Haute-Broye vise la 2e ligue dans les trois ans

L’AS Haute-Broye et son nouvel entraîneur Daniel De Nardis s’avancent confiants dans la nouvelle saison. Après la 7e place obtenue l’an dernier par une équipe alors entraînée par Pascal Renevey, la mission de faire mieux revient donc à un nouveau technicien. Joint par téléphone à quelques jours de la reprise, celui-ci se montre optimiste.

Daniel De Nardis, vous avez donc quitté Montreux!

Oui, après dix dans dans ce club magnifique, j’ai pris la décision, un peu à contre-coeur, de le quitter. Je dis « à contre-coeur », parce que j’ai vécu des moments magnifiques au MS, que ce soit à la première ou à la deuxième équipe.

Il y a encore quelques semaines, vous étiez l’assistant de Cédric Faivre à la première équipe. Pourquoi avoir décidé de partir, suite à la promotion en 2e ligue inter?

On a fait une magnifique saison, c’est vrai, mais je ressentais le besoin de me rapprocher de ma famille et de revenir dans la région broyarde. C’était une nécessité pour moi sur le plan personnel et je suis très heureux d’entraîner aujourd’hui l’AS Haute-Broye. J’ai trouvé ici un challenge très intéressant, un club structuré et ambitieux.

A quel point?

Bon, je n’ai pas vraiment de point de comparaison, parce que je n’ai connu qu’un club lors des dix dernières années (rires). Disons que j’ai trouvé des gens volontaires ici, qui savent ce qu’ils veulent et qui ont de la patience. L’ASHB a des objectifs élevés et cela me convient très bien.

Des objectifs élevés comment?

L’idée, c’est d’aller en 2e ligue dans les trois ans. Je trouve cela raisonnable et sain. Cela laisse le temps de travailler dans la durée, mais cela oblige à être exigeant aussi. On doit continuer à construire l’équipe, mais aussi ce qu’il y a autour.

Comment cela?

Disons que pour la 2e ligue, aujourd’hui, on serait un peu court au niveau des infrastructures. Beaucoup d’équipes jouent à l’ASHB et nous n’avons qu’un terrain opérationnel. Disons que sans m’immiscer dans le domaine politique, un deuxième terrain ne serait pas du luxe. Ce n’est que mon avis de technicien qui vient d’arriver, lorsqu’on me parle de 2e ligue. Sinon, l’équipe a un vrai potentiel. L’effectif est jeune, il y a moyen de bâtir dessus sur quelques années.

D’autant que la stabilité est une valeur de mise à l’AS Haute-Broye…

Oui, tout à fait. Le contingent bouge très peu, ce qui me permet de dire qu’on peut espérer quelque chose d’ici à quelques années. Les seules arrivées sont celles des juniors A, ainsi que celle d’Anthony Deillon, un jeune joueur qui nous arrive de Châtel-Saint-Denis, en 3e ligue fribourgeoise.

Des départs?

Des arrêts de la compétition ou des joueurs qui sont allés à la II.

Ah oui, cela s’appelle de la stabilité, en effet! Vous vous sentez l’âme d’un bâtisseur? 

Attention, l’AS Haute-Broye existait avant moi… La construction a commencé avant que j’arrive, mais il faut aujourd’hui continuer dans cette voie. J’amène mon approche du foot, des structures d’entraînement un peu différentes de ce qu’ils ont connu, mais je ne vais rien révolutionner.

Vu de l’extérieur, on a le sentiment d’une identité très forte à Oron…

C’est tout à fait ça. Cette identité existe, elle est réelle et bien ancrée. Ce qui me plaît dans ce challenge, c’est que je retrouve un peu ce que j’ai fait avec la II de Montreux. J’avais un effectif composé à 90% de joueurs sortis du Mouvement juniors. Ici, c’est un peu la même chose.

On peut monter être ambitieux avec des joueurs formés à l’interne ou recrutés dans l’entourage du club?

Evidemment. Il faut donner l’opportunité aux jeunes de jouer, de montrer leur valeur et de progresser. Sinon, pourquoi on fait un Mouvement juniors? Aujourd’hui, l’ASHB a une collaboration avec Jorat-Mézières et Savigny-Forel, il y a cette dynamique-là. Il faut faire en sorte que les jeunes puissent intégrer une équipe de 2e ligue. Ce serait bien pour tout le monde.

Qui est votre favori dans ce groupe 4?

Je pense que Jorat-Mézières a une belle carte à jouer. J’en fais même mon favori. Ils ont fait un deuxième tour de champions, et je pense qu’ils ont les moyens de jouer les finales. Je me méfie un peu de Payerne II, mais aussi d’Iliria Payerne et d’autres.

Donneloye?

Oui, aussi, bien sûr. Nous, on a l’ambition de rester toujours en contact avec les premiers, le plus longtemps possible. On a notre mini-championnat entre nous avec Mézières et Forel, et on va essayer chacun de finir devant l’autre, mais je pense que Mézières, comme je vous l’ai dit, a un peu d’avance.

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