Karim Diarra est de retour dans le canton de Vaud

« Je suis vraiment content de revenir dans le canton de Vaud! Le jeu y est plus technique, il y a plus d’équipes de niveau supérieur pour se faire repérer. A Fribourg, c’est plus physique, on joue moins au ballon. Bref, je me réjouis! » Telle a été la première réaction de Karim Diarra quand on l’a appelé mercredi après-midi. Le Parisien est encore chez lui pour quelques jours, du côté de la Porte de Saint-Ouen, mais va bientôt rentrer en Suisse, son pays d’adoption. « Les vacances sont bientôt finies! Début février, je suis à fond pour LUC-Dorigny », explique le buteur de 21 ans, qui quitte le FC Morat (2e ligue fribourgeoise) avec effet immédiat. Vagner Gomes l’a en effet appelé cet hiver et l’a convaincu que son avenir immédiat passait par le canton de Vaud, chez le leader du groupe 1 de 2e ligue. L’argument principal? « Le boulot. C’est clair, je n’ai rien à cacher. Ma priorité absolue, c’est ma situation », explique l’attaquant.

Des postes de travail pour convaincre de bons joueurs

LUC-Dorigny, on le sait, a opté pour cette stratégie-là. Le club n’a pas d’argent, pas de juniors, mais a la possibilité d’attirer des cadors via des postes de travail. Et comme le carnet d’adresses de Vagner Gomes est immense, les bons joueurs ne manquent pas. Ainsi, pour le seul poste d’avant-centre, l’entraîneur du LUC aura dans son contingent du deuxième tour Sacha Luwawa, Valon Hysenaj, Hervé Towa et Karim Diarra! Sans oublier Ottman Zirek et Marvin Aïssi, deux joueurs que l’ancien joueur du LS va envoyer en direction de la II… en 3e ligue. Il y aura de la concurrence, donc, mais cela ne fait pas peur au Parisien. « Cela fait progresser, non? L’objectif est clair, c’est la montée. Donc plus il y aura de bons joueurs, mieux ce sera ».

17 buts en un tour avec Gland, 12 avec Morat

Le LUC étant leader, ce sera à lui de s’intégrer et de faire ce qu’il sait faire de mieux: marquer des buts. Pas de quoi lui faire peur, lui qui reste sur un deuxième tour de la saison 2014/2015 avec 17 buts (à Gland) et un premier tour de la saison en cours ponctué de 12 réussites (avec Morat). Le total est impressionnant et, même si ses statistiques étaient déjà bonnes à Payerne, elles ont encore monté d’un sacré cran ces douze derniers mois. Comment l’expliquer? « Facile. A Gland, tout le monde jouait pour moi. J’avais la confiance de l’équipe et de l’entraîneur, je recevais tous les ballons. J’aime bien ça, me sentir important. Et du coup, les buts sont tombés. » Comme une évidence. A Dorigny, pourtant, l’équipe ne jouera pas pour lui, malgré toutes ses qualités. « Je sais bien, mais ce n’est pas un souci. Je vais faire les efforts pour m’adapter », explique-t-il.

Aller plus haut? Oui, mais…

Karim Diarra a donc fait le choix de revenir dans le canton de Vaud, notamment pour sa situation personnelle. « Avoir un boulot, aller à l’entraînement après… C’est la vie comme je la conçois. Je me réjouis de trouver cette stabilité », explique-t-il. A 21 ans, ne rêve-t-il pas encore de vivre du football? « Si ça arrive, tant mieux, mais ma priorité va clairement à ma situation, je le répète. » N’a-t-il pas eu des touches avec des clubs de 1re ligue la saison dernière, notamment Echallens et Azzurri? « Il y a eu des approches, oui, mais ils ne m’offraient pas ce que je recherchais: un travail ». Le LUC le lui propose, avec la perspective de gravir peut-être un ou deux échelons du football suisse. « On peut monter cette saison, donc pourquoi pas? Je pense que j’ai le niveau pour marquer des buts un cran ou deux plus haut ».

« Paris? C’est difficile de comparer »

Ses amis d’enfance Fatah Ahamada et Boubou Ouattara évoluent d’ailleurs en 1re ligue, à Yverdon et à Bavois. Cela lui donne des idées, bien sûr, mais l’essentiel est ailleurs, on l’a compris. Tiens, au fait, le vrai football de bon niveau, celui de la région parisienne, ne lui manque-t-il pas? « C’est clair que c’est difficile de comparer le football suisse et le parisien », sourit-il. En clair? « A Paris, c’est engagé, c’est physique. C’est clair que c’est autre chose! Les derbys en CFA ici, c’est quelque chose à vivre. Mais après, en Suisse, ça joue aussi au football, et plutôt bien. »

Un camp d’entraînement aux Canaries pour le LUC

Karim Diarra va donc quitter la capitale française dans quelques jours et découvrir le football lausannois. Il aura l’occasion de mieux faire connaissance avec ses nouveaux coéquipiers lors d’un stage d’une semaine… aux Canaries! Les Lausannois vont en effet s’envoler en camp d’entraînement à la fin du mois de février, pour la plus grande fierté de Vagner Gomes. Le LS et Le Mont, les deux clubs de Challenge League, ne partiront pas au soleil, contrairement, donc, à LUC-Dorigny. « Pas mal, hein? On va faire deux entraînements par jour et on aura un match amical », raconte l’entraîneur du LUC, qui voit dans ce séjour au soleil l’occasion de faire naître un esprit d’équipe, une donnée où son équipe est en retard par rapport à ses concurrents directs dans le groupe 1. A noter encore que Vagner Gomes a décidé d’étoffer son staff avec un nouvel assistant, Oscar Siqueira. Si avec tout ça le LUC ne va pas chercher les finales…

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