Cette saison, une nouvelle catégorie faisait officiellement son apparition dans le paysage du football féminin vaudois. Les « séniores +28 » permettent à de nombreuses joueuses de poursuivre leur activité footballistique après le monde des actives. Rencontre avec Lucie Dos Santos et Ricardo Cachulo, respectivement capitaine et entraineur du FC Yvorne +28 féminin.
Au début de l’année 2024, l’ACVF avait lancé le projet pilote « séniores +28 ». Un test grandeur nature durant le deuxième tour de la saison 2023-2024 qui s’est conclu par la mise en place officielle d’un championnat cette saison. Cette nouvelle formule permet à de nombreuses joueuses de continuer à fouler les pelouses même quand leur engagement dans une équipe d’actives représente un investissement trop important.
« La création de cette catégorie est une super coïncidence pour moi, car lorsque je jouais encore en 3e ligue à Aigle à 36 ans, avec deux enfants, et en tant qu’entraineure à Yvorne, ça commençait à faire beaucoup. », confie Lucie Dos Santos. La responsable des équipes féminines d’Yvorne est donc ravie de cette nouveauté. « Ce projet des +28 constitue pour moi, en tant que joueuse, une super passerelle pour continuer le football. »
Redécouvrir une autre facette du football
L’introduction des séniores dans le football féminin permet également de vivre un plaisir et des expériences différents. « Les filles viennent de tous les horizons. Nous avons pas mal d’anciennes joueuses qui voulaient retoucher le ballon sans devoir s’investir autant qu’en actives. Nous jouons avec le règlement des seniors +50, donc en format 7 contre 7 pour deux fois 35 minutes. Même si on commence le foot +28 pour s’amuser et toucher le ballon, sur le terrain, on est là pour gagner. Mais la mentalité est plus tranquille. Par exemple, nous avons à chaque fois soupé après les matchs avec nos adversaires. », explique Lucie Dos Santos.
Une catégorie qui cherche encore à se développer
Ricardo Cachulo, qui entraine les « +28 » d’Yvorne, est convaincu que « cette nouvelle catégorie est une suite logique pour celles qui ne peuvent plus assumer le rythme des actives, mais qui souhaitent continuer à jouer. » Si le projet s’est avéré prometteur, il n’en est encore qu’à ses premiers battements. Cet automne, seules quatre équipes se sont disputé six rencontres aller-retour. « Il faudrait que d’autres équipes rejoignent le championnat pour que l’on puisse jouer plus. », espère la capitaine Vuargnéranne.
Rédacteur : Mathieu Grandchamp
Propos recueillis par : Suat Jashari
Photographe : Suat Jashari