«Développer une forte identité régionale ici, à Lonay»

Arrivé au FC Lonay Sport en 1997, Vincent Antonioli y a occupé diverses fonctions, dont celle de président du 50e anniversaire du club, en 2007. Après quelques interruptions au milieu de ses seize années, afin de voir grandir ses enfants, il a accepté la présidence en juin dernier. Aujourd’hui comme hier, le FC Lonay se porte bien et sa première équipe n’est pas loin de retrouver la 3e ligue. A la lutte avec Amical Saint-Prex (le dernier match opposera les deux équipes!), le FC Lonay ne fera pas une maladie d’une éventuelle non-accession, mais jouera bien sûr sa carte à fond. Entretien avec un président les pieds sur terre, soucieux de véhiculer une belle image de son club et de conserver une forte identité régionale.

Vincent Antonioli, quels sont les grands axes de votre mandat de président?

Mon idée est de partir sur une présidence de cinq ans, avec un projet concret, celui de remonter la première équipe et de la stabiliser en 3e ligue, tout en développant son identité et en construisant avec les jeunes. Je pars du principe que je vais rester jusqu’en 2017, année du 60e anniversaire, ce qui serait symbolique pour moi, arrivé au club en 1997 et président du 50e en 2007. J’aimerais créer dans la durée, et, dans ce laps de temps, trouver mon successeur. Mais je dois dire que je prends énormément de plaisir dans cette fonction. Ce n’est pas surprenant à proprement parler, mais aujourd’hui, si vous me demandez si je vais partir dans cinq ans, la réponse serait non. J’ai une grosse motivation, une grosse énergie. Bon, c’est peut-être aussi parce que c’est le début (sourire).

La remontée en 3e ligue est donc importante, mais pas à n’importe quel prix?

Non. On veut y arriver, ça c’est sûr, mais en construisant avec nos jeunes. Il n’y a pas d’argent pour nous joueurs, c’est une évidence. On veut asseoir notre équipe en 3e ligue, sans penser à un retour en 2e ligue, où le club s’est trouvé dans les années 90. Peut-être que nous pourrons l’envisager une fois bien implanté en 3e ligue, mais aujourd’hui, franchement, ce n’est même pas un thème. Ce qu’on doit viser, c’est une première équipe en 3e ligue et une deuxième en 4e ligue.

Votre club fait partie de Foot Région Morges, qui regroupe également les juniors d’Echichens, Forward Morges, Echandens, Saint-Sulpice. A quel point est-il important de disposer d’une telle structure? 

C’est essentiel, tout simplement, et plus que jamais. Foot Région Morges regroupe aujourd’hui treize équipes, des D à 9 aux juniors A. Pour les plus petits, chaque club les gère individuellement. Ce sont environ 300 jeunes qui jouent sous les couleurs de ce mouvement et, très franchement, on s’entend très bien. Il y a de temps en temps des tensions, c’est inévitable, mais globalement tout va bien. Ce groupement fait du sens, non seulement pour les juniors, mais aussi pour les actifs. Il faut que l’on ait une identité régionale forte, et cela passe par là. J’avais un bon gardien, ici à Lonay, qui est parti à Echichens, avec tout mon soutien. J’ai eu des problèmes de contingent ici, lors desquels j’aurais pu me dire: "J’ai fait une erreur." Mais, là, suite à l’absence du premier gardien d’Echichens, il joue en 3e ligue et ils ont besoin de lui. Et ils vont peut-être monter en 2e ligue. C’est ma vision et je la défendrai toujours.

Une identité régionale forte, plus que celle du FC Lonay?

Non, je suis très attaché aux traditions. Un exemple? Les couleurs historiques du FC Lonay sont le jaune et le rouge. Point. Je ne suis pas d’accord que l’on joue avec d’autres couleurs. Je viens de présenter le maillot de l’an prochain, il est jaune et rouge. Pour moi, cela revêt de l’importance. Et le groupement des juniors va des D à 9 aux juniors A, mais on va développer notre propre secteur, pour les plus petits. A ce titre, nous avons engagé José Antonio Martinez, qui était à Venoge, pour s’occuper du football de base, au FC Lonay.

Comment êtes-vous arrivé dans ce club?

Par amitié pour une personne, il y a seize ans. J’y suis venu, et je ne changerai jamais.

Vous avez parlé d’un projet sur cinq ans, mais on imagine bien que vous ne seriez pas contre prendre un peu d’avance et monter de suite, non?

Si la promotion vient, je la prends, c’est évident. Avec Serge Limat, notre entraîneur, on veut monter en 3e ligue pour y rester. Si on réussit cette année, c’est champagne. Et si on ne réussit pas? Il n’y aura pas de frustration, on se remettra au boulot. J’ai déjà renouvelé les contrats des entraîneurs de nos deux équipes d’actifs, Serge Limat et Damien Berger-Sabattel, qui est l’entraîneur de la deuxième équipe, aussi en 4e ligue. Il peut se passer plein de choses en cette fin de saison. La première peut monter, ou pas, et la deuxième est en danger de relégation. Mais l’an prochain, on repartira sur les mêmes bases, quelle que soient les ligues occupées. Tranquillement.

Quelles valeurs peuvent faire la différence en cette fin de championnat, par rapport à Amical Saint-Prex, qui compte quatre points d’avance et un match en plus?

Dans notre vestiaire, il existe une ambiance et une cohésion d’équipe qui pourraient faire la différence. Et comme je vous ai dit, si on n’y arrive pas, il n’y aura pas de révolution. L’entraîneur est nouveau, le comité est nouveau. Saint-Prex a mis les bouchées doubles cette année, il y aussi Forward II, Terre Sainte IIIA… Ce groupe 1 est vraiment compliqué! Si on termine dans le trio de tête, il n’y aura pas à rougir. Après, cette équipe peut tenir la route en 3e ligue. Il faudra la compléter, parce qu’on est un peu limites en terme de nombre de joueurs.

Comment vous définiriez-vous, en tant que président? 

C’est délicat comme exercice (sourire). Je dirais que je suis un président communicateur, un peu manager, mais avant tout, bien sûr, un amoureux du football. Je n’ai pas joué des années en Ligue nationale, j’étais un honnête joueur de 3e ligue à Morges, sans plus (sourire). J’aime le jeu, tout simplement. Vous savez, le football est un sport populaire, c’est ce que j’essaie de défendre au quotidien. Et être un sport populaire, cela ne veut pas dire que les gamins viennent jouer au foot parce que c’est le sport où les cotisations sont le moins élevées. Etre un sport populaire, cela implique que les gens aient du plaisir à venir En Faclay le week-end, à y rester, à partager un moment de convivialité. C’est vers cela qu’on doit concentrer nos efforts. C’e

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