« Je ne préfère pas être promu cette année, pas dans de telles conditions »

L’actualité brûlante de la Promotion League et la collaboration entre les deux « Stades » a fait réagir le président d’Yverdon, Mario Di Pietrantronio qui s’indigne de ces faits.

Bonjour Mario, merci de répondre à nos questions. Premièrement, que pensez-vous de l’éviction de Resul Sahingöz?

Je trouvais la situation un peu bizarre dès le début. Il n’y pas de fumée sans feu. Cette situation n’est pas acceptable, ni pour le club, ni pour les joueurs, ni pour l’encadrement, ni pour le foot. C’est dommage que le comité n’ait pas réagi avant. Avec ces histoires, nous ne donnons pas une belle image de notre sport.

Ensuite, et vous devez le savoir, Vartan Sirmakes, président de Nyon, a décidé d’aider la formation lausannoise.

J’ai beaucoup de respect pour lui, ce qu’il fait pour Nyon, mais là, je ne comprends rien. C’est du grand n’importe quoi. Pour être franc, ça me fait rire. D’un point de vue éthique, personne n’a rien à y gagner, c’est inacceptable. J’ai envie de faire la comparaison avec une écurie de Formule 1. Le président de Nyon la gère et fait ce qu’il désire avec ces deux pilotes. Tous les scénarios peuvent être imaginés, il pourra faire ce qu’il veut au niveau sportif. J’ai l’impression que la promotion en Challenge League ne passera pas par le terrain, mais dans les coulisses.

De plus, la licence aurait été demandée pour les deux clubs…

… Oui , j’ai entendu la même chose. Mais je ne pense pas que la SFL (NDLR : Swiss Football League) laissera passer ça, enfin je l’espère. L’octroi de ce précieux sésame est tellement ardu. On doit carrément donner son numéro de culottes (rires).

Qu’en est-il de la licence pour Yverdon?

Je vous garantis à 300% que nous allons l’avoir en première instance

Donc, Yverdon en Challenge League est toujours d’actualité?

Bien sûr, nous jouons la montée, mais franchement, je ne préfère pas être promu cette année, pas dans de telles conditions. D’un point de vue éthique, cette situation est du grand n’importe quoi. Je me mets à la place des gens du Stade et de Nyon ou encore de l’UEFA qui a donné pour ce club. Qu’est ce qu’ils doivent penser? Je suis sûr qu’il y avait 1000 autres solutions du côté de Samaranch. La priorité doit rester les juniors. Il est primordial de construire autour d’eux, mais bon, ce jeu-là ne m’intéresse plus… Je me pose néanmoins une dernière question, est-ce que le président nyonnais aurait agi de la même manière si Yverdon n’était qu’à six points?

Et si on revenait au foot, au vrai? Yverdon s’est passablement renforcé durant le mercato, pouvez-vous commenter les mouvements?

Bien sûr, mais tout d’abord, je dois annoncer la perte de Cristian Bud, qui est parti du jour au lendemain. Dès lors, nous sommes à la recherche d’un attaquant pour pallier son départ. Mais, j’ai toute confiance en Pacar, qui est en grande forme et qui compose une très belle paire avec Ciarrocchi. Si un nouveau devait débarquer, il devrait être très fort, sinon on se lancera avec l’équipe actuelle qui me satisfait pleinement.

Est-ce que vous cherchez un latéral?

Oui, mais comme je l’ai dit, on engagera seulement si c’est un excellent footballeur.

Au niveau offensif, vous avez été piqué deux pièces maîtresses de Nyon…

…Je suis content de ces arrivées. Hugo Fargues est très fort et jouera en soutien des attaquants. Quant à Ridge Mobulu il fera beaucoup du bien à notre système offensif. Je suis aussi heureux d’avoir intégré deux juniors A avec la « une » (NDLR : Leandro Cerqueira et Maxime Amey). Deux jeunes font partie de l’effectif, Amel Sulejmanovic et Raoul Pereira. Nous construisons une formation pour aujourd’hui, mais également pour demain.

Yverdon est donc prêt à se battre jusqu’au bout pour la Challenge League?

Oui bien sûr, nous avons 11 unités à combler. Tout le monde est déjà concentré sur la première rencontre. Je pense que l’on a la meilleure équipe sur le papier, tout en montrant beaucoup de respect à nos adversaires.

Avec le stade qui devrait être terminé fin 2020, votre club se doit d’être présent à l’échelon supérieur, non?

Oui, Yverdon doit monter en Challenge League, mais je le répète, pas à n’importe quel prix.

Si vous accédez à la Challenge League, cela sera fini des derbys vaudois, en cas de promotion de Lausanne, évidemment…

… (rires) Derby est devenu un grand mot… Contre Bavois, on peut appeler ça un derby, mais c’est tout. J’aime cette équipe qui est dirigée par des hommes sincères et honnêtes…

Merci d’avoir répondu à nos questions.

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