Florian Sinani, genèse d’un avenir bleu azur

Formé au FC Prangins, Florian Sinani se trouve aujourd’hui à la tête de ce dernier. Après une courte carrière en tant que joueur, sa jeune carrière d’entraîneur l’a vu gravir les échelons à vitesse grand V. À seulement 25 ans, ses ambitions pour sa seconde saison sur le banc des Abériaux sont pleines de confiance.

Que représente le FC Prangins pour toi?

J’ai grandi ici. Ce club représente mon enfance, c’est là où j’ai appris à marcher, j’ai envie de te dire. Ma première licence est à Prangins, les vestiaires, je les connais par cœur… et Emilio Hernandez, une des personnes qui a poussé pour mon arrivée ici, était un de mes coachs, il a également coaché mon frère, il fait la bise à mes parents… c’est vraiment familial! Donc ça concorde bien avec ce que j’ai aujourd’hui: une vie de famille. Ma femme, mes enfants et mes parents peuvent venir voir les matchs… j’entraîne aussi mon petit frère…! Donc c’est cet aspect « famille », qui me tient vraiment à cœur.

Après avoir pu digérer la saison passée, qu’en retiens-tu?

C’est clair qu’au vu des résultats de la saison passée, j’ai une satisfaction qui est énorme. D’autant plus avec le recul! J’ai vraiment le sentiment qu’on a créé un groupe. Ils [les joueurs] le savent, l’objectif de la saison prochaine est de faire mieux. On a eu droit à un championnat de 3e ligue palpitant et j’ai compris que même au niveau amateur, ça se joue au détail. Sinon, j’ai eu de la chance que mon groupe ait très vite adhéré à nos idées. Je les remercie encore pour la confiance qu’ils ont pu montrer envers mon staff, Arber Salihu et Luc Beuchat et moi. Il y a tout de suite une osmose qui s’est installée, un lien de confiance, ils ont été prêts à nous suivre dans nos plus gros délires et le fait est que la mayonnaise a je pense vraiment bien pris.

Cette confiance, comment l’as-tu si rapidement acquise?

Faudrait leur demander! Je pense par le travail. Comme partout dans la vie, je pense que le respect se gagne. Je leur avais promis de la passion. C’est du travail et du dévouement de le réussir et je pense que c’est grâce à ça.

Tu as un jeune groupe. Est-ce quelque chose que tu souhaites maintenir?

Totalement. On a un groupe qui est formé, il y a pas de volonté de changer tout le contingent. Mais j’ai envie de jouer sur cette fougue en essayant de ramener des joueurs d’expérience, notamment de 2e ligue. Cette jeune fougue nous a permis d’acquérir de belles choses comme la victoire face à Bursins-Rolle-Perroy, comme elle nous a permis de perdre face à Saint-Prex à la maison. Elle a des avantages, des inconvénients… et comme leçon à tirer, amener encore un ou deux joueurs d’expérience afin d’apporter un équilibre parfait. J’en suis sûr que ce sera le cas saison prochaine!

Le Stade des Abériaux se situe à mi-distance entre le lac et l’emblématique Château de Prangins.

Y a-t-il déjà eu du mouvement sur le marché pour Prangins?

En termes d’arrivées:

  • Sarosh Azizkhodjaev (1999), joueur de flanc en provenance du FC Gland
  • Melvin Vinluan (2006), latéral en provenance de l’US Terre Sainte II
  • Eloi Gauch (2006), milieu en provenance de Stade Nyonnais M18
  • Lloyd Henriod (1995), gardien en provenance de FC Prangins III
  • Thomas Primo (1998), milieu défensif & défenseur central, en provenance de FC Prangins III
  • Andrea Mangone (1999), ailier, en provenance de FC Prangins III

Concernant les départs, les joueurs concernés apprendront la nouvelle lors de la reprise. J’ai vraiment envie de garder des joueurs qui veulent rester au club. Je ne veux pas de joueurs qui sont là par opportunité ou qui se sentent bien dans leur zone de confort. Je veux des joueurs qui sont à Prangins pour se battre pour le badge et qui ont aussi comme objectif de faire mieux que la saison dernière.

Lors de ton arrivée, tu souhaitais maintenir cette équipe en 3e ligue et si c’était chose faite, “peut-être viser les finales d’ici deux, trois ans”. Au vu des performances de la saison passée, ce processus a-t-il été naturellement accéléré?

La réalité est: quand j’arrive au club, certes il y a une partie d’émotion dûe au fait de revenir dans son club de cœur mais il y a également un aspect « réalité du foot ». Tu arrives dans un club qui a été relégué qui a fait six points la saison dernière et surtout, qui a un effectif où seuls six joueurs sont restés. C’est ma première expérience en actif, je dois recréer un nouveau contingent et c’est pour ça que l’objectif que je fixe est d’éviter une deuxième relégation d’affilée. On peut le voir même en professionnel, une fois qu’un club chute, il a tendance à rechuter. Il faut tout de suite stopper l’hémorragie, chose qui est ma priorité à ce moment-là. Le but est de créer un groupe; les résultats sportifs viendront par la suite si on mérite de les avoir.

Des personnes que tu souhaites remercier?

Ricardo Dionisio, c’est mon mentor, c’est celui qui m’a fait réaliser tout ça. En tant que jeune coach, à 23 ans, ça attire l’œil. Il m’a fait réaliser que le foot, ce n’est pas que courir après le ballon. Tout l’aspect tactique, gestion d’un groupe, management… ce sont des choses qui m’ont vraiment parlé.

Oscar Londono qui m’a permis de reprendre les Juniors A inter, qui m’a mis sur le devant de la scène si je peux dire. Il m’a accompagné et m’a donné l’opportunité d’exprimer ce que j’avais appris durant ces années à Nyon.

Ma femme m’a toujours soutenu. Même si ça reste du football amateur, tu doutes dans certaines choses et donc même dans mes plus grands délires footballistiques, elle a toujours été à mes côtés. Une personne importante pour moi, qui est toujours là pour trouver les justes mots.

Propos recueillis par Maxime Gubler

Photos: Maxime Gubler

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