fin du mois d’août. J’ai même dû fixer un match amical lundi, il y a deux jours, pour enfin voir tout le monde à l’oeuvre ensemble.

Vous n’aviez pas fait de match amical jusque-là?

Si, bien sûr. On en a joué six et j’en suis assez content. On menait toujours à la mi-temps, d’un ou deux buts, avant d’être moins bons en deuxième période. Ca me semble logique, on a énormément travaillé physiquement, comme je vous l’ai dit. On va en récupérer les fruits plus tard.

A titre personnel, vous avez vécu votre première expérience en actifs. Vous en tirez un bilan plutôt positif?

Oui, j’ai le sentiment d’avoir progressé.

Sur quels aspects?

Sur la manière de s’intégrer dans un club, je dirais. Ici, à Savigny, c’est différent de ce que j’ai connu à La Sallaz, en juniors, ou avec les A du Mouvement juniors Orbe et Région. Passer une saison complète, ça m’a permis de côtoyer d’autres entraîneurs, lors des matches, de voir d’autres manières de fonctionner, mais aussi de bien comprendre ce qui peut se passer à l’interne dans un club. J’avais des certitudes, elles ont évolué au fi des mois. Et je dois dire que la 3e ligue est d’un très bon niveau.

Ca vous a surpris?

Honnêtement, oui. J’ai pris un gros coup là-dessus, je dois dire que je ne m’y attendais pas. Aujourd’hui, avec Team Vaud, de très bons joueurs arrivent jusqu’en 2e ligue et cela rejaillit, par ricochet, en dessous. Même lorsqu’on a joué en amical contre des équipes de 4e ligue, j’ai vu des équipes qui jouaient au football. A tous les niveaux, cette année a été très profitable pour moi.

Et pour le club aussi… D’ailleurs, vous repartez pour une année supplémentaire!

Oui et cette fois, comme je vous l’ai dit, je n’ai plus envie qu’on dise que Savigny-Forel est une équipe qui joue bien. Enfin, oui, j’ai envie qu’on le dise encore, mais aussi qu’on ait les trois points à la fin du match. Le fair-play, c’est important. On a terminé premiers du groupe l’an dernier, et c’est quelque chose qui compte. Mais je le redis: cette année, je veux trois points, en plus des compliments sur notre état d’esprit et notre jeu.

Vous vous imaginez rester un moment à Savigny-Forel?

J’y serai cette saison et j’en suis très content. J’ai envie de progresser et le club aussi. Après, évidemment que j’ai envie de connaître autre chose dans ma carrière, plus tard, plus haut ou ailleurs. Mais ce n’est pas d’actualité.

Quel diplôme avez-vous?

Le B, et j’ai la possibilité de m’inscrire au B+.

Jouer les finales, c’est un objectif qui vous paraît trop élevé cette saison?

Je pense, oui. Mais on a quelque chose à jouer. Ce qui est sûr, c’est que le groupe est moins fort que l’an dernier.

Vous en êtes sûr, de ça?

Oui. Bottens et Epalinges sont montés, Amical Saint-Prex et Venoge ont changé de groupe. Pour moi, avec ces quatre équipes absentes cette saison, il y a clairement moins de prétendants aux premières places.

Qui voyez-vous tout en haut?

Jorat-Mézières et Iliria, s’ils ont réglé leur problème de juniors. Ecublens et Donneloye, je ne sais pas vraiment, mais j’ai entendu que Donneloye avait des ambitions de remontée immédiate.

Vous avez bougé un peu, en ce qui concerne le contingent?

Pas trop, non. On accueille quatre jeunes joueurs. Mais on a un nouveau gardien, Benjamin Roserens. Il arrive de la II du Mont-sur-Lausanne. Comme l’an dernier, on aura deux bons gardiens, puisqu’il alternera avec notre capitaine Yvan Crottaz, qui ne peut pas être là tout le temps. La saison dernière, Nicolas Jacquat et Yvan alternaient déjà.

Un autre changement?

Oui, j’ai pris un de mes joueurs, Rade Milicevic, comme « assistant-joueur ». Cela me donnera plus de possibilités durant les entraînements, pour gérer un groupe assez important. C’est parfait pour moi, cela amènera plus de liberté et plus de qualité pendant les séances.

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