Les investisseurs brésiliens se retirent

Surprise jeudi en fin de matinée, avec le téléphone de Juan Rios. Cet économiste, qui avait mis le Stade Nyonnais en contact avec un groupe d’investisseurs brésiliens, a pris la peine de nous téléphoner pour nous annoncer que ceux-ci se retiraient avec effet immédiat, inquiets de la situation globale du club de Colovray.

Cette annonce est un gros coup dur pour le comité en place du Stade Nyonnais, qui comptait sur ces investisseurs comme solution numéro 1. Désormais, ils se retrouvent de plus en plus acculés et voient leurs espoirs de voir de l’argent arriver fondre comme neige au soleil.

Evidemment, leurs « opposants », les trois « historiques » que sont Michel Lapaire, Gus Ostermann et Gabriel Guillot, voient leur position renforcée. Toujours soutenus par Luis Pereira, ils voient les cartes de l’adversaire s’affaiblir. Annonce en vue?

Juan Rios, vous nous appelez aujourd’hui. Pourquoi?

Pour vous annoncer que mes clients, un groupe d’investisseurs brésiliens, ne veulent plus mettre de l’argent dans le Stade Nyonnais. Ils m’ont demandé d’arrêter immédiatement toutes les négociations.

Pourquoi?

A cause de tout ce qu’il y a autour, évidemment. Vous savez, je devais faire un état des lieux complet du club pour eux.

Donc?

Je leur ai dit que le potentiel du club était énorme, que les infrastructures étaient superbes. Voilà pour le positif. Pour le négatif, bon, je crois que je n’ai pas besoin de vous faire un dessin.

L’argent?

Mais même pas forcément, en fait… La situation financière du club, elle est connue. C’est plus tous les remous qui ont lieu autour qui ont refroidi mes clients. Au premier article parlant de grève, ils m’ont dit: « Bon, ça fait partie d’un projet de reprise, mais il faut que ce soit le dernier article négatif. » Et il y en a un deuxième, puis un troisième… Ils ont décidé de se retirer complètement et je les comprends.

Pensez-vous que le comité du Stade Nyonnais a d’autres solutions?

Sincèrement, ce n’est pas à moi de répondre. Tout ce que je peux dire, c’est qu’au niveau de l’image, c’est compliqué d’associer le nom de sa société au club actuellement. Après, ce n’est pas de mon ressort.

Pourquoi ne pas avoir voulu donner votre nom? Dans « Le Matin », vous vous êtes présenté comme Juan et l’article a même parlé d’un « mystérieux Brésilien »… 

Ce n’est pas que je voulais me cacher, pas du tout. Simplement, je n’allais avoir aucun rôle au Stade Nyonnais. Je suis simplement un économiste chargé de faire le lien et de tout dire à d’éventuels investisseurs, c’est tout. Mon nom n’a aucune importance, je n’étais amené à jouer aucun rôle officiel. C’est simplement cela que j’ai dit au journaliste du « Matin. » Mais non, je ne suis pas « mystérieux » (rires).

Vous-même, vous auriez intégré le comité?

Jamais de la vie. Je le répète, mon boulot, c’était de réaliser un point complet de la situation du club pour des gens qui voulaient y investir de l’argent. J’ai dit ce qui était bien et ce qui était moins bien et ils ont décidé de ne pas investir. Point. J’aurais pu intégrer un conseil d’administration, parce que c’est mon métier et que je ne suis pas bénévole.

Vous avez été payé par les Brésiliens?

Oui, bien sûr. Ce sont des clients, des gens fiables. Ils m’ont payé d’avance pour réaliser cet état des lieux. Je l’ai fait. Mon rôle s’arrête là.

Vous vous retirez donc officiellement du Stade Nyonnais aujourd’hui?

De nouveau, je n’en faisais pas partie. Si votre question est: « Arrêtez-vous de conseiller des gens qui voudraient reprendre le club? », alors ma réponse est oui.

Définitivement?

Pas forcément. Ce n’est pas à moi de dire si Luis Pereira est blanc ou noir. Tout ce que je peux dire, c’est qu’il y a certaines choses dans l’interview que vous avez fait de lui qui m’ont fait sourire et d’autres qui m’ont carrément fait grincer des dents. Je vois clair sur ce qu’il veut faire et je pense que le club sera de nouveau en situation de rachat potentiel dans une année. Alors, ce que je vais dire à mes clients brésiliens, c’est de rester attentifs. Si dans douze mois, un peu avant ou un peu après, le club est « sur le marché », ce que je crois fortement, alors peut-être qu’on sera de nouveau là.

Vous ne croyez pas en Luis Pereira?

Je n’ai pas à répondre à cette question. Je dis juste que j’ai lu votre interview et que je le connais. Aujourd’hui, il a les cartes en main. A lui de jouer. Il a parlé clairement dans votre article, maintenant il doit assumer.

On va vous revoir dans le milieu du football ces prochains mois?

Ah, mais le foot, ce n’est pas mon truc, vous savez. Le dernier match que j’ai dû voir, c’est en 1974 ou en 1978, je ne sais même plus. Moi, je suis économiste. On m’a demandé de faire un état de la situation du Stade Nyonnais, je l’ai fait. Mon métier, c’est ça.

 

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