Johann Späni et Pied du Jura, une alliance qui promet

Pied du Jura avait besoin d’un technicien depuis le départ de Bruno Chappuis (lire ici), annoncé il y a quelques semaines. Loin de se précipiter, le club de Pampigny, Apples, Cottens et Ballens a pris son temps pour chercher le bon. « Nous avions quatre candidats », explique Pascal Mottier, responsable technique du club. Le choix s’est finalement porté sur Johann Späni, libre depuis une semaine et son départ de Bavois II.

La fin d’un cycle

Libre, vraiment, Johann Späni? Oui. Peu avant le dernier match de la saison, à Assens (victoire 1-4), il avait en effet été informé par Jean-Michel Viquerat que leur collaboration prenait fin. Surpris, mais nullement abattu, il n’a pas voulu polémiquer du tout. « J’ai fait trois ans et demi avec cette deuxième équipe, j’ai pris énormément de plaisir à diriger ces super gars. J’ai toujours bossé au plus près de ma conscience. Oui, j’aurais volontiers continué, mais le président a estimé qu’il fallait un nouveau cycle. » Jean-Michel Viquerat confirme: « Il fallait passer à autre chose. Cette séparation est bonne pour tout le monde. Les joueurs vont découvrir un autre mode de management, car je veux amener quelqu’un de l’extérieur, et Johann pourra aussi découvrir autre chose. Ce sera aussi formateur pour lui ».

Onze ans à Bavois

Johann Späni et Bavois, c’est donc fini, après onze ans de vie commune. Véritable clubiste, ce défenseur très élégant était arrivé à Bavois après avoir terminé sa formation au Lausanne-Sport, puis découvert le football amateur d’élite à Yverdon, Payerne, Lutry et Valmont notamment. A 24 ans, direction Bavois, où il a passé de magnifiques années de 2e ligue inter et de 1re ligue. Aligné comme défenseur central ou latéral droit, il a fait les belles années du FCB et se serait bien vu continuer encore un peu, ce qui ne sera donc pas le cas.

Bavois II, une équipe réputée pour la qualité de son football

Ses trois années et demi passées comme entraîneur de la réserve du FC Bavois n’ont cependant laissé personne indifférent. Surtout, la qualité de jeu de son équipe s’est faite remarquer loin à la ronde. « C’est ce qui me fait le plus plaisir, je dois dire. Les résultats, c’est une chose, mais cela peut être trompeur suivant le contingent que j’avais à disposition, avec les joueurs de la I. Non, ce qui me fait plaisir, c’est que tout le monde a vu que mon équipe jouait au football. La première année, je ne trouvais pas de matches amicaux. Après deux ans, et surtout, trois, je recevais les téléphones pour organiser ces matches-là, car les autres entraîneurs avaient compris que l’on était une équipe valable du point de vue du jeu. Avec Concordia, je pense qu’on avait cette réputation-là, celle de bien jouer au football. Et ça, j’aime », explique-t-il.

Il a joué avec Sami Laubscher et Adrien Fuchs

Son profil a donc intéressé Pied du Jura, et le lien s’est fait assez rapidement. Jeune, ambitieux, mais doté d’un vrai bon sens et clubiste dans l’âme, Johann Späni avait tout pour intéresser une formation comme Pied du Jura. « Il est vraiment dans l’esprit de ce qu’on veut faire. Après, c’est le début, et comme avec chaque nouvel entraîneur, nous sommes enthousiastes. Il va falloir voir sur la durée », commente Pascal Mottier avec sagesse. Evidemment, son nouvel entraîneur ne dit pas le contraire: « Je dois déjà arriver et apprendre à connaître l’effectif. Bien sûr, je le connais déjà un peu, parce que nous avons quand même souvent joué contre Pied du Jura. Et je connais déjà bien Sami Laubscher et Adrien Fuchs, avec lesquels j’ai joué à Bavois. Franchement, en quittant Bavois, je voulais vite retrouver un défi sympa et passionnant: Pied du Jura m’offre exactement cela. »

Une fois de plus, Pied du Jura a fait tout juste

L’idée de l’alliance? Ne pas tout révolutionner. « Non, bien sûr. Je connais l’esprit de Pied du Jura, celui de faire avec les joueurs des environs. Je suis tout à fait dans cet état d’esprit. Progressons déjà tous ensemble avant de penser à aller chercher des renforts », continue Johann Späni. Même son frère Alan, qui jouait à Bavois II, ne fera pas forcément partie du voyage. « On verra, c’est ouvert. Si cela se justifie, je lui poserai la question, mais je viens de passer trois ans et demi à Bavois, avec des valeurs que j’ai toujours défendu. Je ne me vois pas contacter des joueurs une semaine après, dans un nouveau club. Comme je vous l’ai dit, j’ai tourné la page et je me réjouis de porter les couleurs du FC Pied du Jura, un club qui, je crois, me ressemble beaucoup ». L’alliance, sur le papier, est prometteuse et on a envie d’écrire, une fois de plus, que Pied du Jura a fait tout juste.

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