Heiko Vogel limogé, la direction du club rhénan a nommé le natif lausannois Fabio Celestini pour sortir le club de la crise. On peut dire que ses débuts sont plutôt réussis avec 2 victoires en 2 matchs toutes compétitions confondues. La première en Coupe de Suisse face à Kriens et l’autre en championnat face au nouveau Yverdon de Alessandro Mangiarratti. L’occasion pour Footvaud de retracer la carrière du nouvel homme fort bâlois.
Il a accepté ce challenge, là où d’autres ont refusé. « On ne peut pas dire non au FC Bâle », s’explique l’entraîneur au micro de la SRF. Le FCB fait partie de ces clubs mythiques en Suisse qui ont créé des exploits en Champions League et ont fait éclore des pépites à l’image des Shaqiri, Xhaka. Le tacticien de 48 ans a la lourde tâche de gérer et redresser un grand club qui nage cette saison en eau trouble.
« Je me suis intégré à la Suisse par le football »
Issu de parents immigrés italiens, le jeune Celestini fait ses premiers pas dans le football ce qui lui permet de s’intégrer à la culture de son pays adoptif.
Il passe notamment par les juniors du FC Renens avant de porter pour la première fois, les couleurs du Lausanne Sport et finalement la première équipe, en tant que milieu de terrain en 1995 où il effectue 5 années avec deux titres en Coupe de Suisse avant son départ pour l’étranger.
Il reviendra finir sa carrière à Lausanne dans son club de cœur, mais son retour se passera moins bien que prévu suite à des désaccords avec la direction.

Passage à l’étranger
Dans les années 2000, Fabio choisit la France et plus précisément l’ESTAC de Troyes pour débuter sa carrière à l’étranger. Il joue alors la partie la plus glorieuse de ce promu qui débarque en Ligue 1 sous les ordres d’Alain Perrin.
Deux ans plus tard, ce dernier pose ses valises à la Canebière et recrute Fabio Celestini. Il devient capitaine de l’Olympique de Marseille avec des joueurs dans l’effectif comme Drogba ou Nasri. Il participe dans sa dernière saison à une finale de Coupe d’Europe avant de partir pour l’Espagne.
D’abord Levante, ensuite Getafe, pendant 5 saisons, le milieu de terrain accompagné de son équipe de la banlieue sud de Madrid est tout proche de décrocher un titre, mais s’incline à chaque fois en finale de Coupe d’Espagne face à Séville en 2007 et Valence en 2008.

Joueur de la Nati
Entre 1998 et 2008, il porte à 35 reprises le maillot suisse et inscrit 2 buts. Le Vaudois participe à l’Euro 2004, mais la Nati se fait éliminer dès le premier tour de la compétition. Malgré un retour en 2007, il n’est pas retenu par Köbi Kuhn pour l’Euro 2008 en Suisse et en Autriche, sa carrière en sélection s’arrêtera là.
Du terrain au banc de touche
Après un court passage en Italie en série D dans le club de Terracina, c’est véritablement au Lausanne Sport que Fabio se révèle en tant qu’entraîneur. Dans la saison 2015-2016, Il mène son club de cœur en première division.
Malheureusement, en Super League les résultats ne sont pas aux beaux fixes, il finit par se faire limoger avant la fin de saison. Le Vaudois rejoint alors le FC Lugano sur une saison puis le FC Lucerne sur la même durée.
Avec les pensionnaires de La Swissporarena, il parvient à remporter la Coupe de Suisse face à Saint-Gall sur le score de 3-2. En novembre 2022, il revient dans un club romand, le FC Sion pour essayer de redresser le club sédunois en manque de points.
Malheureusement, avec des mauvais résultats deux nuls et quatre défaites en six matches, « CC » décide de se séparer du Lausannois. Libre de tout contrat, l’homme de challenge part cette fois-ci à la rescousse du FC Bâle de Philipp Degen pour maintenir le club en Super League et les débuts sont plutôt prometteurs.

Rédacteur : Suat Jashari
Photo couverture : Facebook, FC Bâle