Epalinges II s’impose logiquement face au Racing et vise la 3e ligue

« Aller en 3e ligue? Bien sûr qu’on y pense. Mon équipe a 22 ans de moyenne d’âge, ce serait une belle opportunité pour eux. Ce matin, si on a fait un bon match? Oui, dans un contexte pas évident. On est dimanche matin, certains ont encore les basses du MAD dans la tête (sourire), mais je suis content de ce que l’on a fait. » Luigi Saporito et Epalinges II sont deuxième du groupe 2 de 4e ligue, loin derrière Bursins-Rolle-Perroy II B. Loin derrière? Ils comptent dix points de retard, mais trois matches en moins. Le but n’est cependant pas forcément de rattraper le leader, mais, peut-être, de monter en tant que meilleur deuxième. Sur la qualité de jeu montrée dimanche au Bois-Gentil face au Racing Club Lausanne, le coup est jouable. En s’imposant 1-3 à l’extérieur, après avoir été mené 1-0, la « Deux » d’Epalinges a proposé un jeu de qualité, une mentalité irréprochable et du caractère.

La lassitude de Ricardo Rocha

De son côté, le Racing a du potentiel, c’est sûr, mais sa saison a été difficile. Ce club, un peu méconnu, a de la peine à attirer des joueurs vu la multitude de clubs dans la région lausannoise, et a eu le mérite d’assurer son maintien rapidement. L’entraîneur-joueur Ricardo Rocha (frère du buteur des Azzurri, Renato) est secondé sur le banc par le directeur technique Philippe Fernandez, et montre un brin de lassitude: « Il y a un manque de combativité, d’engagement, d’un peu de tout en fait. Le problème n’est pas technique, surtout pas, mais le football se joue avant tout dans les têtes. Beaucoup trop de joueurs aujourd’hui ne comprennent pas cela. On va essayer de bien finir la saison, et voilà. Epalinges a mérité sa victoire, ils ont présenté un beau football, il faut leur rendre hommage. » Ricardo Rocha s’en ira probablement au terme de la saison, fatigué et avec le sentiment d’avoir donné son maximum pour un club au sein duquel il est arrivé voici deux ans et demi.

« Le football en dilettante, cela n’existe pas! »

Il faut dire ici que le Racing est un club plutôt sympathique, à l’accueil chaleureux, mais une partie de sa première équipe a un indéniable problème de comportement et de motivation. Face à Epalinges II, dimanche, le contraste était criard entre une équipe calme, disciplinée, venue pour gagner, et une autre en dilettante. « Mais pour moi, le football en dilettante, cela n’existe pas! Quand je rentre sur le terrain, même si le match n’a aucune incidence sur le classement, je veux battre mon adversaire! », tonnait Ricardo Rocha, auteur d’un très joli 1-0.

La très jolie égalisation de Mickael De Sa répond au 1-0 de Ricardo Rocha

Son ouverture du score, d’une frappe des seize mètres, a montré une partie de la classe du numéro 10. De ce point de vue-là, rien à dire, son ouverture du score était parfaite! A ce moment-là, sincèrement, on s’est dit qu’Epalinges II allait passer une sale matinée. Heureusement, les Palinzards allaient réagir et inscrire eux aussi un fort joli but, grâce à un extérieur tout en toucher de Mickael De Sa. Le Portugais a montré une belle technique tout au long du match, et ce 1-1 a été le parfait exemple de sa facilité. Propre. « Il a fallu attendre la 40e minute pour se réveiller, les gars! », a-t-on entendu de la part de Luigi Saporito à ce moment-là, et on ne peut pas vraiment donner tort au technicien du FCE. 1-1 à la pause, ce qui était assez logique.

Benjamin Gmür offre la victoire à Epalinges II de la tête

Mais en deuxième période, il n’y aura qu’une équipe sur la pelouse, le FC Epalinges II, qui s’est rappelé qu’il avait une promotion à aller chercher. Le but de la victoire avait toutefois de la peine à venir, et il faudra un coup de tête de Benjamin Gmur, grand défenseur central monté sur corner, pour venir offrir les trois points aux visiteurs. Le 1-3 sera l’oeuvre du capitaine Pierre Scuderi, d’un penalty impeccablement transformé à ras de terre. Un succès amplement mérité, tant les Palinzards ont élevé leur niveau de jeu en même temps que le Racing sombrait dans les guerres d’egos. On est sévère avec le Racing Club Lausanne? Non, pas vraiment. Parce que ce club, sincèrement, on l’aime bien, et qu’il mérite mieux que l’image laissée en deuxième période et cela, tout le monde en est conscient. Avec deux équipes en 4e ligue, bien distinctes, le Racing a de quoi faire, et on souhaite à Philippe Fernandez et à son staff de trouver le courage nécessaire pour retrouver une unité. Tout va tellement vite, dans un sens comme dans l’autre, que le Racing a les cartes en main pour se construire un avenir radieux.

Le résumé du dimanche matin? Epalinges II a ainsi fait un pas de plus vers la promotion et le Racing a montré ses deux visages, un par mi-temps. On préfère celui de la première. Largement.

Les hommes du match

Du côté du Racing, on a aimé le latéral droit Sylvestre Bassene. Le latéral droit sénégalais, très discipliné, a parfaitement relancé et n’a pas perdu beaucoup de duels. Egalement en défense, mais dans l’axe, le capitaine Ramis Behadini a été, lui aussi, exemplaire. Un vrai guerrier, qui n’a jamais baissé les bras et a essayé d’apporter son expérience.

En ce qui concerne Epalinges, on a aimé le Chilien Alexis Vergara. Toujours bien placé, il a excellé comme latéral gauche. Fort. Mention bien également au milieu axial Simon Bouille, qui a toujours eu le souci de construire le jeu et de l’orienter à bon escient.

Les prochains rendez-vous

Epalinges II se rend mardi 4 juin à Froideville (20h), pour continuer à rêver à la 3e ligue. Le Racing sera quant à lui à Saint-Sulpice II, samedi 8 juin à 19h, pour son avant-dernier match de la saison.

Racing Club Lausanne IA – FC Epalinges II 1-3 (1-1)

Buts: 7e Ricardo Rocha 1-0; 40e De Sa 1-1; 68e Gmür 1-2; 76e Scuderi, pen. 1-3..
Arbitre: M. Selimovic.
Racing: Mc Evoy; Bassene, Ra. Behadini, Ri. Behadini, Feissli; Seixas, Zignale, Auberson, Labate; Ricardo Rocha; Da Silva.
Sont entrés en jeu: Barre et Clark.
Entraîneur-joueur: Ricardo Rocha.
Epalinges: Perez; Gendre, Gmür, Vergara, Favez; Bouille, Dunand, De Francesco, De Sa; Scuderi, Gil.
Sont entrés en jeu: Péclard et Lucio Viera.
Entraîneur: Luigi Saporito.
Notes: Bois-Gentil.

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